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Rav 'Haïm Vital et le Livre de la Vie | Samedi 30 Mai 2009 | 20h57 Vue : 10920 fois | |
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1. L’extraordinaire rencontre
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Représentation de la ville de Tsfat en 1520
Le Rav ‘Haïm Vital
est le successeur et le disciple direct du plus grand kabbaliste dans l'histoire – le Rav Isaac Louria (Le Saint Ari). Rabbi ‘Haïm Vital est la source et l'auteur de tous les écrits existants de la Kabbale Lourianique.
Rav ‘Haïm Vital
naquit à Safed en 1543, où il grandit et s'initia des sa tendre jeunesse avec les plus grands maîtres de sa génération
à l'étude de la Tora révélée.
Il y nourrit
également une irrésistible envie de connaître l'intériorité de la Tora, un désir ardent de découvrir les secrets de la vie.
Après avoir étudié
avec les plus grands Rabbanim de Safed, il intégra l'école de Rabbi Moché Cordovero (le Ramak) où il étudia la sagesse de la Kabbale.
Le Ramak
était le plus grand kabbaliste de Safed avant l'arrivée du Ari Hakadoch. Il est dit que lorsque celui-ci arriva à Safed, le Ramak lui même, envoya Rabbi ‘Haïm Vital étudier avec le Ari.
En ces temps,
Safed était le centre spirituel du peuple juif et le Ari a réussi à changer la sagesse de la Kabbale, qui était jusqu’à là une étude destinée à une élite, en une méthode convenant à la correction de toute l'humanité.
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2. Le mérite de comprendre
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Rav Yéhouda Ashlag
Les écrits du rav Ashlag
Le Rav Yéhouda Ashlag,
dit le Ba’al Hassoulam, (maître de l'Echelle), pour son commentaire du Soulam (l'Echelle) du livre du Zohar, écrit à l’un de ses disciples le rôle particulier que le Ari avait réservé pour Rabbi ‘Haïm Vital. Dans cette lettre, il y rapportait tous les efforts que Rabbi ‘Haïm Vital avait engagé au service du Ari alors qu'il n’avait que 29 ans. Il dû se surpasser pour écrire ce que lui enseignait le Ari, car il ne comprenait pas toujours clairement ce qu'il lui transmettait.
Voici les mots
du Ba’al Hassoulam : « Après avoir entendu ces mots, il les écrivit, mais Rabbi ‘Haïm Vital n’avait toujours pas atteint l'unité qui lui était nécessaire pour comprendre ces paroles à leurs racines. Ceci était dû à sa jeunesse ».
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3. L’amour du maître pour son disciple
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Une véritable
relation se développa entre le Rav ‘Haïm Vital et son maître le Ari qui exprima toute la profondeur dans les mots émouvants qu'il prononça lors de ses derniers moments.
Rav ‘Haïm Vital
invoqua cet événement dans son livre Sha’ar Haguilgoulim (les Portes de la Réincarnation).
« Le Rav Its’hak Hakohen
me dit qu'il était entré en pleurs dans la pièce où se trouvait le Ari que je venais de quitter et lui avait dit : « Est-ce l'espoir sur lequel nous avions tous compté dans notre vie, de voir la Bonté, la Tora et une grande sagesse dans le monde » ?
Le Ari
lui répondit : « Si je n'avais trouvé ne serait ce qu'un seul véritable juste parmi vous, je n'aurais pas été enlevé aussi prématurément de ce monde ».
Alors
qu'il lui parlait, le Ari lui demanda soudainement où était passé Rav ‘Haïm Vital : « Où est parti ‘Haïm ? Peut-il m'avoir laissé en un tel moment» ?
Le Ari
parut très attristé. Le Rav Its’hak Hakohen compris à l'écoute de ses mots qu'il aurait aimé me faire part de quelques secrets. Le Rav Its’hak Hakohen implora le Ari en lui demandant : « Qu’allons nous faire à partir de maintenant » ?
