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De skinhead à Juif orthodoxe

Mardi 28 Février 2012 | 16h12  
 
 
 
 

Suite au lever du Rideau de fer en Europe il y a vingt ans, un phénomène étonnant se produisit : des milliers de gens élevés en tant que non-juifs firent la découverte renversante qu’ils étaient en fait juifs. De telles histoires se sont produites par milliers en Pologne. Pendant la Shoah et sous le régime communiste, de nombreux Juifs ont caché leur identité et ont continué à le faire même après la chute du Communisme. Sur leur lit de mort, certains d’entre eux ont révélé leur véritable identité à leurs enfants ou leurs petits-enfants. D’autres personnes ont découvert leur judéité grâce à de vieux documents familiaux ou par d’autres biais.

Plusieurs voisins contactèrent Zbiszek pour lui faire une révélation stupéfianteLorsqu’ils découvrent leurs origines, ces personnes se tournent fréquemment vers le Rav Michael Schudrich, un Américain qui, depuis 2004, est le grand-rabbin de Pologne. Le Rav Schudrich a été le guide d’une multitude de Juifs cherchant à revenir au Judaïsme de la Torah. Ils viennent le voir en quête d’orientation et de conseil, et lui s’efforce de les aider à retrouver leur précieux héritage demeuré caché pendant tant d’années.

Il y a plusieurs années, Zbiszek, un homme de 52 ans originaire de Bialystock, se présenta au bureau du Rav Schudrich à Varsovie. Zbiszek dit au Rav que sa mère était décédée quatre mois auparavant et que, peu après son enterrement, des voisins l’avaient contacté pour lui faire une révélation stupéfiante : la femme qui l’avait élevé, celle qu’il avait toujours considérée comme sa mère, n’était en fait pas sa mère biologique.

Ils dirent à Zbiszek qu’il était né juif. En 1942, alors que les nazis se livraient à l’extermination des Juifs de Pologne, les parents juifs de Zbiszek, craignant d’être tués, donnèrent leur fils en adoption à cette femme. Comme ses parents biologiques ne survécurent pas à la Shoah, cette femme éleva Zbiszek comme son propre fils.

Elle avait risqué sa vie pour le sauver pendant la guerre et elle ne voulut jamais qu’il sache la vérité. Elle fit jurer à ses voisins de garder le secret, ce qu’ils firent consciencieusement pendant cinq décennies. Mais maintenant qu’elle avait quitté ce monde, ils décidèrent que le moment était venu de révéler la vérité.

Zbiszek trembla en entendant cette nouvelle et se sentit désemparé. Il passa beaucoup de temps en introspection. Devrait-il continuer à vivre confortablement comme un chrétien, tel qu’il avait été élevé, ou devait-il adopter sa religion d’origine retrouvée, de laquelle il ne connaissait rien ?

Zbiszek décida qu’il voudrait vivre fièrement comme un Juif, mais il ne savait pas comment. C’est ainsi qu’il se retrouva, en quête de réponses, dans le bureau du Rav Schudrich. Il dit au rabbin qu’il se sentait particulièrement coupable de n’avoir jamais eu de « baptême juif ».

Rav Schudrich calma ses angoisses et lui enseigna les bases du Judaïsme. Zbiszek passa les quelques années qui suivirent à étudier avec le Rav Schudrich et à assister à des cours donnés dans la communauté juive. Aujourd’hui, il s’appelle Zekharya Acher, et il est un membre actif de la communauté juive polonaise.

Pavel épousa sa petite amie du lycée catholiqueUne autre histoire édifiante est celle de Pavel Bramson. Il a grandi dans une famille catholique pratiquante. Adolescent, il est entré dans un gang de skinheads. Il était férocement antijuif, antinoir et antitzigane.

À dix-huit ans, Pavel a épousé sa petite amie du lycée catholique, devenue skinhead elle aussi, et ils eurent deux enfants. Quatre ans plus tard, la femme de Pavel décida de se pencher sur des questions qu’elle se posait sur les origines de sa famille et qui la taraudaient. Elle finit par découvrir que ses grands-parents maternels figuraient sur un registre des Juifs de Varsovie, tout comme les grands-parents maternels de Pavel. Pavel fut secoué. Les Juifs qu’il avait toujours méprisés étaient en fait son propre peuple !

La femme de Pavel décida de commencer à servir des repas de Chabbat et introduisit certaines mitsvot dans la vie de leur foyer. Pavel mit ses parents au pied du mur et, bien qu’ils eurent reconnu la vérité, ils réagirent avec gêne. Ils firent même pression sur Pavel pour qu’il demande à sa femme d’arrêter de servir des repas de Chabbat, et qu’elle escamote son Judaïsme. Ils avaient caché le leur à leurs propres enfants par peur de l’antisémitisme et la vie religieuse que la femme de Pavel commençait à explorer constituait à leurs yeux un grave danger.

Il fallut beaucoup de temps à Pavel pour accepter la réalité de son identité. Il eut du mal à se faire une idée de ce qu’il voulait au fond de lui : embrasser le Judaïsme ou non. En fin de compte, lui et sa femme décidèrent de vivre en Juifs orthodoxes. Pavel s’appelle maintenant Pin’has et étudie pour devenir un cho’het, un abatteur rituel.

Pavel à trois frères, dont l’un est son jumeau. Ce jumeau a continué à croire à beaucoup des mythes antisémites que Pavel avait rejetés. Il fut pourtant, dans une certaine mesure, influencé par la progression religieuse de Pavel.

Un vendredi soir, le frère jumeau de Pavel essaya de le joindre sur son téléphone portable, sans y parvenir. Il se rendit alors à la synagogue, pensant l’y trouver, mais Pavel n’y était pas. Or, ce vendredi soir là, il n’y avait à la synagogue que neuf hommes présents, de sorte qu’il manquait un homme pour constituer le minyan. Alors, quand le frère de Pavel entra, le Rav Schudrich lui demanda s’il voulait bien rester le temps de l’office pour être le dixième homme. Il accepta.

Telle est la renaissance du Judaïsme en Pologne. Même des Juifs très éloignés, apparemment sans aucune connexion avec le Judaïsme, possèdent toujours une petite étincelle de Judaïsme en leur for intérieur. Si l’élan qui convient lui est donné, cette étincelle peut devenir le feu majestueux d’une fière âme juive.

Cet article fut publié dans sa version originale anglaise dans The Jewish Press. By Michael Gros

Source : chabad.org
   


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