Le gouvernement américain
a récupéré 400 pages du journal d’Alfred Rosenberg, un confident d’Adolf Hitler, qui a joué un rôle central dans l’extermination de millions de Juifs, au cours de la seconde guerre mondiale.
Ses notes
sur Hitler ont été citées comme preuve lors du procès de Nuremberg. Son journal complète et en partie contredit, les documentations déjà connues réalisées sur le pillage nazi systématique de l’art juif, biens culturels et religieux dans toute l’Europe.
Hitler, emprisonné en 1923, après le putsch manqué de Munich, désigne Rosenberg pour le remplacer à la tête du parti nazi. Il rend alors visite régulièrement à Hitler en prison et aurait influencé certaines parties de Mein Kampf.
Devenu idéologue
du parti national-socialiste, il diffuse l’antisémitisme par le biais des Protocoles des Sages de Sion. Il développe ses théories raciales et antichrétiennes dans le Mythe du vingtième siècle (1930). Pour lui, la « race » est le principe déterminant la science, l’art et la culture, au point de considérer le Juif comme issu d’une antirace (Gegenrasse).
Une évaluation
préliminaire du gouvernement américain affirme que le journal pourrait offrir un nouvel aperçu des réunions que Rosenberg avait avec Hitler et d’autres hauts dirigeants nazis, dont Heinrich Himmler et Herman Goering. Il comprend également des dispositions sur l’occupation allemande de l’Union soviétique, y compris les plans pour les massacres de Juifs et d’autres européens de l’est.
« La documentation
est d’une importance considérable pour l’étude de l’époque nazie, y compris l’histoire de l’Holocauste » selon l’évaluation, préparée de l’United States Holocaust Memorial Museum à Washington. « Une analyse sommaire du contenu indique que le matériau apporte un éclairage nouveau sur un certain nombre de questions importantes relatives à la politique du troisième Reich. Le journal sera une source importante d’informations pour les historiens qui complètent et en partie contredisent, la documentation déjà connue ».
Un fonctionnaire
du gouvernement américain a souligné que, pour l’instant, il faut être prudent sur tous les commentaires à propos de ce journal car l’analyse en est à son balbutiement.
Cependant,
selon l’analyse préliminaire, le journal comprend des détails sur les tensions dans le haut-commandement allemand – en particulier, la crise provoquée par la fuite de Rudolf Hess en Grande-Bretagne en 1941 et le pillage de l’art dans toute l’Europe.
Rosenberg était un idéologue nazi puissant, notamment sur la question raciale. Il a dirigé le ministère des Affaires étrangères du parti Nazi et a édité le journal du troisième Reich.
Rosenberg a également ordonné le pillage nazi systématique de l’art juif, les biens culturels et religieux dans toute l’Europe. L’unité nazie créée pour s’en emparer s’appelait le Force Reichsleiter Rosenberg.
Il a été reconnu
coupable de crimes contre l’humanité et fut l’un des douze hauts fonctionnaires nazis pendus en octobre 1946 a Nuremberg. Son journal, qui a servi de preuve au procès de Nuremberg a disparu juste après le procès. Un procureur de Nuremberg, Robert Kempner, a été longtemps soupçonné par des responsables américains de s’être emparé du journal.
Source : Monde Juif