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S'engager à donner la Tsédaka : Seconde partie

Vendredi 22 Octobre 2010 | 05h00   Vue : 5121 fois
 
 
 
 


Une personne qui se serait trompée de monnaie, et aurait par exemple dit vouloir donner dix mille euros, au lieu des dix mille shekels auxquels il pensait, n'est pas tenue de suivre ce qu'elle a dit, mais ce qu'elle a pensé (Chakh Yoré Dé'a 258,5).

Si l'on fait un pari , et que le gagnant ou le perdant s'engage à donner de l'argent à la Tsédaka, cela va dépendre des conditions suivantes: si l'on est sûr d'avoir raison - et c'est pourquoi chacun d'entre eux prend cet engagement, cela sera considéré comme un vœu fait par mégarde, et il n'y aura pas besoin de s'exécuter; si par contre en vérité, chacun sait bien qu'il peut perdre, mais s'engage tout de même dans ce pari, alors il faudra le respecter et donner l'argent à la Tsédaka (Taz Yoré Dé'a 232 et Pit'hé Téchouva id.3).

On s'est engagé à donner de l'argent à un indigent, entre temps celui-ci devient riche ; le malade en faveur duquel on s'est engagé à telle ou telle somme, afin de l'aider à faire face aux dépenses qu'il rencontre, guérit : dans ces cas la donation sera alors annulée, puisqu'elle a été effectuée par « erreur » ('Hatam Sofèr Yoré Dé'a 237). Si le don a été perçu par le pauvre ou le malade, cet argent leur appartient, et on ne pourra pas le leur reprendre. Mais si on a donné une partie du don et qu'ensuite, avant de donner l'autre partie, on apprend qu'ils n'en ont plus besoin, on est dispensé de la leur donner.

Que faire dans le cas où le donateur ne peut plus tenir son engagement, par exemple à la suite de difficultés financières?

Selon le 'Hatam Sofèr, il est évident que l'on ne s'engage que dans la mesure où l'on pense en avoir les moyens. Si la situation financière a changé, le vœu s'annule automatiquement. Mais dans ce genre de cas, il vaut mieux se rendre chez un Rav pour demander l'annulation effective du vœu. Au cas où la fortune sourirait à nouveau à cette personne, elle devrait alors s'interroger pour savoir si elle sera tenue d'accomplir son vœu. Que fait-on dans le cas où le pauvre ne veut pas accepter le don? Selon le Rama, l'argent n'appartient pas au pauvre, et en conséquence, si l'argent est encore entre les mains du donateur, il pourra le garder. Si la somme a déjà été donnée au pauvre, ou s'il se trouve chez un intermédiaire qui devait le lui transmettre, il faudra utiliser cet argent pour une autre bonne cause de cet ordre (Chévet Halévi III, 170 et Taz 203,5).

Il arrive qu'un pauvre vienne solliciter les gens dans la synagogue, et que, quand on le voit de loin, on décide de lui donner une certaine somme, mais par la suite celui-ci s'en va, et on n'est plus en mesure de la lui transmettre. Que fait-on?

Le 'Hazon Ich disait qu'il était bon de donner cette somme à un autre pauvre (Dérekh Emouna hilkhote Matanote 'Aniim 8,88). Mais si on connaît la personne, il faudra lui donner à la prochaine occasion la somme que l'on avait décidé de lui donner.

Il est bon de prendre la décision, une fois pour toutes, que l'on ne veut pas faire le vœu de donner de l'argent si ce n'est quand l'argent est transmis à l'indigent, ou bien à chaque fois de dire ou de penser que cela sera « Bli néder », sans engagement ayant valeur de vœu.

Précédemment, nous avons indiqué la différence entre une situation où l'argent a déjà été donné au pauvre, mais que ce dernier n'a pas besoin de toute la somme, et celle où l'argent a été ramassé pour une personne que l'on pensait être pauvre, mais qui ne l'est pas, ou pour un malade qui a fini par guérir sans intervention chirurgicale ou autres. Dans ce cas, l'argent ne revient évidemment pas au pauvre ou à l'ancien malade, car cette quête a été faite par erreur.

Que fait-on alors avec l'argent collecté?

