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Séfirate Ha'omèr - le compte du Omer | Jeudi 1 Avril 2021 | 16h28 Vue : 1561 fois | |
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L’offrande du ‘Omèr à l’époque du Bèt Hamikdach
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Le ‘Omèr
est une offrande. Son nom est en fait celui d’une mesure
de volume utilisée pour les grains. Il équivaut à un dixième de Éfa selon les
paroles même de la Tora (Chémote 16, 36 : quant au ‘Omèr, c'est le dixième
d'une Éfa).
Le deuxième jour
de la fête de Péssa’h, le 16 Nissane, on offrait en plus du sacrifice de Moussaf
particulier à la fête, une brebis comme holocauste, accompagnant le ‘Omèr qui est
une Min’ha (offrande) de nature particulière. Cette offrande se faisait même si
le 16 Nissane tombait un Chabbate et elle devait se faire à date fixe, comme tous
les sacrifices publics même si la majorité des Kohanim était impure.
Le ‘Omèr
ne pouvait être offert qu'avec des céréales moissonnées en Érèts Israël,
conformément au commandement de la Tora (Vaïkra. 23) : « quand vous arriverez dans
le pays... et que vous y ferez la moisson, vous apporterez un ‘Omèr de prémices de
votre récolte au Kohèn... « C'est une Mitsva d'en apporter d'un champ situé près de
Jérusalem ; au minimum, faut-il l'apporter d'une terre d'Israël ».
C'est une Mitsva
de la moissonner la nuit même du 16 Nissane, même si c'est un Chabbate.
C'est également une Mitsva d'apporter de la moisson sur pied ; le cas échéant, on
peut aussi prendre la moisson en gerbes, voire des épis déjà secs. Le ‘Omèr devait
être apporté avec de la farine d'orge, selon la tradition transmise par Moïse du
Sinaï (Rachi Vaïkra 2, 14).
Comment devait on procéder ?
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La nuit du 16 Nissane,
aussitôt après le crépuscule, on moissonnait trois Séa d'orge que l'on amenait
au Temple, et dont on devait extraire, après battage, grillage des épis, mouture,
un dixième d'Efa de farine.
Cette farine d'orge
devait être passée successivement par 13 tamis, pétrie avec un Log d'huile
d'olive et une poignée d'encens, puis offerte comme oblation.
Le Kohèn,
après avoir balancé l'offrande dans les six directions, du côté est de l'autel,
offrait le prélèvement comme pour toutes les oblations, le reste devait être
consommé par les Kohanim.
Il est rapporté
dans le Séfèr Ha'hinoukh, que le ‘Omèr était moissonné dans un champ près de
Jérusalem, pendant la nuit du 15 au 16. Autant que possible, on coupait l'orge à un
endroit humide, afin qu'il soit visible qu’il s’agit de la première orge de
l'année.
Toute la population des environs se rassemblait pour cette solennité, afin
de lui donner le plus de publicité possible. Elle avait lieu en présence de
délégués du Grand Sanhédrine.
Le rite minutieux selon lequel se déroulait cet acte
avait pour but de faire taire les adversaires de la tradition, les Sadducéens
notamment, qui à l'époque du deuxième Temple prétendaient que l'offrande du ‘Omèr
devait avoir lieu un dimanche (en appliquant littéralement l'expression de la Tora
: « le lendemain du Chabbate » (Vaïkra 23, 11).
Or la tradition
nous enseigne que c'est toujours le 16 Nissane, lendemain du premier jour de
Péssa'h, qu'on offrait le ‘Omèr. Une des preuves apportées par les textes eux-mêmes
est la suivante : Il est dit (Vaïkra 23, 14) : « vous ne mangerez ni pain, ni grain
torréfiés, ni gruau jusqu'à ce jour même » (celui du balancement du ‘Omèr). Par
ailleurs, il est dit : « les Israélites campés à Guilgal célébrèrent la Pâque le 14
du mois (de Nissane) vers le soir, dans les plaines de Jéricho... » (Yéhochoua’ 5,
10).
