L’Association Mimouna
organise, du 24 au 26 février, la première édition de son événement culturel : “La Caravane du Patrimoine Judéo-Marocain” avec une programmation engagée ayant pour but la sensibilisation des jeunes Marocains à leur histoire et à leur héritage culturel judéo-marocain, qui a toujours constitué un pan majeur de l’identité marocaine.
Initiée avec le soutien du Musée du judaïsme marocain de Casablanca, l’Université Al Akhawayn et la communauté juive de Fès, cette caravane sillonnera trois villes : Ifrane, Fès et Casablanca.
Plus qu’une commémoration du patrimoine judéo-marocain, cet événement ambitionne de combler le gap générationnel, de réduire les divisions religieuses et de favoriser la compréhension mutuelle et le respect des différentes composantes culturelles au sein de la société marocaine.
En effet, la jeune génération au Maroc n'a, contrairement à ses grands parents et aïeux qui ont pour leur grande majorité cohabité avec les nombreux juifs qui vivaient alors au Maroc, que très peu de contact avec ses compatriotes de confession juive, dont par ailleurs le nombre s'est considérablement réduit.
Exposition des aspects de la vie juive au Maroc :
Ce rendez-vous culturel propose, dans un souci de célébrer la diversité de l’identité marocaine à travers le patrimoine judéo-marocain dont le Maroc se targue, une exposition sur les différents aspects de la vie juive marocaine, des conférences avec des personnalités de renom, des visites de sites historiques juifs.
Des projections de films documentaires sur le judaïsme marocain, des ateliers de cuisine autour de la gastronomie judéo-marocaine, et des performances musicales de compositions traditionnelles judéo-marocaines sont aussi prévus.
Fondée en 2007 au sein de l’université Al Akhawayn par El Mehdi Boudra et Laziza Dalil, l'association Mimouna, aujourd’hui présente dans plusieurs villes, s'est donné pour mission la préservation et la promotion de l’héritage unique et ancestral qu’est le judaïsme marocain, avec lequel les jeunes d'aujourd'hui ont très peu de liens tangibles.
Elle tire son nom de la “Mimouna”, une fête spécifiquement judéo-marocaine, qui célèbre la fin des pâques juives et le retour à la nourriture levée apportée par les voisins musulmans. La symbolique de cette célébration réside dans l’amitié, la compréhension et le respect de l’autre et le principe selon lequel, “là où l’ignorance et l’intolérance prospèrent, les sociétés déclinent.
Source : aufaitmaroc.com