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Des maisons qui ressemblent à des Soukkote

Jeudi 20 Octobre 2011 | 21h18  
 
 
 
 

C'est une histoire de synagogues dont les toits sont des jardins. Et ces jardins sont arrosés par les eaux recyclées des Mikvaote (pluriel de Mikvé) ! En fait, il s'agit du récit de deux architectes qui réconcilient Tora et écologie.

Le plus important dans la Soucca c'est le s'ha'h (le feuillage qui lui sert de toit). De nombreuses lois régissent la construction de la Soucca, en particulier à propos du nombre de murs et de leur taille, et l'un des impératifs, c'est que le toit de la Soucca soit végétal. Idem pour ce qui le soutient. En demeurant sept jours dans cette Soucca au toit végétal, nous exprimons notre émouna, notre foi en D.ieu.

À Souccot, le peuple juif est comparé aux quatre espèces, elles aussi végétales. Les rabbanim expliquent que le peuple juif doit pousser comme une plante, s'étirer vers le haut, s'élever vers D.ieu.

Souccot est encore la fête de la récolte, et la fête de l'eau, la Sim'ha Bet Hachoéva. Souccot est décidément une fête liée à l'écologie…

« Il y a cette idée dans la construction de la Soucca, l'idée de se servir uniquement de matériaux naturels, de matériaux que D.ieu a créés, de se servir des matériaux qu'Il nous a donnés, comme Il nous les a donnés » admet Yédidia Hasin. Hasin est architecte. Une fois par an, il construit sa Soucca.

Les autres jours, il construit des maisons. Lui et son ami, Tomer Dvorachek, dirigent un cabinet d'architecture à Kfar 'Habad. Leur particularité : ils construisent « écologique ». Des résidences privées, mais surtout des bâtiments publics, souvent destinés au public religieux.

Si vous vous promenez dans le quartier de Ramot à Jérusalem, vous verrez de loin un toit vert. Il s'agit de celui de l'école Or HaTorah, avec son jardin sur le toit. À Kfar 'Habad, une nouvelle synagogue accueillera ses fidèles dès la fin du mois de Tichri, là encore avec en guise de toit un jardin.

Les toits verts : L'idée n'est pas neuve. Le principe est déjà mondialement connu. Il y a des toits végétaux à Chicago ou à Tokyo, mais il faut reconnaître qu'il y en a moins en Israël. Comment se doter d'un tel toit ? C’est relativement simple. Sur le béton supérieur, on pose une structure spéciale, qui rappelle un peu une plaque d'œufs, et qui sert à bien isoler le jardin du béton et empêche l'eau de s'infiltrer ou les racines de proliférer dans la toiture… Puis on étale une épaisseur de 20 cm de terre en moyenne. Cela suffit pour faire pousser du gazon, des plantes, des fleurs, des petits arbres, bref un véritable petit coin de potager…

Quels sont les avantages ? D'abord, l'esthétique : quoi de plus beau qu'un jardin ? Et puis il y a des questions d'environnement, d'espaces verts, de qualité de l'air… Au niveau du bâtiment lui-même et de ses habitants, il y a un aspect économique à ne pas minimiser. Une toiture traditionnelle exposée au soleil peut atteindre une température de surface de 65°C. La température de la même toiture recouverte de végétaux ne dépasse pas les 20°C. Le toit vert isole mieux, protège de la chaleur et réduit donc les dépenses énergétiques dues à la climatisation. En hiver, il réduit aussi les pertes de chaleur grâce à son étanchéité.

Économiser l'eau : Un jardin c'est bien, mais il faut l'arroser. Or en Israël chaque goutte est comptée. Mais nos architectes ont pensé à tout.

Souvent les synagogues abritent un mikvé. Les eaux du mikvé seront donc désormais récupérées, recyclées, et serviront à l'arrosage du toit « écolo ». À Kfar 'Habad, une petite vallée, d'un kilomètre environ, relie deux synagogues, toutes deux pourvues d'un mikvé. Yédidia a convaincu les autorités municipales. Les travaux ont été faits à leurs frais et désormais, les eaux recyclées des deux mikvaot sont utilisées pour arroser ce coin de verdure.