Et le lendemain de la Pâque, ce même jour, ils mangèrent du blé du pays,
en Matsote et en grains torréfiés... C'est le seul passage de l'Écriture où le mot
Péssa’h désigne le 15 Nissane. Le
lendemain de Péssa’h est donc bien le 16 Nissane, jour où la nouvelle récolte est
permise après l'offrande de le ‘Omèr.
Paroles de Sages sur l’offrande du ‘Omèr
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Rabbi Yannaï dit
que dans la vie courante, la ménagère achète un morceau de viande chez le boucher,
que de travail, que de fatigues il lui faudra pour que cette viande soit prête à
être consommée ! Mais pendant que nous dormons tranquillement dans nos lits, le
Saint béni soit-Il fait venir les vents, rassemble les nuages, fait pousser le blé,
mûrir les fruits. Que lui offrons-nous en échange? Une mesure de farine d'orge !
Selon Rabbi Béré'hya,
Le Saint béni soit-Il dit à Moïse afin qu'il le répète aux enfants d'Israël : «
lorsque je vous ai envoyé la manne, chaque jour il y en eut un ‘Omèr par personne.
Aujourd'hui lorsque vous m'offrez le ‘Omèr, il s'agit d'une seule mesure pour vous
tous, une fois par an ! Et de plus cette offrande est faite de farine d'orge » !
C’est pourquoi Moché insistera particulièrement sur l'importance de cette offrande
!
Comment le Kohèn
balançait le ‘Omèr devant l'Éternel ? Il devait l’agiter par un mouvement de va-et
-vient vers les quatre points cardinaux, puis vers le haut et vers le bas. Il
rendait ainsi hommage à Celui à qui appartient la Terre tout entière, mais aussi
tout l'espace qui entoure la Terre !
Selon une autre interprétation,
le va-et-vient avait pour but de refouler les mauvais vents, l'élévation et
l'abaissement, celui de refouler les rosées néfastes (ainsi qu’il est rapporté à
propos de l’agitation du des quatre espèces du Loulav).
Rabbi Yo’hanane dit
: ne t'image pas que la Mitsva de l'offrande du ‘Omèr est chose si facile ! C'est
parce que ses descendants offriront à leur entrée dans le pays une mesure d'orge
que Avraham bénéficia de la Promesse de la Terre. Comme il est écrit (Béréchite 17,
8) : « Je donnerai à toi et à ta postérité la terre de ta résidence, tout le pays
de Cana'ane en patrimoine éternel, et je serai leur D-ieu. Et ceci à quelle
condition ? Et toi garde mon alliance... » (Verset suivant). Cette alliance (selon
le Midrach Rabba cité ici) c'est le ‘Omèr.
Comment en effet
s'exprime la Tora à ce sujet ? « Lorsque vous viendrez dans le pays que je vous ai
donné... (Vaïkra 23, 10). Ce pays dont j'ai fait promesse à votre ancêtre pour le
lui donner en patrimoine éternel », à quelle condition vous appartiendra-t-
il ? « Vous apporterez le ‘Omèr, prémices de votre moisson, au Kohèn ! C'est
cette condition que j'ai faite à Abraham !
Ces passages ont été tirés du Midrach Rabba Vaïkra, chap. 28.
 Calendrier pour le compte du ‘Omèr en bois et en parchemin.
Origine U.S.A 19ème siècle.
A plusieurs reprises,
la Tora fait allusion à la période du ‘Omèr qui se matérialise par un compte
quotidien, échelonné de Péssa’h à Chavou’ote.
Ainsi, elle nous recommande : « vous compterez chacun, depuis le lendemain de la
fête, le jour où vous aurez offert le ‘Omèr du balancement, sept semaines qui
doivent être entières... » (Lévitique 23, 15).
Dans ces deux versets,
la Tora nous ordonne de commencer le compte du ‘Omèr le 16 Nissane, jour où l'on
offrait au Sanctuaire l’offrande appelée 'Omèr. Nous avons ainsi le devoir de
compter ainsi jour après jour, jusqu'à la fête de Chavou’ote, qui est le
cinquantième jour du ‘Omèr.
