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L'autorité du Sanhédrine

Vendredi 15 Avril 2011 | 08h22   Vue : 6252 fois
 
 
 
 


Depuis déjà le premier Temple , le Sanhédrin représentait la plus haute autorité dans les domaines de la Halakha et de la religion.

Ses membres connaissaient parfaitement la Tora, les sciences, parlaient plusieurs langues et devaient satisfaire à des critères exigeants de culture générale et de sagesse.

De nos jours en Erèts Israël, il fut question de faire revivre cette institution, mais les Guédolim du pays rejetèrent cette idée : comparer les Rabbanim modernes aux savants du Talmud aurait été présomptueux. Il y avait un Sanhédrin dans chaque ville. Le grand Sanhédrin siégeait à Jérusalem et comportait soixante et onze membres ; le nombre impair garantissait l'impossibilité d'un vote nul. Sa mission la plus importante était l'interprétation des prescriptions bibliques.

Contrairement à nos tribunaux, le Sanhédrin était également habilité à légiférer quand cela était nécessaire. Les juges se réunissaient tous les jours, du matin jusqu'au milieu de l'après-midi.

Les Sanhédrin locaux comptaient vingt-trois juges ; ils étaient répandus dans toute Erèts Israël et étaient compétents en matière civile et criminelle. Lorsqu'un cas lui était soumis, le chef du Sanhédrin désignait les juges chargés de l'affaire. Certains pour l'accusation, d'autres pour la défense. Ces juges communiquaient ensuite les résultats de leurs investigations à leurs collègues.

Lorsqu'un accusé était condamné à la peine capitale, l'exécution n'avait pas lieu dans le cas où il y avait eu unanimité des juges. Les Rabbanim craignaient que la défense n'ait pas fait correctement son travail. Il suffisait de trente-sept voix pour emporter la décision. Lorsque les juges avaient à délibérer à propos d'une affaire susceptible d'entraîner la peine capitale, il leur était interdit de manger et de boire du vin. Au moment du vote, les juges nommés le plus récemment s'exprimaient en premier, pour éviter qu'ils ne soient influencés par les juges plus expérimentés.


1. Le Sanhédrin: des sages hors du commun


Deux textes talmudiques précisent les qualifications pour être candidat à l'élection au Sanhédrin. Les juges devaient connaître solidement la Tora et les sciences en général (mathématiques et médecine, entre autres).

Bien que la loi juive interdise la sorcellerie, les membres du Sanhédrin devaient être informés de ses rituels afin de leur permettre d'en juger avec compétence. Ils devaient aussi maîtriser couramment plusieurs langues pour éviter d'avoir recours à des interprètes. Les hommes âgés ne pouvaient pas être candidats, parce qu'on redoutait leur manque de compassion.

Même remarque pour les hommes sans enfants : les Rabbanim pensaient que le fait d'avoir élevé des enfants était une garantie de sagesse et d'humilité. Le Rambam codifia, plus tard, les sept qualités nécessaires pour être appelé à siéger au Sanhédrin : sagesse, humilité, crainte de Dieu, haine du gain mal acquis, amour de la vérité, amour de son prochain et une bonne réputation. Lorsque le Second Temple fut détruit, en l'an 70 de notre ère, le Sanhédrin se rassemble à Yavné, petite ville du sud d'Erèts Israël. Après l'échec de la révolte de Bar Kokhba, il se réunit dans diverses villes de Galilée. Il semble avoir disparu durant la persécution romaine, vers 425.

En 1806, Napoléon Ier décida de faire revivre l'antique institution. Son intention n'était pas de restaurer l'autonomie des Juifs. Au contraire, son but était de s'assurer la loyauté des Juifs envers la France. Faire revivre cette institution était une brillante décision tactique. Les Juifs français, et ceux de toute l'Europe, pourraient penser que l'empereur allait permettre le rétablissement de leur gloire passée.


2. Il faut rassurer Napoléon



Conseil du Grand Sanhedrin le 9 Février 1807
Le Sanhédrin, composé de soixante et onze membres, fut convoqué à Paris en février 1807. Douze questions furent posées aux juges, dans l'espoir que les réponses établiraient que la loi hébraïque ne s'opposait pas à la loyauté des Juifs envers la France.

La première question était : « Les Juifs sont-ils autorisés à avoir plusieurs femmes » ? Selon le décret de Rabbénou Gershom, illustre Rav du Xe siècle, la réponse fut clairement « non ». Plusieurs autres questions étaient centrées sur l'attitude des Juifs envers les non-Juifs et envers le gouvernement français. Le Sanhédrin rassura Napoléon. Les Juifs français étaient français d'abord, le judaïsme n'était que leur religion. Ils aimaient leur patrie et mourraient pour elle, le cas échéant. Il fut également affirmé que la loi juive interdisait formellement l'usure. La seule question à laquelle le Sanhédrin n'eut pas de réponse précise fut : « Les Juifs peuvent-ils se marier avec des Chrétiens » ? Il fut simplement noté que la loi juive ne cautionne pas les mariages inter-religieux. Le Sanhédrin ne fut plus jamais réuni. Il n'eut pas de conséquence importante pour la vie des Juifs de France.





   


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