Le Ari
répondit : « Demande de ma part à nos amis, qu'à partir d'aujourd'hui, ils ne s'investissent plus dans cette sagesse que je leur ai enseignée, car ils ne l'ont pas correctement comprise. Seul le Rav ‘Haïm Vital s'y consacrera seul à voie basse et à l’abri des regards ».
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Une des premières éditions du 'Ets 'Haïm
Après la mort du Ari,
Rav ‘Haïm Vital concentra ses efforts sur la compilation de ses livres. Le Ari dont l'enseignement était totalement oral, avait interdit à tous ses disciples, à l'exception de Rabbi ‘Haïm Vital, de mettre son enseignement par écrit. Nul autre que lui, pensait-il, ne pouvait le comprendre aussi bien.
A chaque génération,
les plus grands kabbalistes ont toujours eu besoin d'un étudiant doté d'une âme spéciale au travers de laquelle ils pouvaient divulguer au monde leurs perceptions spirituelles.
Tout comme Rabbi Abba
qui nota sur papier l'enseignement de Rabbi Chim’one Bar Yo’haï et le compila dans le Livre du Zohar, le Rav ‘Haïm Vital consigna l'enseignement du Ari.
Tout ce qu'il écrivit
de son Rav est aujourd'hui connu sous le nom de la Kabbala Lourianique, la Kabbala du Ari. Parmi ses principaux livres, nous pouvons citer L'Arbre de Vie (‘Ets Ha’haïm), qui éclaire de manière scientifique et ésotérique le système des mondes supérieurs, ainsi qu’une collection de livres contenant entre autre, des explications détaillées sur la réincarnation des âmes.
Rabbi ‘Haïm vital
n'a jamais rien ajouté de lui même aux mots du Ari et lorsqu'il avait des doutes, il l'indiquait clairement. Ce n'est donc pas étonnant que les écrits de Rabbi ‘Haïm Vital soient considérés comme ceux du Ari. Le Rav Yéhouda Ashlag (Ba’al Hassoulam) précise que les écrits du Rav ‘Haïm Vital ne furent compilés sous la forme de livres que plusieurs générations après la mort du Rav Vital.
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Tombeau de Rabbi 'Haïm Vital en Syrie
Avant son décès
en 1620 en Syrie, Rabbi ‘Haïm Vital implora ses étudiants d'enterrer avec lui quelques uns de ses écrits pour lesquels il était incertain d'avoir compris ce que le Ari avait dit. Avec le temps, les étudiants déterrèrent la troisième partie des livres et les compilèrent dans la première et la seconde édition de l'Arbre de Vie.
Comme le Ari avant lui,
Rav ‘Haïm Vital a dédié sa vie entière à la diffusion de la Kabbala. Il œuvra pour transmettre au monde, le message spirituel qu'il avait reçu de son Rav. Jusqu'à son époque, la Kabbala n'était destinée qu'à une élite, mais depuis son apparition, les portes de la Kabbala se sont ouvertes à tous ceux désirant l'étudier. Le Rav Vital pensait que tout le monde devait s'engager dans l'intériorité de la Tora et étudier la Sagesse de la Kabbala : « Que personne ne puisse dire : dès à présent, je suis exempt d’étudier cette sagesse ».
La principale mission
du Rav ‘Haïm Vital fut d'être absolument dévoué à la transmission du message intérieur de la Kabbala du Ari.
Son époque
a été un carrefour dans l'histoire spirituelle du peuple d'Israël en général et dans la sagesse de la Kabbala en particulier. Le travail de Rabbi ‘Haïm Vital a ouvert le chemin à tout un chacun désirant connaître le but de son existence.
Le Rav Yéhouda Ashlag
a ensuite continué sur le chemin tracé par le Ari et Rabbi ‘Haïm Vital. Il publia leurs écrits et les interpréta d'une manière compréhensible pour notre génération.
Parmi ses commentaires
les plus connus, nous avons le Talmoud ‘Essèr Séfirote (le Talmud des Dix Séfirote), Panim Méïrote Oumasbirote qui est un commentaire sur l'Arbre de Vie, ainsi que le livre Bèt Cha’ar Hakavanote.
Que le souvenir des tsadikim nous accompagne
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