De même,
il est écris : « Tu compteras sept semaines, dès que la faucille entamera les
épis...» (Deutéronome 16, 9).
On commence donc
à compter le deuxième soir de Péssa'h, à la tombée de la nuit, jusqu'à la veille de
Chavou’ote, soit 49 jours. Il est vrai que le verset du Lévitique (23, 16) dit
jusqu'au lendemain de la septième semaine, vous compterez 50 jours, mais nos Sages
ont interprété : jusqu'au jour non compris.
La Mitsva de compter incombe à chacun de nous : « vous
compterez pour vous » dit le texte.
Cette Mitsva,
bien qu'elle soit liée à l'offrande du ‘Omèr, qui n’avait lieu qu’à l’époque du
temple, reste obligatoire de nos jours.
Toutefois, nombreux sont nos maîtres qui pensent que depuis la destruction du
Temple, la Mitsva est d'ordre rabbinique et non plus imposée par la Tora.
Pourquoi doit-on compter pendant cette période ?
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Rabbénou Nissime
(le Rane, commentateur du Rif) à la fin du traité de Péssa'him, explique que
depuis la destruction du Temple la Mitsva du ‘Omèr, est d'ordre rabbinique afin d’
évoquer en nous le souvenir du Bèt Hamikdach.
Puis il cite
une interprétation de nos Sages dans la Haggada : lorsque Moché annonça aux Béné
Israël: « A votre libération, vous servirez Dieu sur cette montagne », ses frères
lui demandèrent : combien de temps après avoir quitté l'Égypte ? Moché leur
répondit : après 50 jours! Ils se mirent donc à compter, à partir du 15 Nissane,
chacun pour soi, jusqu'au cinquantième jour !
C'est en se basant
sur ce Midrach que nos Sages ont maintenu le compte des sept semaines du ‘Omèr qui,
de Péssa'h, nous conduisent à Chavou’ote. Ceci bien que l’offrande du ‘Omèr,
origine de ce compte d'après la Tora (Lévitique. 23, 15) n'existe plus depuis prés
de deux mille ans !
Le Séfèr Ha'hinoukh
pour sa part rapporte : « La raison d'être du peuple d'Israël, c'est la Tora, et
c'est en vue de la réalisation de cette loi divine par les hommes, que Dieu créa
ciel et terre. C'est ce que nous apprend un passage du prophète Irmyahou : « si ce
n'est pour mon alliance de jour et de nuit, je n'aurais pas établi les statuts du
ciel et de la terre ! » (33, 25).
Nous voyons donc
donc c’est le don la Tora et son acceptation par Israël, qui ont été le but
véritable de la sortie d'Égypte (voir Exode 3, 12). La soumission à D. et à Sa
Loi aura plus de signification pour vous que le passage de la servitude à la
liberté !
C'est la sortie d'Égypte cependant, qui permettra la
réalisation du but déclaré de l’acceptation la Loi de D-ieu.
Nous devons donc
compter dès le lendemain de Péssa'h les jours puis les semaines qui nous conduiront
à l'anniversaire du don de la Tora. Nous ressentirons ainsi en nous mêmes, cette
impatience, ce désir que devaient éprouver nos pères pendant ces sept semaines !
Or c'est en comptant
les jours que l'homme exprime le mieux sa volonté d'arriver à un but qu'il s'est
assigné ! Aussi pour compter le nombre de jours et de semaines, nous le faisons à
partir du ‘Omèr, annonçant chaque soir combien de jours sont déjà passé, et non
combien de jours il reste encore à attendre jusqu'à Chavou’ote. En effet, cette
façon de compter, aurait pour effet, surtout au début de la période, de nous
décourager.
Aboudarham,
célèbre commentateur du siècle, apporte une raison d'ordre pratique : la période
qui va de Péssa'h à Chavou’ote est essentiellement celle de la moisson, celle ou
nous nous consacrons aux travaux des champs. Le compte du 'Omèr est là pour éviter
que le cultivateur oublie son devoir de monter en pèlerinage lors de Chavou’ote, la
deuxième fête de l'année juive !
On pourrait
se demander pourquoi commençons nous à compter le ‘Omèr le lendemain de Péssa'h et
non à partir du jour même.
