Mais ces deux sites tristement célèbres liés au régime nazi ne représentent qu'une seule partie du réseau d'extermination hitlérien qui était beaucoup plus vaste. Durant treize ans, une équipe de chercheurs, dirigée par Geoffroy Megargee du Mémorial de la Shoah, situé à Washington, a étudié l'ensemble des ghettos, camps et sites éparpillés dans toute l'Europe occupée par les nazis, de la France jusqu'à la Russie.
L'équipe de recherche a passé en revue des milliers d'archives et des témoignages émanant de près de 400 contributeurs, pour certains réfugiés des camps, afin de dresser une liste complète du nom et du lieu des sites nazis et ce que les prisonniers y faisaient. En regroupant toutes leurs informations et le nombre de sites connus dans chaque région ainsi que des travaux précédents, ils ont établi l'existence de 42.500 ghettos et camps nazis de toutes sortes, essentiellement construits en Allemagne et en Pologne. À titre de comparaison, le ministère de la Justice allemand recense à peine 1634 camps dans ces deux pays.
Les chercheurs ont comptabilisé 1150 ghettos juifs, 30.000 camps de travaux forcés, 980 camps de concentrations, 1000 camps remplis de prisonniers de guerre, des milliers d'usines d'armes, 500 bordels dans lesquels les femmes étaient des esclaves sexuelles, ainsi que des milliers de «centres de soins» dans lesquels les femmes enceintes subissaient un avortement forcé, les nouveau-nés tués, les handicapés et vieillards assassinés.
Source : Juif.org