UniversTorah      Questions aux  Rabbanim      Médiathèque &  Playlist      Spécial Péssah   Yom Shishi
 
Infos Vidéos Photos Chiourim Dossiers Annuaire Qui sommes nous ? R. Shlomo Aben Danan Faire un don BONUS
    Israël   |   France   |   International
 
  Accueil Infos International

Un point sur la communauté millénaire des Juifs libyens

Lundi 3 Octobre 2011 | 14h20  
 
 
 
 


La synagogue Bouchaïf de Zliten (ici au XXe siècle) est selon
la tradition juive libyenne, vieille de plus de 800 ans.
Durant la période ottomane, elle devient un centre d'étude
du Zohar, et la synagogue la plus renommée de la Tripolitaine.
L’histoire des Juifs en Libye, la plus petite communauté juive des pays d’Afrique du Nord, remonterait au IIIe siècle avant notre ère lorsque la Cyrénaïque est colonisée par les Grecs.

La conquête musulmane de l’Afrique du Nord fait rentrer la Cyrénaïque et la Tripolitaine dans l’aire de civilisation arabo-islamique et marque durablement l’identité des communautés juives locales dont le statut est désormais régi par la dhimma. Peu de traces de la communauté juive au Moyen Âge nous sont parvenues.

En 1551, la côte libyenne est conquise par l’Empire ottoman et la dynastie des Karamanli, largement autonome, gouverne le pays. Le rabbin marocain Shimon Ibn Lavi, descendant de Juifs expulsés d’Espagne, revivifie spirituellement la communauté et établit de nombreuses coutumes encore suivies de nos jours.

Le statut des Juifs s’améliore en 1835, lorsque le pouvoir central ottoman reprend le contrôle direct de la région et supprime progressivement les mesures discriminatoires touchant les Juifs. La conquête italienne de la Libye en 1911 a une grande influence sur la communauté, tant sur le plan culturel qu’économique, en dépit de sa brièveté. L’italien devient langue de communication chez les Juifs, et leurs activités commerciales prospèrent. Leur situation se dégrade cependant à la fin des années 1930 avec l’orientation antisémite du fascisme en Italie et son alliance avec le Reich allemand.

Après guerre, le réveil du nationalisme arabe et les soubresauts du conflit israélo-arabe ont raison d’une présence juive pluri-millénaire. Un pogrom fait plus de cent morts à Tripoli en 1945, alors que le pays est sous administration britannique.

Le Pogrom : Les troubles commencent le 4 novembre à Tripoli, sans qu’un élément déclencheur soit clairement identifié. Les violences touchent surtout les Juifs vivant hors du vieux quartier juif où la population parvient à se barricader. Le lendemain, une population rurale converge vers la capitale pour prendre part aux exactions qui sont surtout le fait des classes sociales les plus basses, les riches adoptant une attitude attentiste. Les émeutiers s’en prennent aux Juifs au cri de « Jihad fil Koufar » (« guerre sainte contre les mécréants »), encouragés par les youyous des femmes.

Les autorités britanniques tardent à réagir, le 5 novembre, un couvre-feu est instauré, mais les forces de l’ordre présentes dans les rues n’agissent pas face aux émeutiers. Ce n’est que le soir du 6 novembre que des mesures effectives pour stopper les violences sont prises. On dénombre 38 victimes juives et un mort chez les musulmans. Les troubles s’étendent aussi à d’autres villes, on compte 40 morts à Amrus, 34 à Zanzur, 7 à Tajura, 13 à Zaouïa et 3 à Msallata.

Au total, neuf synagogues sont brûlées, 35 rouleaux de la Torah détruits. Certains musulmans, guidés par leurs principes religieux sauvent la vie de leur voisins juifs en les cachant. Dans le village de Tighrinna, au sein du djebel Nefoussa, les affrontements sont évités grâce à l’intervention de notables musulmans qui demandent aux notables juifs d’ouvrir leurs portes de servir sans discontinuer pendant 24 heures mets et boissons, en cette occasion, visiteurs musulmans et juifs réaffirment leur héritage commun.

Plus de 32 000 Juifs émigrent entre 1949 et 1951, suite à la fondation de l’État d’Israël. En 1967, la guerre des Six Jours sonne le glas du restant de la communauté juive, évacuée d’urgence en Italie devant la fureur des foules. Lors de la prise de pouvoir par le colonel Kadhafi en 1969, il reste moins de 600 Juifs en Libye.

Le nouveau régime s’attache non seulement à les faire partir mais aussi à effacer toute trace de la présence juive, rasant les cimetières et convertissant les synagogues en mosquées.

La diaspora juive de Libye est actuellement répartie entre Israël et l’Italie, où elle tente de préserver une identité communautaire propre.

Source : israel-flash.com
   


L'extraordinaire prédiction du Rav Ovadia Yossef
La fabrication du vin Kacher
Laurel et Hardy, danseurs Yéménites
Bar Yo'haï, pilier du monde
Peut on faire une bénédiction sur un aliment interdit ?
Jerusalem 1935


Annuaire de sites
Découvrez
Référence Thora
http://referencethora.blogspot.com/
 

    © Copyright UniversTorah.com 2011 - Tous droits réservés à Na'halat Shlomo