Il y a
un certain mystère dans le Yiddish, un son raffiné et énigmatique.
On ne s'y attend pas, mais c'est un étudiant arabe de l'université de Bar Ilan qui s'exprime ainsi.
Youssof Alakili,
50 ans, vit dans la ville arabe israélienne de Kafr Kassem; il prépare une maitrise de littérature à l'université Bar Ilan et étudie le Yiddish pour son plaisir.
En 1980,
il travaillait avec un juif d'origine polonaise à Bnei Brak, une ville où le yiddish est couramment parlé.
"J'entendais parler cette langue, j'adorais ses sonorités, alors j'ai décidé de l'étudier sérieusement. Mon rêve aujourd'hui est de pouvoir lire Tevieh le laitier de Sholem Aleichem dans le texte original".
Alakili n'est pas seul dans son cas.
Environ
un quart des 400 étudiants en Yiddish de Bar Ilan sont des étudiants arabes, explique le directeur du centre d'études du Yiddish.
Selon le Dr. Kotlerman,
pour ces arabes israéliens, "il s'agit de pouvoir se connecter avec une partie de la culture de la majorité juive du pays, comme certains juifs israéliens tentent de se connecter avec des cultures de la diaspora". Salam Bashra, 22, elle vit à Tira, une ville arabe israélienne du centre. Elle termine un premier cycle universitaire de littérature arabe. Mais elle étudie aussi le Yiddish car, explique-t-elle "cette langue et sa culture la touchent".
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Source : Israel Infos