Circoncision : quand l'histoire se répète

Retour aux pires heures de l’histoire : un rabbin allemand a été accusé, au criminel, d’avoir pratiqué une circoncision. La justice l’accuse d’être coupable de « lésions corporelles ». Le rabbin risque de faire de la prison.

Le procès contre David Goldberg, mohel (circonciseur) et rabbin de Hof Saale en Bavière, est le premier cas d’un rabbin pouvant être jeté en prison, suite à la fameuse décision de justice prise à Cologne d’interdire cet acte hautement religieux.

Selon les médias locaux, la plainte a été déposée par un médecin de la ville de Hesse, qui se fondait sur la décision du tribunal de Cologne selon laquelle « un rite religieux peut être considéré comme un crime ». Une station de radio bavaroise a indiqué que le médecin était parmi les signataires d’une lettre adressée à Angela Merkel, qui affirme que « la religion ne devrait pas être autorisée à permettre à nuire ».

Le rabbin Goldberg, qui est né en Israël et a vécu en Allemagne depuis le début des années 90, a pratiqué pas moins de 3.000 circoncisions.

En mai, un tribunal allemand a jugé que la circoncision non-médicale est une « atteinte grave et irréversible à l’intégrité du corps humain ». Cette décision avait été prise après qu’un médecin musulman ait complètement raté la circoncision d’un garçon de quatre ans.

Cette décision a ravivé les coeurs des antisémites de toute l’Europe qui espèrent ainsi pouvoir faire mal aux Juifs. C’est ainsi que des hôpitaux de Suisse et d’Autriche ont interdit la pratique de la circoncision, « pour se calquer sur le modèle allemand » disent-ils.

En visite en Allemagne, Yona Metzger, le grand rabbin ashkénaze d’Israël, s’est plaint officiellement de cette politique digne des pires nazis. Il a rappelé que le rite de la circoncision religieuse est pratiqué depuis quatre mille ans, et depuis dix-huit cents ans en Allemagne. C’est « la racine de l’âme juive » et un élément de la vie juive « sur lequel on ne peut revenir ». Le rabbin conteste le fait que cette opération constitue une atteinte grave à l’intégrité corporelle de l’enfant.

En juillet, les députés allemands issus de tous les partis politiques (sauf la gauche radicale Die Linke) ont réclamé à une grande majorité un cadre légal garantissant la circoncision religieuse, d’ici à l’automne.

Source : jssnews.com