INTRODUCTION
. La délivrance matérielle
. La délivrance spirituelle
. De quelle manière ont-ils reçu cette Kédoucha?
. Dans quelles conditions peut-on acquérir la Kédoucha?
. La conscience du temps
. La conscience du lieu
CHAPITRE 1 : Purification des ustensiles
. Règle Générale
. Ustensiles qui ne peuvent pas être kachérisés
. Quels sont les ustensiles que nous pouvons kachériser
. Les processus de kachèrisation
. Le chauffage à blanc (Liboun)
. Le trempage dans l’eau bouillante
. La date de la kachérisation
CHAPITRE 2 : La Recherche du ‘Hamets (Bédika)
. La bénédiction
. Le mode d’éclairage
. Les endroits à vérifier
. Qui est tenu de vérifier et qui ne l’est pas?
. L’annulation du ‘Hamets (Bitoul)
. Celui qui n’a pas vérifié à temps
. La consommation du ‘Hamets le 14 Nissan
. La destruction du ‘Hamets
. Le ‘Hamets découvert plus tard
CHAPITRE 3 : L’interdiction d’avoir du ‘Hamets pendant Péssa’h
. Que comprend cette interdiction?
. Le ‘Hametz mélangé à d’autres aliments
. Le ‘Hamets impropre à la consommation
. L‘interdiction de tirer profit du ‘Hamets
CHAPITRE 4 : Les aliments plus ou moins interdits
. Les produits farineux
. La viande
. Le poisson
. Les légumes
. Les fruits
. Les autres aliments
. Les médicaments
. Les légumineuses (Kitniote)
. La Matsa trempée dans un liquide (Chérouya)
CHAPITRE 5 : La vente du ‘Hamets
. Que devons-nous vendre?
. Les différents modes de vente
. La procédure de vente
. Les endroits publics
. Les endroits où l’on entrepose le ‘Hamets vendu
. Problèmes ayant trait à la vente du ‘Hamets pour les non résidents
. La formule de l’acte de vente
. Le ‘Hamets qui n’a pas été vendu
. Conclusion
CHAPITRE 6 : Les lois relatives à la veille de Péssa'h
. La consommation du ‘Hamets
. Le jeûne des premiers-nés
. La participation à une Sé’oudate Mitsva annule le jeûne
. La défense d’entreprendre un travail
. La défense de consommer un repas l’après-midi
. La défense de manger de la Matsa
. La fabrication des Matsote
CHAPITRE 7 : La veille de Péssa'h tombant le Chabbat
. Le Jeudi
. Le Vendredi
. Le Chabbat
Introduction |
Purification des ustensiles |
Il est écrit dans la Tora
« Toutefois. l’or, l’argent, le cuivre, le fer, l’étain et le plomb, toute chose qui pendant son emploi est passé par le feu, passera par le feu et toute chose qui n’est pas passé par le feu, passera par l’eau»
(Nombres 31, v22).
Il est donc écrit clairement que pour purifier des ustensiles de cuisine afin de les rendre purs (kachère), il faut les faire passer ou bien par le feu ou bien par l’eau. Ce processus sert pour rendre Kachère des ustensiles qui ne l’étaient pas et aussi pour rendre Kachère Lépéssa’h, c’est à dire Kachère pour la fête de Péssa'h, des ustensiles dont on s’est servi pendant l'année en mangeant du ‘Hamets (du pain et tout ce qui provient du blé, de l’orge et autres céréales).
![]() Kachérisation dans la rue
La règle générale de kachèrisation (purification) des ustensiles est très simple.
Toutefois il faut savoir que certains ustensiles ne peuvent pas être kachérisés 1-- Les ustensiles faits en terre (généralement terre cuite ou porcelaine ou céramique) même s’ils sont recouverts par une couche de verre ou d’émail, etc... 2— Les ustensiles qui doivent être passés au feu, quand il y a des risques qu’ils s’abîment au contact du feu (casseroles, moules à gâteaux et poêles Téfal) 3— Les appareils électriques qui ont servi pour brûler du pain (grille-pain) ou même des chauffe-eau électriques ou des bouilloires électriques où il se peut que soient tombées des miettes de pain ou de gâteaux à l’intérieur. 4— Tous les ustensiles qu’on n’arrive pas à nettoyer correctement (cela comprend tout ce qui sert à travailler la pâte, casseroles, assiettes, couverts). 5— Tous les ustensiles en verre, les Achkénazim ne peuvent pas les kachériser. Les Séfaradim, eux peuvent les utiliser après les avoir bien nettoyés. (Ceux en pyrex et duralex voir plus loin). 6— Tous les ustensiles qui sont recouverts même partiellement de rouille. 7— Tous les ustensiles en bois qui ont servi à des aliments 'Hamets dans lesquels il y a des fentes, et de même pour tous les ustensiles qui ont des fentes et qui ne sont donc pas nettoyables impeccablement. 8 —On a l’habitude de ne pas se servir du tout pendant Péssa'h, des ustensiles et même des nappes qui ont servi à faire la pâte du pain ou des gâteaux. 9— Une râpe dont on se sert pour du pain ou des gâteaux. Par contre on peut kachériser une râpe à légumes ou à fruits.
