En mars 2011,
le Parlement israélien avait adopté une loi autorisant le mariage civil, pour les citoyens israéliens non-juifs.
Mercredi 27 juillet, 16 députés de la Knesset ont déposé un projet de loi permettant d’étendre cette disposition aux Israéliens enregistrés comme juifs par le ministère de l’Intérieur. « Notre intention est de mettre fin à cette anomalie qui fait que chaque année 3 500 Israéliens vont se marier à Chypre » a déclaré Orit Zuaretz (Kadima).
Pour donner du crédit à cette opération, plusieurs groupes favorables au mariage civil avaient organisé, peu avant le vote, une conférence assez inhabituelle dans l’enceinte de la Knesset : tous les députés favorables au projet se sont en effet présentés en costume de mariage…
Mais cette mise en scène n’eut pas l’effet escompté : parmi le quorum des députés présents, 40 voix se sont élevées pour repousser le projet, ce qui a provoqué un tollé sur les bancs de la gauche. « Israël est la seule démocratie où les Juifs n’ont pas de liberté religieuse », a notamment déclaré Nitzan Horowitz (Méretz).
Pour sa part, le ministre de la Justice, Yaacov Neeman – l’un des opposants au projet – a justifié sa position en disant : « Si nous permettions le divorce civil, quelle serait la situation d’une femme juive mariée religieusement et qui déciderait de divorcer civilement ?
Elle ne pourrait pas se remarier selon la Halakha et ses enfants auraient le statut de mamzérim ! » Par ailleurs, le ministre a fait remarquer que les Israéliens non-juifs peuvent se marier civilement.
Selon un sondage, deux tiers des Israéliens seraient en faveur du mariage civil, mais seul un tiers d’entre eux seraient prêts à se marier de cette façon, si cela était légalement possible. Quoi qu’il en soit, les opposants à la loi ont bien l’intention de se pourvoir devant la Haute Cour de Justice.
Source : Hamodia