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La Crimée : premier état Juif avorté par les crimes de Staline

Mercredi 12 Mars 2014 | 07h31  
 
 
 
 


Trois jeunes gens en tenue de travail dans les champs,
dans l’implantation de Ḥakla’i (Ferme), à Dzhankoi,
Ukraine, URSS, dans les années 20
Sur le chemin de Sevastopol, pas si loin de Simferopol ”, ainsi commence ce qui est probablement la plus célèbre chanson Yiddish de toute l’Union Soviétique, “Hey Dzhankoye.”, chanson, intitulée d’après le nom d’une ferme collective de la Ville de Dzhankoy, en Crimée, qui glorifie les victoires de la collectivisation soviétique, entre les années 1920 à 1930. Selon cette chanson, elle aurait miraculeusement transformé les marchands juifs en fermiers. « Qui prétend que les Juifs ne peuvent faire que du commerce ? » demande le verset final de la chanson, « Il n’y a qu’à voir à Dzhan ». Aujourd’hui, alors que le gouvernement ukrainien cherche ses marques, après l’éviction de Yanukovitch, les troupes russes occupent la Crimée, soi-disant pour protéger les Russophones, et alors que Sergey Lavrov, le Ministre des Affaires étrangères, prétend, devant les Nations-Unies, combattre les Ultra-nationalistes antisémites – on peut faire un détour ironique, il y a moins d’un siècle, alors que le Kremlin ait envisagé de faire de cette Péninsule, le lieu d’une possible patrie juive.

Les Juifs ont vécu dans la péninsule depuis les temps antiques, essentiellement divisés en deux communautés : Les Krymchaks , qui suivaient le Judaïsme rabbinique et les Karaïtes , qui rejetaient la Torah orale. Peu après que la Grande Catherine a conquis la région en l’arrachant à la tutelle de l’Empire Ottoman, en 1783, elle a voulu y développer une implantation juive, en espérant que les Juifs jouent le rôle de rempart contre les Turcs . En dépit du fait que les Juifs se sont, plus tard, vus interdire de vivre dans les grandes villes, la péninsule promettait des espaces ouverts et la totale liberté à des Juifs aventuriers à la recherche de conquête de nouvelles frontières et qui souhaitaient prendre la pelle et la pioche.


Joseph Trumpeldor
Des dizaines de milliers de Juifs, jeunes pour la plupart, se sont installés dans cette partie de la “Nouvelle Russie”, au cours du siècle suivant. La Crimée s’identifiait alors tellement à l’histoire juive russe, en fait, que les militants juifs de Saint-Petersbourg insistaient sur la valeur de l’héritage déjà ancien et enraciné des Juifs de Crimée comme argument pour promouvoir l’émancipation juive au sein de l’Empire.

Après tout, affirmaient-ils, les Juifs vivent là depuis plus longtemps que les Russes (l’historien du Karaïsme, Avraam Firkovich tentait même de démontrer que les Karaïtes vivaient en Crimée avant l’époque de Jésus-Christ, qu’il en est venu à fabriquer des inscriptions de pierres tombales pour le prouver). Les résidents juifs de Crimée étaient aussi profondément engagés dans le problème le plus sensible de la “Question Juive” de l’époque : le Sionisme.

Et vers la fin du 19ème siècle, cette zone est devenue un camp d’entraînement pour les futurs pionniers sionistes, qui y pratiquaient les techniques agricoles, avant d’être relocalisés en Palestine. Joseph Trumpeldor — resté célèbre pour avoir donné sa vie en défendant l’implantation de Tel Haï, dans le Nord de la Galilée, avec cette devise : « Il est bon de mourir pour note pays »- a, souvent, préparé les futurs Olim (migrants) en Crimée ( Une implantation collective de Crimée a été rebaptisée Tel Haï, en son honneur.


Julius Rosenwald, philanthrope américain
Au début des années 1920, le nouveau Gouvernement soviétique s’est, une fois encore, tourné vers la péninsule.

Inquiet du fait que les Tatars de Crimée, les Ukrainiens et les Allemands qui représentaient les populations les plus nombreuses de la région, étaient anticommunistes, les responsables à Moscou étaient avides de s’acheter la loyauté des nouvelles recrues par l’offre de terres et des promesses d’autonomie dans cette péninsule riche en terres agricoles. Lorsque l’ingénieur agronome et militant communautaire américain Joseph A. Rosen a suggéré de fournir un soutien financier, grâce au Joint Distribution Committee, afin de réinstaller les victimes juives des pogroms dans la région, le Kremlin a sauté à pieds joints sur l’opportunité.

En 1923, les Politburo a accepté une proposition de ré-établissement d’une région juive autonome en Crimée, avant de revenir sur sa décision quelques mois plus tard. Quoi qu’il en soit, de 1924 à 1938, le Joint (DC), par le biais de sa Corporation Agricole du Joint Juif Américain et avec le soutien financier de philanthropes Juifs Américains, comme Julius Rosenwald, a appuyé le développement des implantations agricoles juives dans la Crimée soviétique.

Source : JForum
   


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