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Tous les ustensiles qui sont composés des matières suivantes sont kachérisables à condition d’avoir été nettoyés auparavant de toute saleté. 7) Le mixeur doit être divisé en plusieurs parties :
Tous les ustensiles qui ont servi pendant l’année et dont on veut se servir pour Péssa'h doivent subir un processus de kachérisation y compris ceux qui n’ont servi qu’à froid, même si on est sûr de ne pas avoir mangé du pain et du gâteau dans ces récipients. Dans certains cas il suffit de bien les nettoyer.
Les ustensiles qui ont été en contact direct avec le feu (ou une très grande chaleur) sans eau et sans sauce, et dans lesquels, il y avait du 'Hamets ou un mélange de 'Hamets (des moules à gâteaux, des broches), ou bien même des ustensiles qui servent à faire frire des aliments dans lesquels se trouve du ‘Hamets (des poêles), il faut les chauffer à blanc de façon à ce qu’on puisse voir jaillir des étincelles et ensuite verser de l’eau froide dessus. Dans ce cas, il n’est pas nécessaire d’attendre vingt quatre heures sans se servir des ustensiles. Comme ce processus risque de les endommager, on a l’habitude de s’abstenir de s’en servir pour Péssa'h.
Dans le cas où il faut tremper les ustensiles dans l’eau bouillante, il faut préalablement bien les nettoyer et s’abstenir pendant 24 heures de s’en servir (uniquement à chaud, à froid c’est permis!). Les couverts ainsi que les petits ustensiles, peuvent être mis dans un panier ou dans un filet, mais il faut faire attention qu’il n’y en ait pas beaucoup ensemble afin que l’eau puisse arriver à recouvrir entièrement tous les ustensiles se trouvant dans le panier.
II est conseillé de procéder au processus de kachérisation trois jours avant la fête. La veille de Péssa'h après la 4ème heure de la journée et pendant la fête on ne peut plus kachériser des ustensiles qu’on a utilisés durant l’année. Des casseroles neuves qu’on trempe dans l’eau bouillante pour les débarrasser de la graisse, peuvent être kachérisées pendant la fête. Il est recommandé que soit présente, lors de la kachérisation, une autorité rabbinique afin de veiller que tout se passe comme il se doit. |
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La Recherche du ‘Hamets (Bédika) |
La veille du 14 Nissan au soir, à la
tombée de la nuit, on doit rechercher le 'Hamets à la lumière d’une
bougie. On a l’habitude de prier auparavant la prière de 'Arvite (du
soir). Tout de suite après, il faut se presser de rentrer chez soi pour
accomplir cette Mitsva.
La bénédiction doit être récitée avant le début de la recherche et l’on dit : "ברוך ... אשר קדשנו ... וציונו על ביעור חמץ " “Béni sois-Tu, notre D. Roi du monde qui nous a sanctifié par Tes commandements et nous a ordonné de faire disparaître le ‘Hamets.” Celui qui a commencé la Bédika sans réciter la bénédiction doit la dire tant qu’il n’a pas encore fini de vérifier. Il ne faut pas parler de choses qui ne sont pas en rapport direct avec la recherche du ‘'Hamets, pendant toute la durée de la recherche. Une seule bénédiction suffit, même si l’on doit vérifier plusieurs endroits différents. (S’il y a une grande distance entre deux endroits, il faut réciter la bénédiction deux fois en ayant à chaque fois une intention spéciale sur l’endroit précis qu’on va vérifier.) S’il est difficile au propriétaire de vérifier tout seul, il peut se faire aider par d’autres personnes qui devront être présentes au moment où le maître de maison récite la bénédiction.
Il faut se servir d’une bougie en cire qui n’a qu’une mèche. (De nos jours nous nous servons de bougies en paraffine). Si l’on n’a pas de bougie ou si l’on doit vérifier un endroit où la bougie risque de s’éteindre on peut se servir d’une lampe électrique. (De même pour les endroits où il est dangereux de se servir d’une flamme). Mais l’ampoule normale de la chambre ne suffit pas, car les coins de la pièce sont mal éclairés. On peut laisser allumé l’éclairage de la pièce.
