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Les Israéliens et D-ieu

Samedi 4 Février 2012 | 18h51  
 
 
 
 

80% des juifs israéliens disent croire en l’existence de D-ieu… Et 70% croient en l’élection divine du peuple juif, 69% que la Tora et les prescriptions religieuses sont d’essence divine et ils sont 60% à croire à une vie après la mort !

C’est ce que révèlent les résultats d’une étude menée en 2009 par le Centre Gutmann de sociologie appliquée (1), à l’instigation de la Fondation Avi Hai. Les résultats marquent un renforcement significatif des approches religieuses au cours de la dernière décennie. Ainsi, 43 % des juifs israéliens se disent laïcs, contre 46 en 1999. 32% se définissent en tant que traditionnalistes (un léger plus) et 22 % se proclament orthodoxe et ultra-orthodoxe (2) alors que, en 1999, ce dernier groupe ne représentait que 16% du spectre de l’observance religieuse chez les juifs israéliens.

Cette tendance à la « religiosité » se traduit aussi par une forte poussée dans des domaines, disons, annexes de la foi. En 1999, la venue du Messie n’était attendue que par 45% des personnes interrogées, les voici 53% dix ans plus tard. Et 37% se sont déclarés convaincus qu’un juif qui ne respecte pas les commandements divins met en danger le peuple juif, contre 30% en 1999.

En 2009, 48% se prononcent en faveur des mariages civils contre 54% en 1999, 61% considèrent que la vie publique doit répondre aux critères fixés par la tradition juive (49% 1999), 71% se disent en faveur d’un renforcement des études juives dans les établissements scolaires publics laïques (60% 1999), 68% sont favorables à l’ouverture des cafés et restaurants le Shabbat (68% 1999), et ils ne sont plus que 64% à soutenir la tenue de compétitions sportives le Shabbat contre 74% dix ans plus tôt.

Le professeur Yedidia Stern, vice-président de l’Institut israélien pour la Démocratie, professeur de droit à l’université Bar-Ilan et lui-même juif pratiquant, souligne que cette étude montre un changement profond au sein de la société juive israélienne. « Le temps n’est plus, dit-il, où, dans les années 60, un enfant juif religieux comme moi avait le sentiment d’appartenir à une espèce sinon en voie de disparition, du moins vouée à une réserve naturelle. Aujourd’hui, un enfant religieux se sait partie intégrante de la société, une partie incontournable, active, apte à assumer des responsabilités dans tous les domaines. » Cependant, dans un même souffle, Yedidia Stern exprime une vive inquiétude : « Ce que l’étude laisse apparaître également, c’est le rapport inversement proportionnel fossé entre élévation du niveau des convictions religieuses et respect des valeurs démocratiques. C’est-là un point qui pose problème. »

Et de fait, quant à savoir quel terme définit au mieux leur identité, 51% ont répondu « juif » et 41% « israélien ». Mais, c’est-là que le paradoxe israélien s’exprime le mieux. A la question de savoir, en cas de conflit entre la loi civile et la législation religieuse, laquelle des deux prime, 44% ont pointé la loi civile, 20% la législation religieuse et, admirez, 36% ont répondu « parfois l’une, parfois l’autre »…

Et voyez : Si 70% disent respecter les règles de la cacherout pour Pessah, la Pâque juive, 80% soulignent l’importance de l’observance des us et usages lors des fêtes religieuses, 60% sont favorables aux activités culturelles et sportives le Shabbat et jours de fêtes religieuses, et ils sont autant en faveur des transports publics et l’ouverture des grandes surfaces ces mêmes jours.

Paradoxe ? Peut-être pas. Comme l’a relevé le vice-président de l’association Hadoch (Pour la liberté religieuse et l’égalité), Shahar Ilan : « Cette étude démontre certes un glissement vers le Judaïsme, mais aussi un décalage entre la manière dont il est perçu et les contraintes religieuses élaborées au cours de l’histoire. Des gens se perçoivent comme des bons juifs tout en soutenant, par ailleurs, le droit d’aller faire du shopping le Shabbat. »

L’observance à géométrie variable, à la carte en quelque sorte, qui même si elle a subi quelques accrocs au cours des dernières années, semblent avoir encore de beaux jours devant elle.

(1)Le Centre Gutmann, près l’Institut israélien pour la Démocratie, pratique un « scanner » de l’observance religieuse parmi les juifs israéliens au rythme d’un tous les dix ans environ. Le premier a été réalisé en 1991. Pour nos lecteurs qui s’intéressent à ce sujet, voici le lien utile : www.idi.org.il

(2) Le monde religieux juif israélien se partage en trois catégories : les traditionalistes (à l’observance élastique), les orthodoxes (soit le sionisme religieux, à kippa tricotée et colorée qui participent à la vie de l’Etat dans tous les domaines) et les ultra-orthodoxes, dit encore les hommes en noir qui n’ont avec l’Etat que des relations instrumentales.)

Source : israelvalley.com
   


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