Nous refusons le guerre
L'incitation à la désertion
Tandis que les mouvements de gauche exigent l’incorporation des 'Harédim (orthodoxes) au nom de « l’égalité », certaines ONG de même obédience, militent en parallèle pour l’objection de conscience. Deux discours contradictoires qui, en réalité, convergent vers un même objectif : faire tomber le gouvernement.
Depuis le début de la guerre, une campagne politique organisée tente d’encourager la désertion dans Tsahal. Menée par des associations de gauche israéliennes et financée par des fonds étrangers, parfois chrétiens, elle vise aussi bien les appelés que les soldats en service et les réservistes.
Selon une enquête de Hadashot 14, des organisations comme Yesh Gvul, Nouveau Profil, participent à cette initiative. Certains militants, comme Micha Rahman, ont déjà été aperçus dans des manifestations conjointes avec des Palestiniens, brandissant des pancartes du Front populaire.
Le mouvement bénéficie d’un soutien financier d’associations comme Initiatives de paix (animée par d’anciens membres du Meretz), mais aussi de fonds américains, chrétiens internationaux et de la fondation allemande Rosa Luxemburg, accusée d’avoir financé des études présentant Israël comme une société militariste.
Des psychologues proposent même un « service après-vente » : un accompagnement aux soldats choisissant de refuser le service.
Heureusement, malgré ces efforts, les campagnes n’ont pas eu d’effet significatif : les soldats de Tsahal, en service actif comme en réserve, continuent de rejeter les appels à la désertion.
Deux arguments qui s’auto-détruisent
Nous devons tous servir
Comment ces mouvements peuvent-ils inciter à l'objection de conscience alors qu'ils militent pour l'incorporation des orthodoxes sous prétexte que Tsahal souffre d'un manque critique de soldats !
- Le premier argument est celui de la conscription des 'Harédim, justifié par les principes d'égalité et la nécessité d'augmenter le contingent de soldats, particulièrement en temps de guerre. C'est l'un des « arguments » publics du mouvement.
- Le second argument qui contredit directement le premier point, est celui de l'objection de conscience. Issu des memes milieux, cet argument, s'il est appliqué à grande échelle, incite à la désertion, affaiblit l'armée et met en danger la nation toute entière.
Sous l'angle de la Torah
Cette incohérence illustre parfaitement le sujet développé par nos Sages sous l’expression : סתירה מניה וביה (« contradiction de lui-même et en lui-même »)
Ce concept qui trouve ses racines dans la Torah et le Talmud, décrit une situation ou une difficulté, qui engendre par lui-même les moyens de sa propre destruction !
Le traité de Sanhédrin (39b), en donne une parfaite image allégorique qui demande à être déchiffrée : « אמרי אינשי מיניה וביה אבא ליזיל ביה נרגא » signifie : « Les gens disent, de lui-même et en lui-même, de la forêt viendra la hache. »
L’analogie est très puissante : l'arbre, qui est la source du bois dont on fait le manche de la hache porte en lui-même les forces qui causeront sa propre chute : le manche de la hache qui est l’outil de déboisement. En d’autres termes, la cause de la chute d'une chose, réside souvent dans l'essence même de cette chose.
Cette idée se retrouve dans d'autres sources talmudiques et midrashiques, illustrant comment les forces du mal portent en elles les germes de leur propre effondrement.
Ainsi, la campagne pour l'objection de conscience affaiblit directement la légitimité et l'urgence de la campagne pour l'incorporation des orthodoxes. Ce mouvement politique fournit à la fois un argument pour renforcer l'armée et, en parallèle, un autre pour la fragiliser. Cette dualité de discours mine la crédibilité du mouvement car elle révèle une incohérence fondamentale.
L'Explication du Paradoxe
Le paradoxe apparent se résout lorsque l'on comprend l'objectif final. Les deux campagnes, bien qu'opposées en surface, convergent vers un but commun qui n'est pas explicité publiquement : l'affaiblissement du gouvernement qui doit aboutir à sa chute.
- En militant pour la conscription des 'Harédim, le mouvement met le gouvernement sous pression et l'oblige à gérer une crise interne complexe.
- En encourageant l'objection de conscience, il affaiblit directement Tsahal et la capacité du gouvernement à mener la guerre, ce qui crée un mécontentement public et une instabilité.
Ainsi, la סתירה (contradiction) n'est qu'une façade. Les deux actions, bien que logiquement opposées dans leur rhétorique, sont des « outils » stratégiques qui, comme le manche de la hache et le fer de la hache, travaillent de concert pour atteindre un but unique et non avoué.
Autrement dit, l’efficacité de ces campagnes est médiatique et politique : fragiliser la confiance dans la capacité du gouvernement à gérer la guerre et la société.