Dans une autre école à Jérusalem, il n'y a cette fois pas de jardin sur le toit, mais un réservoir d'eau de pluie, qui pendant plus de trois mois dans l'année alimentent les chasses d'eau et servent à arroser le jardin de l'école.

Orientation et choix des matériaux : Pour faire des économies d'énergie, il faut construire en accord avec la nature. Yédidia explique que l'orientation est un outil majeur. Les ouvertures sont faites à l'est et à l'ouest, pour capter et canaliser les vents. L'air est ainsi perpétuellement renouvelé. Le bâtiment est aéré. Sur la façade sud, on construit des zones d'ombres qui permettent de laisser entrer la lumière, tout en protégeant la maison des rayons de soleil, sources de chaleur.

Une synagogue ainsi construite, avec de grandes fenêtres côtés est et ouest, réalise une économie de 30 % en climatisation. Le choix des matériaux aussi est important. Il faut privilégier, même s'ils sont plus coûteux, les matériaux naturels, les bâtiments en pierres, les mortiers minéraux…

L'écologie, préoccupation des 'harédim ? Le cabinet se trouve donc à Kfar 'Habad, où vit Yedidia. Ce dernier raconte que le Rabbi de Loubavitch avait ordonné de ne construire à Kfar 'Habad que des maisons ne dépassant pas deux étages pour des raisons esthétiques, pour se fondre dans le cadre pastoral et respecter l'environnement naturel.

Yédidia est lui-même orthodoxe. Il explique que le choix écologique s'est imposé à lui à un moment donné de sa carrière. Il lui est apparu évident, en accord avec le judaïsme : « C'est un principe très juif, dit-il, de ne pas gaspiller les ressources naturelles. C'est l'idée de Baal Tach'hit. Pourquoi le Michkan, le tabernacle, a été construit avec des bois de cèdre ? Le midrach explique : " D.ieu t’a enseigné comment se conduire : si un homme veut se construire une maison en bois d’arbres fruitiers, dis lui que D.ieu, à qui le monde appartient, ne s’est fait construire qu’une maison avec du bois d’arbres ne donnant pas de fruits. ''

Tomer, lui n'est pas religieux. Les deux associés sont amis de longue date, ils ont fait leurs études ensemble. Dans le monde laïc, la sensibilité au respect de l'environnement s'est accrue ces dernières années. La notion d'écologie est pour ainsi dire à la mode, plus que dans le monde orthodoxe. Mais Yédidia affirme qu'il y a un certain réveil dans la société 'harédi. Dans les quartiers religieux, on a vu jaillir des poubelles destinées au recyclage des bouteilles ou du papier, et les habitants les utilisent. Le tri des déchets fait presque partie du quotidien, lentement mais surement…

Yédidia et Tomer ont bien l'intention de participer à cette prise de conscience. Ils construisent des écoles, des synagogues, des centres communautaires, en d'autres termes, des bâtiments publics, justement pour éveiller la communauté à ces valeurs. Lors de la construction de l'école Or HaTorah de Jérusalem, ils ont insisté pour que les enfants participent à la planification et à l'agencement de la toiture végétale. Yédidia et Tomer ont demandé à chacun d'entre eux d'imaginer son jardin sur le toit.

Les enfants ont dû faire différentes recherches, sur les types de plantes, les conditions climatiques… Ils ont également mis la main à la patte au moment de la plantation. Car l'objectif est aussi éducatif. Prendre conscience de l'environnement, des façons de vivre avec lui en harmonie, apprendre à ne pas le détériorer, à le respecter.

D.ieu a consacré six jours à la création du monde alors qu'il aurait pu le forger d'une seule parole. Si cela a pris autant de temps, c'est parce qu'Il a voulu exprimer ainsi le soin qu’il portait à Sa création. Désormais, c'est à nous de comprendre l'importance de préserver ce monde.

Source : Hamodia
   


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