Le Séfèr Ha'hinoukh
répond à cette interrogation :« Le premier jour de Péssa'h doit être consacré
entièrement au souvenir de la sortie d'Égypte et des miracles qui l'ont
accompagnée, afin de fortifier en nous l'idée du D., Créateur et Providence des
hommes. Il ne faut pas mélanger cette joie à une autre, en évoquant le D-ieu
Législateur. Nous compterons donc à partir du deuxième jour ! ».
Il faut remarquer
que dans le compte de cette période nous ne prenons pas pour référence de départ
le deuxième jour de Péssa'h, mais nous mentionnons l'offrande du‘Omèr. En faisant
ainsi, nous rendons hommage au Seigneur qui, dans sa bonté infinie, assure la
subsistance de tous les hommes, en renouvelant chaque année le cycle de la nature !
La Séfira et les sept Midote
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Les disciples
du Ari Zal (Rabbi Its'hak Louria, un des fondateurs de la Kabbala) nous ont
révélé que les 49 jours de la Séfira devaient être consacrés à pratiquer et à
perfectionner les
Midote (qualités, vertus) sur lesquelles le monde doit être construit.
Lorsque le monde aura atteint ce stade de perfection, il sera tel que le Créateur
l'avait conçu, ainsi qu'il est dit (Béréchite 1, 31) : « Dieu vit tout ce qu'Il
avait fait, c'était « parfaitement
bien » (Tov Méod).
Ces sept vertus
sont les suivantes la Bienveillance ('Héssèd) ; la Puissance (Guévoura) ; la Gloire
(Tiférèt) ; la Splendeur (Nétsa'h) ; la Majesté (Hod) ; le Fondement (Yéssod) ; la
Royauté (Malkhoute).
Après la faute
du premier homme, et dans les dix générations entre Adam et Noa’h, le monde a perdu
toutes ses Midote et fut détruit par le déluge. Par la suite, le monde des
descendants de Noa’h connaîtra une nouvelle chute jusqu'à Avraham notre ancêtre.
Sept piliers du peuple juif
viendront tour à tour, au cours des générations, cultiver ces sept vertus, afin de
ramener le monde vers la perfection voulue par le Créateur.
Ces Bâtisseurs du monde sont : Avraham, Its’hak et Ya’akov, Moché et Aharone,
Yossèf et David. Ils sont qualifiés de Bergers car ce sont eux qui ont guidé et
dirigé le peuple Juif, ouvrant ainsi la voie aux générations futures.
Mais chacun
de nous a le devoir de travailler, selon ses moyens, à se perfectionner et par voie
de conséquence à perfectionner le monde dans lequel nous vivons, et à hâter ainsi
l'avènement du Machi’ah.
Les sept semaines
de la Séfira, chaque année, constituent une période prédestinée à cet effort que
chaque juif doit accomplir sur sa personne. Car en nous libérant de
l'esclavage, Dieu a voulu faire de nous son Peuple, sa Part. Durant les 49
jours qui s'écoulent entre la fête de Péssa'h et la Révélation du Sinaï, Israël a
vu s'ouvrir devant lui les portes de la pureté ! D'une horde d'esclaves, nos
ancêtres deviendront « un royaume de pontifes et un peuple saint » !
Cette période particulière donne à chaque juif la potentialité de s’élever dans la
Sainteté à travers le travaille des sept Midote de la Séfira.
C’est d’ailleurs,
la raison pour laquelle, il est d’usage de lire dans les communautés, pendant les
sept Chabbatote qui séparent Péssa’h de Chavou’ote, les Pirké Avote (les
Maximes de nos pères), afin de nous imprégner de leurs enseignements judicieux.
Chacun des sept Bergers est caractérisé par une Mida
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 Avraham accueille les anges
Abraham Avinou
excellait dans la Mida de 'Héssèd.
Il débordait d'amour pour tout être humain,
l'hospitalité qu'il accordait à tout passant, lui permettait ensuite de les faire
entrer sous les ailes de la Chékhina.
(Rachi sur Béréchite. 12, 5).
