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La presse juive désormais sur Internet

Jeudi 19 Janvier 2012 | 06h54  
 
 
 
 

Le premier hebdomadaire en hébreu fut publié à partir de 1856 en Prusse, d’abord à Lyck puis à Berlin. Ha-Maguid le-Israël s’adressait avant tout à un public venant de l’empire russe et diffusait des informations et sur le monde juif européen et sur l’actualité quotidienne.

Edité par Eliezer Lipmann Silbermann et David Gordon à ses débuts, le journal contenait également des articles dans les domaines de la science et de la poésie. Ce premier quotidien en langue hébraïque, - la presse juive au milieu du 19ème siècle était en yiddish - s’opposait certes au mouvement de réforme du judaïsme, mais il critiquait également vivement l’institution rabbinique traditionnelle et son influence sur les masses juives surtout en Europe de l’Est.

Prônant les idées naissantes du sionisme et celle du retour des Juifs en Palestine ottomane, il fut interdit par la censure russe en 1893 et finalement dix années plus tard cessa de paraître.

Depuis la semaine dernière, il n’est plus besoin de se rendre dans les sous-sols de la bibliothèque de l’Université Hébraïque de Jérusalem ou aux archives nationales d’Israël pour lire un article du Ha-Maguid ou de Ha-Zefira.

Ces journaux sont désormais accessibles sur Internet grâce à une initiative scientifique mise en œuvre par la bibliothèque nationale de l’Université de Tel Aviv. Des centaines de milliers de publications de la presse juive depuis le milieu du 19ème siècle jusqu’à nos jours sont disponibles gratuitement.

Le site http://www.jpress.org.il permet aux chercheurs, aux historiens comme au grand public d’accéder à plus de 400 000 pages d’une vingtaine de quotidiens et d’hebdomadaires de la presse juive, dont la plupart ont aujourd’hui disparu, et qui constituent une mine d’informations sans précédent sur le monde juif en Europe et en Palestine avant la création de l’Etat d’Israël.

Ces articles permettent également d’apprécier l’évolution de la langue hébraïque depuis le 19ème jusqu’à nos jours. Le linguiste comme le profane aura le plaisir, et parfois la surprise, de découvrir la naissance de tel ou tel mot hébreu à l’occasion d’un événement de l’histoire.

Ces archives digitales, grâce à son moteur de recherche en plusieurs langues dont le français, font revivre l’histoire tourmentée de la communauté juive en Palestine à partir des premières vagues d’immigration du 19ème siècle. En 1863, deux journaux voient le jour à Jérusalem : Ha-Levanon et Havastelet.

Le premier, en hébreu, avait pour but d’apporter des informations sur la population juive de Palestine et des pays arabes voisins et servit de porte-parole aux Ashkénazes proches des milieux orthodoxes de la ville sainte (l’un de ses chroniqueurs était Yoël Moshe Solomon) alors que Havastelet, qui fut imprimé d’abord en judéo-espagnole, en yiddish et enfin en hébreu, soutenait le mouvement juif des Lumières. Une grande partie des articles du journal traitait de la population juive de Palestine, en particulier de celle de Jérusalem, des activités de Moise Montefiore et de celles la Société pour l’implantation en Palestine. Dans ses pages, il était également possible de lire des critiques contre les employés du Baron de Rothschild dans les colonies, contre l’application de l’année sabbatique de la terre (Shemita) exigée par les rabbins et le dictat des communautés ashkénazes sur le Yishuv.

Eliézer Ben Yehuda écrivit dans ses colonnes et fut même adjoint du rédacteur en chef, mais une polémique linguistique sur le mot ’tomate’ (agvania) qu’inventa le rénovateur de la langue hébraïque consomma la rupture avec Dov Froukim, le rédacteur en chef de Havastelet.

Ben Yehuda réagit immédiatement en fondant Ha-Tsevi. Ce journal très engagé commença à publier dès 1887 des extraits du grand dictionnaire, des préfaces aux chapitres du célèbre ’dictionnaire Ben-Yehuda’, en réservant une place particulière à la langue et la littérature. Le journal publia en outre des traductions de livres du monde entier (Shakespeare, Molière, Zola, Hugo, Jules Verne, Tolstoï etc.,) ainsi que des poèmes, des essais d’auteurs hébraïques (également de Russie) tels que M. Berdichevsky, Israël Zangwill, Yosef Klauzner et bien d’autres. Le fils de Ben Yehuda, Itamar Ben Avi en fut le dernier rédacteur en chef de 1910 à 1912.

Prochainement, ces archives digitales comprendront d’autres journaux de la presse juive française, marocaine, égyptienne, russe, polonaise, hongroise, allemande… D’ici 2013, plus d’un million de pages seront accessibles sur le site. Ce projet est l’une des nombreuses initiatives de l’Université de Tel Aviv dans le domaine informatique et scientifique. Si pour l’heure, il est encore difficile de scanner certains caractères en yiddish ou des textes écrits en lettres hébraïques cursives dites de Rachi, les informaticiens de l’Université de Tel Aviv travaillent à un programme qui permettra de mettre en ligne d’autres journaux de la presse juive peu accessibles aujourd’hui.

Source : un-echo-israel
   


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