Tente trois ans
seulement après la première impression du Talmud à Venise, les copies existantes de l'ouvrage sont collectées à travers toute l’Italie pour être brulées.
Le 9 septembre 1553, l’Inquisition Romaine brulait des copies du Talmud et d’autres textes hébraïques place Campo del Fiori.
L’ordre de traquer et collecter toutes les copies existantes en Italie avait été donné au début du mois, avec l’espoir que lorsque les Juifs seraient "sans la sagesse de leurs rabbins, ils seraient plus enclins et disposés à recevoir la foi chrétienne", comme l’écrivit l’un des conseillers de l’inquisition.
Mais les recherches ayant menées à la décision d’interdire l’ouvrage puisait en fait leurs origines dans une rivalité commerciale entre deux imprimeurs du Talmud, non juifs.
Le pape Julius III décrète de bruler
le Talmud dans toute l'Italie en 1553
Leur conflit
fut exposé à la Cour du Pape Julius III, et accompagné de la présentation de témoignages d’apostats juifs à propos d’un éventuel contenu hérétique de l’ancien texte.
Ce qui mena à l’ordre de détruire le livre, en choisissant le jour de Rosh Hashanah de l’année 5314 comme date de la destruction, qui était également un jour de Shabbat.
Ironie de l’histoire,
cela faisait seulement 33 ans que la première version complète du Talmud Babylonien avait été rendue possible, dans le sillage d’un quart de siècle de conflit avec le Pape Benedict XIII autour du message religieux du texte.
A la suite de cet autodafé
de 1553, le Pape ordonna la censure du texte talmudique, afin qu’une fois réédité, il le fut dans une version amputée des passages considérés comme hostile à la chrétienté.
En 1565,
le Pape Pie IV décréta que le mot "Talmud" ne pouvait plus être employé, ce qui fut à l’origine de l’utilisation du terme Shas pour le désigner- un acronyme en hébreu pour désigner "Les six ordres (de la Mishna)".
Source : Israel nfos