Le Roch (Choute Haroch chap. 32,6) conclut qu'il faut rendre l'argent au donateur, puisque ce don repose sur des données erronées. Cet auteur ajoute que ceci est valable même si l'argent a déjà été donné au prétendu pauvre ou au malade qui a guéri; dans ces cas, il est possible de leur imposer par voie de justice de rendre cet argent (Chakh 253,4).

Que peut-on faire dans des cas où l'on ne connaît pas l'identité de toutes les personnes qui ont participé à la quête en faveur de ces cas ? A qui peut-on rendre l'argent ? On s'en servira alors pour les besoins de la communauté, ou alors dans un but semblable, en tout cas en faveur d'un autre pauvre ou d'un autre malade (Roch id., Chévet Halévi III, 170). Si on a ramassé de l'argent pour des orphelins, celui qui est chargé de gérer ces fonds est considéré comme ayant reçu l'argent à leur place, et cet argent leur appartient, même s'ils s'enrichissent par la suite ('Hatam Sofèr 'Hochèn Michpate 147).

Dans le cas où l'on aura donné de l'argent à un père pour la dot de sa fille et que par la suite celle-ci ne se marie pas, étant décédée par exemple, ces fonds ne seront pas considérés comme étant en possession de la fille, et le père devra rendre l'argent.

Mais si on a ramassé de l'argent pour des orphelins, celui qui est chargé de gérer ces fonds est considéré comme ayant reçu l'argent à leur place, et celui-ci leur appartient, même s'ils s'enrichissent par la suite ('Hatam Sofèr 'Hochèn Michpate 147).

Si l'on fait une quête pour acheter spécifiquement des habits pour des personnes nécessiteuses, et qu'il s'avère par la suite que ces personnes n'ont pas besoin de vêtements, mais plutôt de soins médicaux ou dentaires, ou de nourriture, peut-on utiliser l'argent collecté pour l'un ou l'autre de ces nouveaux besoins? Ceci est possible tant que l'argent parvient à des pauvres. S'il est donné à une autre cause, cela est interdit (Mabit II, 15).

Dans le cas où le donateur fait savoir qu'il tient à ce que l'argent qu'il a donné soit donné dans un but spécifique, il deviendra interdit de changer son utilisation. Si l'argent a été donné au pauvre afin de l'aider à acheter des vêtements ou de la nourriture, il ne pourra pas l'utiliser pour rembourser ses dettes, et devra se plier aux volontés du donateur (Iguerote Moché Yoré Dé'a 1,152).

Les responsables de la quête devront donc bien mentionner à chaque appel de Tsédaka que l'argent sera versé selon leur décision, afin de pouvoir orienter les dons reçus vers d'autres besoins sans transgresser les lois de la Tsédaka. Cela serait désolant de vouloir aider des nécessiteux en allant à l'encontre de la Halakha!

Il y a cependant des exceptions : le Rama, dans les lois de Pourim (Ora'h 'Haïm 694,2) écrit que le pauvre a le droit de se servir de l'argent qu'il reçoit à Pourim dans le cadre des Matanote Laéviyonim) des dons aux pauvres obligatoires ce jour-là, pour n'importe quel besoin, même si cet argent a été récolté a priori pour l'aider à couvrir les dépenses du repas de ce jour. Mais si quelqu'un offre à un nécessiteux du manger pour Chabbate, il doit à priori faire attention à ne le consommer que ce jour-là (Michna Béroura § 242,4).

Il est bon, en toute occasion, de se rappeler des paroles du Rambam (Hilkhote. Matanote 'Aniim 10,1-2) : « Nous devons faire attention à la Mitsva de la Tsédaka plus qu'à toutes les autres Mitsvote positives, car la Mitsva de la Tsédaka est un signe de la conduite juste des descendants d'Avraham, comme il est dit: Car Je l'ai connu, afin qu'il ordonne à sa descendance de faire la justice et la Tsédaka.

Et les enfants d'Israël ne seront délivrés que par le mérite de la Tsédaka, comme il est dit: Tsiyone sera rachetée par la justice, et ceux qui y retourneront, par la Tsédaka (Yechayahou 1,27). Et jamais un homme ne deviendra pauvre s'il donne à la Tsédaka, et il ne peut y avoir de dommages du fait qu'on a donné de la Tsédaka, et celui qui a pitié des autres, récoltera lui aussi la pitié pour lui-même ... ».





   


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