 Le sacrifice d'Its'hak
Its’hak
, lui, pratiquait la qualité de la Guévoura !
Il donnait à tout son entourage l'exemple de la crainte de Dieu, servant son Créateur sans relâche, sans
compromission.
Si bien que la
‘Akéda, son sacrifice, n'était plus une épreuve pour lui.
Elle le fut
surtout pour son père Abraham.
 Le combat de Ya'akov et de l'ange
Ya’akov
excellait dans la qualité de Tiférèt . La Tora l'appelle Ich Tam, (homme
intègre). Il cherchait la perfection dans tout ce qu'il faisait.
Il lutta avec
Laban pour affirmer son bon droit, il se réconcilia avec ‘Éssav, il lutta avec
l'ange, il marqua son respect pour Pharaon. Tout ce qu'il entreprit, il le fit
avec Témimoute ne connaissant ni compromission ni ruse.
C’est ainsi que le qualifie Rabbi Yéhouda Hanassi (Pirké Avote II, 1) : « quel est
le droit chemin qu'un homme doit choisir tout ce qui apporte la gloire à celui qui
le pratique et de la gloire à tout son entourage ! Aussi a-t-il (Ya’akov) été
appelé par l'Éternel Israël (celui qui lutte pour D-ieu) et Yéchouroune (celui qui
observe la droiture, la rectitude dans son comportement envers tous) ».
 Moché et les tables de la Loi
Moché Rabbénou
a pratiqué la Mida de Nétsa'h : la splendeur, celle de la Tora qu'il a
transmise à son peuple, au monde entier, telle qu'il l'avait reçue. Les
biens matériels que l'homme acquiert ont un caractère éphémère. Par
contre, l'acquisition de la Tora, et sa transmission à d'autres, est un Kinyane
lanétsa'h, une acquisition pour l’éternité ! De plus, elle enrichit
celui qui la donne autant que celui qui la reçoit.
 Le Grand Prêtre Aharon
La Mida de Aharon
le prêtre, c'est le Hod.
Il fut qualifié par Hillel de : aimant
la paix et poursuivant la paix, aimant les hommes et les rapprochant de la Tora
(Pirké Avote 1, 12).
Tous ceux qui connaissaient Aharon s'accordaient pour
dire : voyez cet homme modeste, prêt à accepter le joug de la Tora, heureux d'obéir
à son frère plus jeune que lui, se réjouissant du succès de son cadet, jamais
effleuré par le moindre sentiment de jalousie à son égard.
Quelle majesté,
quelle grandeur était la sienne !
 Yossèf fuyant devant la femme de Poutifar
Yossèf Hatsadik
le juste exprimait la Mida de Yéssod, le fondement. Il porta avec fierté et
honneur, dans le monde païen où il fut exilé, le signe de l'alliance scellé sur sa
chair.
On sait que la perversion et la déchéance morale dans laquelle était
tombée la génération du déluge, devaient hâter son (Béréchite 6, 12, et
Rachi sur le verset).
Celui au contraire qui veille sur le signe de
l'alliance d'Avraham assure l'avenir de l'humanité !
 Le Roi David
La Mida de David
est évidemment celle de Malkhoute (la royauté). David ne fut élevé à cette
dignité royale ni grâce à sa bravoure, ni grâce à sa sagesse. Il n'en a pas hérité
non plus de ses ancêtres.
C'est le Maître du Monde, qui lui a confié cette royauté, royauté qui remplit
toute l'éternité (Téhillim 145, 13). « Du milieu des brebis allaitant leurs
petits, il l'amena pour être le pasteur de Jacob son peuple, d'Israël son héritage
! (Téhillim 78, 71). Et dans le verset précédent du même chapitre D. élut
David son serviteur. Il lui fit quitter les parcs des troupeaux ! Il devait rester
le serviteur de Dieu une fois investi de la dignité royale ! Aussi par ses
cantiques et ses psaumes, il a fait connaître le règne de l'Éternel à tous les
habitants de la terre !
