Prof. Ron Buchner de l'université de Tel Aviv
Des chercheurs
de l’université de Tel-Aviv ont découvert qu’un complément alimentaire vendu en pharmacie et dans tous les magasins de produits naturels, aide à freiner, voire à empêcher le développement des maladies dégénératives du cerveau comme la maladie de Parkinson, et en particulier la dysautonomie héréditaire.
L’équipe de chercheurs dirigée par le Prof. Gil Ast et le Dr. Ron Buchner à la faculté de médecine de l’université de Tel-Aviv a constaté que le complément alimentaire appelé phosphatidylsérine, reconnu par l’Agence fédérale américaine des produits alimentaires et médicamenteux, et commercialisé pour freiner la perte de la mémoire chez les personnes âgées, améliore le fonctionnement des gènes responsables des maladies dégénératives du cerveau.
Le complément,
fabriqué principalement à partir de coquillages ou de soja, contient une molécule considérée aujourd’hui comme indispensable à la transmission des signaux entre les neurones du cerveau.
Testé en laboratoire
dans le but de guérir une maladie exceptionnelle: la dysautonomie héréditaire, il s’est avéré posséder un potentiel beaucoup plus large: il pourrait être utile également contre d’autres maladies liées à la dégénération des neurones du cerveau et du du système nerveux, comme la maladie de Parkinson.
La dysautonomie héréditaire a pour origine la mutation d’un gène. Elle se caractérise par l’absence de production d’une protéine vitale pour le cerveau appelée IKAP.
Les malades
naissent avec un dixième de la quantité de neurones présente chez une personne saine, et ceux-ci dégénèrent dès leur jeune âge. Selon le Prof. Ast, chef du Département de génétique moléculaire humaine de Biochimie de l’université, la maladie est diagnosticable peu de temps après la naissance et se manifeste par des troubles du système nerveux, de régulation de la température et des vomissements répétés. 50% des malades n’atteignent pas l’âge de 40 ans. La dysautonomie héréditaire est considérée comme une maladie orpheline, pour laquelle les compagnies pharmaceutiques ne sont pas disposées à investir, car elle ne concerne qu’un petit nombre de malades. C’est pourquoi l’équipe du Prof. Ast s’est tournée vers des produits déjà existant et autorisés, comme la phosphatidylsérine, complément alimentaire connu pour améliorer l’activité de la mémoire chez les personnes âgées.
La molécule parvient jusqu’au cerveau.
Source : Israel Valley