
"Les 'Hazal (Sages du Talmud) (Guittin 7a) nous enseignent," dit-il, que "lm roéh Adam chémézonotav métsoumtsamin ya'assé méhen tsedaka : si quelqu'un voit que ses ressources sont à peine suffisantes, il doit faire la charité avec l'argent qu'il a." Cela semble déconcertant," déclarait Rabbi Dwek, "car en pratiquant la charité, l'on réduit d'autant ses biens matériels.
Pourquoi les 'Hazal nous donnent-ils un conseil qui semble si contradictoire?"
Rabbi Dwek expliqua cet enseignement énigmatique par une belle parabole qu'il avait entendue en Syrie pendant son enfance.
Il était une fois un homme pauvre et simple qui vivait dans un petit village. Il voulait envoyer une lettre et apprit qu'il devait se rendre à la poste centrale dans la grandE ville.
Il se rendit donc dans la grande ville, trouva la poste et tendit sa lettre au fonctionnaire derrière son guichet. "JE voudrais envoyer cela à un ami, ' annonça-t-il fièrement".
Le fonctionnaire ramassa la lettre, la plaça sur une balance, puis se tourna vers le villageois et dit: ''Je suis désolé, mais cette lettre est trop lourde. "
"Trop lourde?" s'écria le villageois. "Que dois-je donc faire ?"
"Mettez encore deux timbres," répliqua le fonctionnaire, surpris.
Le villageois, perplexe, regarda le fonctionnaire et dit:
"Mais, monsieur, voyons! Si je mets encore deux timbres, cette lettre sera encore plus lourde!"
Si la lettre devient bien sûr techniquement plus lourde en ajoutant des timbres, ce sont les timbres (et l'argent qui a servi à les acheter) qui lui permettent en fait d'atteindre sa destination. Il en va de même avec la pratique de la charité. Bien qu'un don réduise techniquement la quantité d'argent dont nous disposons, c'est en réalité le catalyseur qui accroîtra notre for¬tune. Comme le disent les 'Hazal (Taanit 9a): "'Asser bichvil chétit'acher : Paye ta dîme afin de t'enrichir."