UniversTorah      Questions aux  Rabbanim      Médiathèque &  Playlist      Spécial Péssah   Yom Chabbat
 
Infos Vidéos Photos Chiourim Dossiers Annuaire Qui sommes nous ? R. Shlomo Aben Danan Faire un don BONUS
    Israël   |   France   |   International
 
  Accueil Infos International

Le Coran en Yiddish

Jeudi 27 Septembre 2012 | 11h02  
 
 
 
 

Il y avait un événement inhabituel à Haïfa, l’autre jour. Muhammad Sharif Odeh, le chef de la communauté israélienne de la secte islamique Ahmadiyya, a annoncé le 25e anniversaire de traduction du livre « Ahmadiyya » en yiddish – des sélections de sourates traduites du Coran. Appelé par le maire juif de Haïfa, Yona Yahav, les «Juifs réformistes de l’Islam, » les Ahmadiyyas, qui prétendent avoir des dizaines de millions d’adeptes à travers le monde, sont parmi les plus modérés des musulmans. Leur projet « yiddish Coran », le seul du genre, représente une main tendue aux Juifs – une touchante naïveté, il faut le dire, depuis que les juifs qui peuvent lire le Yiddish sont peu nombreux et que l’on imagine mal les ultra-orthodoxes remplacer leurs chapeaux noirs avec des keffieh arabes.

Pourtant, même si, par pure curiosité, un Juif ultra-orthodoxe voulait lire le Coran dans le Ahmadiyyas, ils seraient témoins d’une expérience déconcertante. Ce n’est pas parce que le yiddish est unidiomatic, au contraire ! Ce n’est pas à cause du Coran lui-même – un livre, je dois avouer, dont je ne suis pas un grand admirateur. Au contraire, c’est parce que le yiddish est si près, si intimement, si inextricablement liée au judaïsme qu’il y a quelque chose de singulièrement étrange à propos de cette rencontre entre ces deux religions (j’aurai pu faire le même parallèle entre le nouveau testament et le Yiddish).

Il suffit de lire le verset d’ouverture du Coran, le célèbre Bismi Allahi er-raḥmani er-raḥim, « Au nom d’Allah, le Clément, le Miséricordieux », qui est transformé en rendu en yiddish In nomen fun Allah, dem gnediken, dem barmhartzigen, pour se retrouver en état de choc. Voir Allah en nom de Dieu alors que d’habitude on lit « ha-shem », « der-koydesh borekh-hu » ou encore « der eybishter », est étrange… C’est même blasphématoire si l’on reconnaît l’existence d’un autre Dieu que le Dieu juif.

Ou prendre la traduction du verset 137 en quatrième chapitre du Coran, la sourate Al-Nisa. Le verset commence ainsi: «O vous qui croyez, croyez en Allah et en Son messager, et au Livre qu’Il a révélé à Son messager, et au Livre qu’Il a révélé auparavant. » Ces deux livres sont, bien sûr, le Coran et la Torah, tous deux appelés kitab en arabe, et la traduction en yiddish de la seconde moitié du verset continue: « … un in dem seyfer, vos er hot entplekt tsu zayn sholiakh, un in dem seyfer, vos er hot entplekt friyer.”

En hébreu , le mot Seyfer signifie «livre» – c’est utilisé en yiddish seulement pour un texte religieux juif, dès lors, cela semble étrange de lire ce mot en Yiddish pour parler du Coran. Et d’autre part, même si un Sefer-toyreh est un rouleau de parchemin du Pentateuque, la Torah elle-même n’est jamais mentionné dans le yiddish comme un Sefer, et encore moins comme der Seyfer Moyshe. Et parler tout simplement de Toyre comme s’il s’agissait simplement d’un livre de plus parmi tant d’autres est humiliant.

Bien sûr, le traducteur en yiddish avait un dilemme: s’il avait utilisé le mot toyreh, il aurait fait la promotion de la communauté juive plutôt que de ce que le sens musulman voulait faire transpirer Rien de tout cela, inutile de le dire, est une critique des Ahmaddiyyas. Ils n’essayaient pas de faire du prosélytisme mais simplement de rendre le Coran accessible à un public spécifique. Mais tout cela est hautement problématique.

Source : JSS NEWS
   


L'extraordinaire prédiction du Rav Ovadia Yossef
La fabrication du vin Kacher
Laurel et Hardy, danseurs Yéménites
Bar Yo'haï, pilier du monde
Peut on faire une bénédiction sur un aliment interdit ?
Jerusalem 1935


Annuaire de sites
Découvrez
Tsniout mag'
http://www.tsniout-mag.com/
 

    © Copyright UniversTorah.com 2011 - Tous droits réservés à Na'halat Shlomo