En panne de Guéniza

L'unique site israélien d'enterrement de la Gueniza ayant été fermé « par manque de place », les députés rav Moché Gafni et rav Ouri Maklev(Judaïsme de la Torah)se sont entretenus avec le ministre de l'Environnement et les responsables du cadastre en Israël afin de trouver une solution à ce problème urgent…

Cela peut paraître incroyable, mais c'est vrai. Israël est confronté à un très sérieux problème de place pour l'enterrement de tous les livres, feuillets et classeurs renfermant des divré torah, cet ensemble représentant la Guéniza. « Il faut trouver des solutions temporaires et immédiates pour résoudre le problème de la Guéniza jusqu'à la création d'un nouveau site permanent ! », ont déclaré deux des députés du parti orthodoxe Judaïsme de la Torah, le rav Moché Gafni qui préside également la commission des Finances, et le rav Ouri Maklev.

Au cours d'une réunion consacrée à ce dossier délicat dans l'enceinte de la Knesset, des représentants des associations concernées par la Guéniza comme le rav Eliezer Boundheim, président de l'association « La Gueniza générale », ou encore les rabbanim Its’hak Brener et Goël Cohen, présidents de l'association « Guénizat Kodech », ainsi que les représentants du cadastre, ont débattu des solutions permettant de résoudre ce problème. Le rav Boundheim a rappelé que l'unique site de Guéniza existant en Israël avait été fermé sur décret par le Conseil régional, à cause d'un manque de terrains libres. Il a insisté sur l'urgence de trouver un règlement à ce problème sur le long terme, notamment par la création d'un site national permanent.

Le volume de la Guéniza en Israël s’élève actuellement à 30 000 m3 par an, d’où la gravité de cette mesure suspendant l'enfouissement dans le site actuel… Le ministre de l'Environnement a répondu que l’ouverture d’un nouveau site constituait, selon lui, la solution la meilleure parce qu'elle était définitive.

Les responsables du cadastre ont affirmé être actuellement à la recherche d’un terrain pour le site définitif, plusieurs possibilités étant étudiées en ce moment. Mais même si un terrain était retenu, ont-ils précisé, il faudra plus de deux ans afin d’obtenir toutes les autorisations légales pour sa mise en service, de telle sorte qu'il convient aussi de trouver des solutions intermédiaires.

Le rav Gafni a donc suggéré d'ouvrir des containers provisoires dans le nord et le sud du pays afin de réduire les coûts de transports : « Toute solution doit aussi tenir compte de l’aspect financier de ce problème. Car il est évident que les associations concernées ne pourront pas supporter seules les coûts du transport ! » a-t-il souligné.

Les participants ont aussi convenu que le ministre de l'Environnement et le président de la Commission des Finances allaient tenter de trouver de meilleures solutions provisoires pour l'enfouissement de la Guéniza en faisant appel à d’autres organismes.

Quant au rav Brener, il a précisé qu'une partie de l'activité de son association consiste à faire prendre conscience au public de la nécessité de réduire la production des pages d'« écrits saints » dans les nombreuses publications existantes.

Source : Hamodia