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Tomates et poissons en plein désert de Neguev !

Dimanche 18 Décembre 2011 | 05h19  
 
 
 
 

Oubliez tout ce que vous savez sur le désert et venez visiter le Néguev, le désert d’Israël. Ses 13 000 km², qui constituent 60 % du territoire israélien, accueillent une agriculture qu’on peut sans exagération qualifier de « miraculeuse ». Le désert du Néguev. Nous sommes en plein hiver, mais un pull y est difficilement supportable, alors qu’à Jérusalem et même sur la côte, les manteaux sont de rigueur. 80 mm d’eau tombent en moyenne chaque année dans ce qui constitue 60 % du territoire israélien et, désert oblige, il y fait très chaud le jour et très froid la nuit. Le MOP (acrostiche de « centre de recherche et de développement ») de Ramat Hanéguev se situe en plein cœur de ce désert. Ce centre abrite l’une des plus fameuses stations expérimentales agricoles au monde et sa renommée est telle qu’on vient de loin pour y apprendre les techniques d’agronomie qui font la notoriété d’Israël. En ce moment, une délégation du Vietnam est ici pour apprendre comment les agriculteurs de la région sont parvenus à surmonter les écueils qu’elle leur offrait – peu ou pas de pluie, chaleur torride, sol composé de limons et de sable, aquifère salé – et faire littéralement fleurir le désert. S’il fallait résumer en un mot la principale particularité de l’agriculture dans le Néguev, ce serait le mot « sel » : en effet, toute l’eau utilisée par les agriculteurs du désert provient de l’aquifère salin qui fournit 10 millions de m³ d’eau salée par an.

Le miracle réside dans le fait que de cette eau saumâtre, les agriculteurs font pousser les tomates les plus douces du pays ! « L’eau tirée de l’aquifère du Néguev contient entre 1 100 et 2 400 milligrammes de sel. Pour comparaison, il faut savoir que l’eau dessalée contient 25 milligrammes de sel et l’eau du Movil Haartsi (le principal réseau de transport d’eau du pays NDLR) en contient 200 milligrammes par litre », nous explique Tsion Chemer, du mochav Kadech Barnéa, qui dirige la station expérimentale. Au début, personne ne croyait vraiment que l’eau saumâtre allait porter ses fruits, souligne-t-il, et c’est la raison pour laquelle la Compagnie des eaux n’a pas créé suffisamment d’infrastructures pour le pompage et le transport de cette eau salée.

« Aujourd’hui, nous pompons notre eau d’un aquifère situé à 800 mètres de profondeur. Les hydrologues nous permettent d’en pomper jusqu’à 12 millions de mètres cubes par an. Mais en dessous de cette couche en existe une autre, située 300 mètres plus bas, contenant une eau à la concentration de 3 000 milligrammes de chlore par litre. Je suppose que notre prochain défi consistera à développer une agriculture capable de pousser avec une eau si salée. Pour le moment, nous ne pompons pas cette eau, mais cela ne saurait tarder… », prévoit Chemer. Après cette introduction, direction une des serres de la ferme expérimentale où nous découvrons des rangées de tomates, certaines grosses comme des citrouilles, dont les racines sont plantées dans le sable. À droite, les tomates irriguées à l’eau douce, à gauche, celles irriguées à l’eau salée : « Les tomates irriguées à l’eau douce affichent un rendement dix fois supérieur à celui des tomates arrosées à l’eau salée. Seulement, les ” tomates au sel ” sont dix fois meilleures ! », explique-t-il avec une bonne dose de fierté dans la voix. À la ferme expérimentale qu’il dirige, on essaie donc de « rattraper le retard » niveau rendement sans pour autant déroger à la douce saveur des tomates du Néguev. Et c’est quasiment chose faite pour les tomates-cerise – qui représentent 90 % de la production agricole du Néguev – avec seulement 10 % de rendement en plus pour les tomates d’eau douce. Ces tomates sont appelées en dehors des frontières d’Israël « douceur du désert ».

Après le paradoxe de la tomate salée-sucrée, un autre paradoxe, celui du poisson d’eau de mer élevé… dans le désert ! Il s’agit d’un poisson casher nommé « barramundi », qui vient d’Australie et qui a besoin d’eau saumâtre pour grandir. L’eau de l’aquifère a donc fait tout le chemin des profondeurs de la terre jusqu’aux piscines d’eau salée du désert qui accueillent désormais des poissons pouvant mesurer jusqu’à 1 m de long environ et qui sont très majoritairement destinés à l’exportation. Mais ce n’est pas tout ! L’eau dans laquelle les barramundis ont été élevés, « enrichie » par les déjections des poissons, continue son voyage pour aboutir à l’oliveraie de Révivim qui est la plus étendue du pays avec ses 700 hectares. Cette huile savoureuse est vendue même en Espagne, terre de l’huile d’olive par excellence !

« Nous cultivons également 60 hectares de grenadiers irrigués à l’eau salée dont les fruits arrivent sur les marchés avant tous les autres ainsi que des vignes produisant un vin de très bonne qualité qui fait notre fierté », poursuit Tsion Chemer. Selon lui, le Néguev jouit d’avantages incontestables pour les agriculteurs : « Tout d’abord le climat qui règne ici est particulièrement propice à la l’agriculture : il fait certes chaud la journée, mais il fait plus froid le soir et ces différences de températures sont bénéfiques. Par ailleurs, il fait sec dans notre région et, associé aux températures changeantes, ce climat permet de travailler la terre durant toute l’année ». Quant aux inconvénients, Chemer émet de fortes réticences à en parler, mais il finit par se soumettre : « Le simple fait d’irriguer à l’eau salée n’est pas évident, mais nous force à nous spécialiser dans ce domaine pour toujours chercher à améliorer nos rendements. Nous sommes les seuls au monde à posséder toutes ces connaissances et nous sommes en mesure d’aider d’autres pays souffrant de pénurie d’eau douce ». Chemer ne parvient décidément pas à parler d’inconvénients lorsqu’il parle de son désert.

Source : Terre Promise
   


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