Pawel prie sur la tombe de sa famille
C’est en 1996
que sa femme, Ola Bramson, lui annonce la nouvelle, il n’a que 21 ans :
« Je lui ai demandé ce que c’était, se remémore-t-il. Du shopping ? Une nouvelle robe ? Non, elle m’a tendu un papier qui prouvait que mes grands-parents maternels étaient juifs ».
A ce moment
précis Pawel est sous la choc, et il réalise a quel point la racisme est la plus grande bêtise humaine. Mais surtout combien de temps perdu avec sa petite amie. Ola avec qui il a partagé des années au sein d’un mouvement skinhead néonazi à crier contre les Noirs, les Arabes et les Juifs :
« La Pologne aux Polonais » !
Il a aussi fait partit des hooligans du club de football du Legia à Varsovie, et a tabassé sans raison des personnes dans la rue , scandant des chants racistes et antisémites:
Pawel et sa femme aujourd’hui
« J’ai rencontré
les mauvaises personnes, les mauvais amis. À l’époque, le racisme était présent en Pologne. Le régime communiste encourageait lui-même l’antisémitisme », témoigne-t-il sur le site Telegram.
Pawel
mettra du temps à reconnaître qu’il est de ceux qu’il a le plus détesté. Cinq ans plus tard il rencontre Michael Schudrich qui est le grand rabbin de Pologne. Il decide de se rendre à la synagogue, et d’étudier la Torah .
Pawel,n’est pas le seul cas en Pologne, il y a de nombreux Polonais qui découvrent aujourd’hui leurs racines juives car depuis la sortie du communisme en 1989 et l’arrivée de la démocratie, les bouches et les livres s’ouvrent.
La Shoah n’a pas tué que les juifs mais elle les a obligé à s’assimiler aux autres polonais non juif car de nombreuses familles avaient peur de leur origine.
Aujourd’hui,
le musée de l’Histoire des Juifs est sorti du sol à Varsovie . Pawel est aujourd’hui un père juif , avec deux enfants, il s’est converti, a ouvert un restaurant (voir photo) kasher et il assiste le grand rabbin.
Pour lui
la vie est bien plus belle, et sans haine, il ajoute ma vie est bien « plus simple et plus saine… ».
Source : Alya Express