On doit vérifier toutes les chambres de la maison ou de l’appartement, ainsi que les mansardes, les cagibis et les balcons. Toutefois s’il y a des endroits où l’on n’a pas mis de nourriture et dans lesquels les enfants n’ont pas non plus accès, on n’a pas le devoir d’y rechercher le ‘Hamets. Il ne faut pas oublier de vérifier la voiture, les armoires, le dessous des lits, les poches des vêtements (surtout chez les enfants!), le réfrigérateur, le récepteur du téléphone, l’aspirateur etc. Cela comprend une recherche minutieuse dans tous les coins et les trous où il y a une possibilité de trouver des miettes de pain. Les livres dont on se sert pendant l’année, si l’on a fait très attention de ne pas s’en servir pendant les repas, alors on n’est pas obligé de les vérifier. Néanmoins, de nombreuses personnes ont pris l’habitude de vérifier tous les livres dont ils se sont servis durant l’année passée. Comme le ‘Hamets qui est collé sur les parois des casseroles est très difficile à enlever, on a l’habitude de mettre ces ustensiles dans une armoire spéciale, qui sera vendue à un non Juif pour la durée de la fête. Tous les endroits que l’on veut vendre pour la durée de la fête à un non Juif, n’ont pas besoin d’être vérifiés. Il y a certains décisionnaires qui sont d’avis qu’il faut les vérifier, si la vente a lieu aprés la Bédika. Il faut bien vérifier les boissons alcoolisées, car la majorité d’entre elles ne sont pas consommables pendant Péssa'h et il faut les vendre à un non Juif. De même pour certains médicaments et pour de nombreux articles de parfumerie. Quelqu’un qui possède plusieurs appartements doit tous les vérifier. S’il ne peut le faire lui-même, il doit déléguer quelqu’un à sa place. Il en est de même pour tous les entrepôts qui lui appartient. Néanmoins s’il ne compte pas s’en servir pendant la fête, il peut les vendre à un non Juif, et dans ce cas, il n’est pas obligé de les vérifier. La cage d’escalier doit être aussi vérifiée. Si la majorité des résidents de l'immeuble sont juifs, il faut entièrement la vérifier. Dans le cas contraire, il suffit de vérifier l’étage auquel correspond l’appartement. De même pour la chaufferie, (s’il est à craindre qu’on y ait mangé ou que des enfants aient amené du ‘Hamets à l’intérieur) ainsi que pour les poubelles. Il est bon que chaque voisin vérifie son étage ou qu’on délègue une personne qui sera chargée de vérifier tous les endroits publics de la maison. La synagogue et les salles de classe doivent être vérifiées par ceux qui sont responsables de ces établissements. Il est recommandé qu’au moment où ils récitent la bénédiction, avant de commencer la recherche chez eux à la maison, ils aient l’intention de vérifier aussi la synagogue. Un Séfarade qui n’a pas eu cette intention avant de commencer à vérifier chez lui, s’abstiendra de réciter la bénédiction avant de vérifier la Synagogue (‘Hazone ‘Ovadia). Un Achkénaze pourra la réciter à nouveau (Michna Béroura).
Quelqu’un qui a loué un appartement (même s’il n’y a pas encore habité, et qu’il ne compte pas y habiter pendant la fête), doit soit le vérifier, soit le vendre à un non Juif. Celui qui va à l’hôtel pour la fête de Péssa'h, de même que s’il se trouve dans sa chambre déjà le 14 Nissan au soir, n’est pas obligé de vérifier sa chambre mais doit juste enlever le ‘Hamets qui s’y trouve (Kiniane Tora p.295). Il est bon qu’il se mette d’accord avec le gérant, afin qu’il puisse louer la chambre de l’hôtel. Celui qui loue un appartement pour la durée de la fête ou pour plus longtemps , s’il s’y trouve déjà le 13 Nissan ou s’il a reçu les clefs avant le début de la nuit du 14 Nissan, devra faire la Bédika et réciter la bénédiction. S’il arrive plus tard ou le lendemain, il devra se renseigner si la Bédika a été faite. Sinon il devra la faire lui même et dire la bénédiction même pendant la fête. Si le propriétaire n’est pas juif il devra dans tous les cas faire la Bédika et dire la bénédiction. Une chambre d’hôte, même si l’invité la reçoit pour son usage exclusif, c’est au maître de maison de la vérifier. Les étudiants se trouvant dans un internat doivent vérifier leurs propres chambres. S’ils quittent l’internat pendant les trente jours qui précèdent la fête, ils devront rechercher le ‘Hamets sans dire la bénédiction. La direction de l’internat est responsable des endroits publics de l’institution. Quiconque ne se trouvant pas chez soi le soir de la vérification, mais sera de retour pour Péssa'h, doit nommer quelqu’un qui devra vérifier à sa place. Dans le cas où personne n’a été nommé, alors