Combien
il est émouvant de lire les paroles de louange que David adressa au Seigneur à la
cérémonie d'investiture de son fils Salomon:
« Alors David, en présence de toute l'Assemblée,
loua le Seigneur en s'exprimant ainsi Loué sois-Tu, Éternel, Dieu d'Israël, notre
Père, d'éternité en éternité ! A toi, Seigneur, appartient la grandeur, la
puissance, la gloire, l'autorité et la majesté, car tout, au ciel et sur la terre
t’appartient. A toi, Éternel, la royauté et la domination suprême sur toutes
choses. De toi émanent richesse et honneur. Tu es le maître de tout. C'est en ta
main que se trouvent force et puissance, c'est ta main qui peut tout grandir et
tout affermir. Aussi, à cette heure, te rendons-nous grâces et célébrons-nous ton
Nom glorieux. En effet, que suis-je, moi, et qu'est mon peuple, pour avoir les
moyens de te consacrer de telles libéralités Certes, tout vient de Toi, et c'est de
ta main que nous tenons ce que nous t'avons donné »
(Chroniques. I, 29, 10-14).
Les sept semaines de la Séfira et les sept Midote
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Les sept qualités,
dont chacune caractérise un des sept bergers, ne peuvent cependant pas se
concevoir l'une sans l'autre! Ainsi si la Bonté ('Héssèd) n'est pas associée à la
Puissance
(Guévoura), elle devient faiblesse. Il en est ainsi de chacune de ces vertus.
Aussi les kabbalistes
ont-ils attribué à chacune des sept semaines du ‘Omèr une des sept
Midote : Héssèd pour la première semaine, Guévoura pour la deuxième, etc.
Mais chacune de ces sept semaines comprend à son tour sept jours, et pour la
première semaine par exemple, le premier jour est celui de 'Héssèd chébé'héssèd
, le second guévoura chébé'héssèd, puis Tiférèt chébe'héssèd, etc.
Pendant les 49 jours
qui se sont écoulés, entre leur libération d'Égypte et la Révélation du Sinaï, nos
ancêtres se sont perfectionnés graduellement jusqu'à atteindre, la veille de cette
rencontre avec Dieu, le degré de Malkhoute Chébémalkhoute : ils étaient dignes
de devenir, par l'acceptation de la Loi Divine, un royaume de pontifes et un
peuple saint, sanctifié par la Tora à tout jamais !
Le ‘Hadach, la nouvelle récolte de blé
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Il est ordonné (Vaïkra 23, 14)
« Vous ne mangerez ni pain, ni grains torréfiés, ni gruau jusqu'à ce même jour,
jusqu'à ce que vous ayez offert… »; C’est dans ces termes que la Tora interdit de
consommer la nouvelle récolte de céréales jusqu'au 16 Nissane, jour du balancement
du ‘Omèr. Il est donc interdit de manger tout ce qui provient de la récolte de
céréales (froment, sarrasin, orge, avoine, seigle) avant que le ‘Omèr ait été
offert.
A l'époque du Temple,
le 'Hadach pouvait être consommé à partir de midi le 16 Nissane. Depuis la
destruction du Temple, cette interdiction a été étendue au 16 Nissane jusqu'à la
tombée de la nuit.
Toute céréale
qui a pris racine après le 16 Nissane, même si elle a été semée avant Pessa'h, est
interdite jusqu'au 16 Nissane de l'année suivante.
Par contre
si la céréale a pris racine avant Péssa'h (avant le 16 Nissane), la récolte est
permise par l'offrande de l'‘Omèr, bien que la moisson ne puisse se faire que plus
tard ! Car l'offrande du ‘Omèr (ou la journée du 16 Nissane) permet la consommation
de toute céréale qui a pris racine avant cette date.
Il faut préciser
que en ‘Houts Laarèts (en dehors d’Israël), la nouvelle récolte est interdite
jusqu'au 17 Nissane au soir, puisque le deuxième jour de Péssa'h pour les juifs
habitant en dehors d'Erets Israël, est fêté comme le premier jour. C’est le 17 qui
prend la place du 16 pour l'interdiction de la nouvelle récolte de blé. Par contre
le ‘Omèr se compte à partir du soir du 16.
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