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Message dans une bouteille à Auschwitz

Lundi 4 Mai 2009 | 18h26  
 
 
 
 


© AFP - Michel Gangne


"Cette bouteille m'a un peu traumatisé, c'est une énigme": Albert Veissid, déporté juif français à Auschwitz, aimerait comprendre pourquoi son nom figure dans un message caché dans une bouteille retrouvée récemment sur les lieux du camp nazi.

"C'est incroyable. Moi je me souviens de tout dans le camp, de A à Z, et en vous parlant, j'ai les images devant les yeux. Mais cette histoire de bouteille, c'est une énigme. La plus grande surprise de ma vie", confie cet ancien marchand forain de 84 ans, cheveux blancs et toujours alerte.

C'est sa petite-fille qui l'a prévenu de la découverte. Depuis, le téléphone n'arrête pas de sonner dans sa maison d'Allauch, sur les hauteurs de Marseille.

"Je n'aime pas témoigner sur cette période. Beaucoup vont dans les écoles, moi je ne l'ai jamais fait", explique-t-il, même s'il est retourné dans le camp avec l'Association fonds mémoire d'Auschwitz.

"Mais comme cette histoire m'intrigue, là, je joue le jeu. C'est une révolution pour moi", poursuit-il, glissant dans un sourire qu'on en fait "peut-être beaucoup pour une bouteille".

Albert Veissid, né en 1924 à Constantinople (Istanbul), arrive à Lyon à huit mois. Vendeur dans un magasin de confection et musicien, il est arrêté en juillet 1943 et transporté à la prison Saint-Jean, puis au Fort de Chapoly.

En septembre, il est transféré au Camp Malaval à Marseille puis dans une carrière de Miramas dont il a gardé sa fiche de "travailleur étranger". En février 1944, il est envoyé à Drancy puis déporté à Auschwitz le 30 mai.




© AFP - Michel Gangne
Sous le matricule 12063, il se déclare maçon, sur le conseil d'un ami, et travaille à la consolidation d'un bunker.

"C'est là, raconte-t-il, que je pense avoir fait la connaissance de ces Polonais chrétiens qui travaillaient en haut" et dont les six noms figurent aux côtés du sien dans la bouteille.

"C'est vrai que je leur ai rendu des services: en haut, c'était le ravitaillement et souvent ils volaient des seaux de marmelade que je cachais en bas. Peut-être que par remerciement, ils ont mis mon nom dans la bouteille".

"J'ai sympathisé avec eux, mais très peu. Par contre, grâce à eux, j'avais beaucoup de soupe pour moi et mon camarade, parce qu'ils avaient beaucoup à manger. C'était une soupe bien épaisse, j'en mangeais le maximum et le restant je le donnais aux déportés qui passaient", poursuit-il.

M. Veissid intègre ensuite l'orchestre du camp. A l'évacuation d'Auschwitz en janvier 1945, il entame une longue marche à travers l'Allemagne et rejoint enfin la France où sa famille peine à le reconnaître.

"J'étais un squelette. Une semaine de plus, je ne revenais pas", confie-t-il. Après trois années de sanatorium, Albert travaille comme musicien puis se marie et devient marchand dans les années 1950.

Sur les sept personnes de la bouteille, M. Veissid est l'une des deux seules à avoir survécu à Auschwitz. "Qu'il y ait mon nom avec eux, je ne peux pas comprendre. Mais j'aimerais bien savoir ce qui est marqué. Il ne doit pas y avoir que des noms, il doit bien y avoir un message..."

D'autres détails de cette histoire devraient être publiés en Pologne prochainement.

Source : Les échos le 28 avril 2009
   


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