sa femme, ou son fils (âgé de plus de treize ans) ou sa fille (âgée de plus de douze ans) doivent vérifier et doivent aussi réciter la bénédiction. S’il n’y a personne à la maison, il doit vérifier avant de quitter sa maison, même quelques mois avant, s’il pense être de retour chez lui pour la fête. Celui qui ne compte pas revenir pendant la fête, et a quitté sa maison plus de trente jours avant le 14 Nissan, n’est pas obligé de la vérifier ni de la vendre. Il devra par contre réciter le Bitoul. S’il a quitté pendant les trente jours qui précédent le 14 Nissan, il est obligé de vérifier avant de partir (sauf s’il vend son appartement à un non juif), sans réciter la bénédiction. Dans tous les cas, il doit prononcer le Bitoul. Celui qui ne comprend l’hébreu est obligé de le dire dans le langage qu’il comprend
Une fois la recherche terminée, il faut entreposer le ‘Hamets qu’on brûlera le lendemain dans un endroit bien précis, afin qu’il ne se répande pas à nouveau dans la maison. (II faut faire attention de ne pas le mettre à portée des enfants!). De même pour le ‘Hamets qui reste encore pour le déjeuner du lendemain matin. Après la recherche on doit annuler (Bitoul) tout le ‘Hamets se trouvant en notre possession en récitant cette phrase: "Kol 'Hamira dé-ika birchouti délo 'hazité oudélo bir'até livtil oulhévé ké'afra déar'a Il est bon de la dire aussi dans un langage que
l’on comprend:
Celui qui n’a pas vérifié le 14 Nissan à la tombée de la nuit, peut vérifier durant toute la nuit. Le lendemain matin aussi il doit vérifier, s’il n’a pas eu la possibilité auparavant, et il devra réciter la bénédiction. II en est de même pour quelqu’un qui n’a pas vérifié du tout avant la fête, il devra vérifier pendant la fête et réciter la bénédiction. S’il n’a pas vérifié du tout pendant la fête ni avant, il doit tout de même vérifier après (sauf bien sûr s’il a vendu sa maison à un non juif), car on n’a pas le droit de tirer profit du ‘Hamets qui n’a pas été détruit, ni annulé, ni vendu avant la fête. Néanmoins dans ce cas, il ne devra pas dire la bénédiction. Dans le cas où on a vérifié avant la nuit du 14 Nissan et qu’on a fait attention de ne pas introduire du ‘Hamets dans les endroits vérifiés, il faudra à nouveau, si l’on se trouve chez soi, rechercher le ‘Hamets le soir du 14 Nissan et réciter la bénédiction. Mais il suffira de ne vérifier qu’une seule chambre. Si l’on vérifie durant la journée du 14 Nissan, ou pendant la fête ‘Hol Hamo’éd, (si l’on n’a pas pu vérifier à temps), il faudra à nouveau se servir d’une bougie afin d’éclairer les coins et les endroits sombres. Il est aussi préférable d’ouvrir les fenêtres, afin que la pièce soit bien éclairée. Il ne faudra rien consommer avant de terminer cette recherche.
Le lendemain matin, veille dePéssa'h, on peut manger du pain pendant le premier tiers de la journée, (jusqu’à la fin de la quatrième heure). Il faut donc du lever jusqu’au coucher du soleil diviser les heures de la journée en douze et ensuite multiplier par quatre, (il est bon de se servir d’un calendrier hébraïque qui donnera les heures exactes). A partir du début de la cinquième heure on ne peut plus consommer du ‘Hamets et à partir de la sixième heure, il est interdit d’en tirer profit et d’en posséder.
Il faut donc brûler ou détruire le ‘Hamets avant le début de la sixième heure. On a l’habitude de le brûler ou détruire le ‘Hamets avant le début de la sixième heure. Il est bon de brûler au moins une quantité de 28 gr. (Kazaïte). Il faut que l’intérieur de la miche de pain aussi soit brûlé. (II est donc préférable de le couper en morceaux). Celui qui n’a pas récité la bénédiction lors de la recherche du ‘Hamets, doit la réciter pendant qu’il le brûle. Il ne doit en aucun cas jeter le ‘Hamets dans une poubelle lui appartenant, car de cette façon là, le ‘Hamets demeure encore dans sa propriété. Il est possible de le jeter dans une poubelle publique, qui ne se trouve pas dans le domaine privé du propriétaire. Il faut donc faire bien attention qu’il ne reste pas du 'Hamets dans la poubelle privée après la sixième heure. Si on en trouve, il faut ou bien le brûler ou verser dessus de l’essence (ou de la javelle) afin de le rendre impropre à la consommation. Certains ont l’habitude de renoncer aux droits qu’ils ont dans la poubelle de la maison en la rendant "Hefkère" (sans propriètaire). Si l’on ne peut brûler le ‘Hamets, il faut faire en sorte qu’il devienne inutilisable. On a l’habitude de verser dessus de l’essence; on peut aussi le jeter dans une rivière. On peut nommer un remplaçant qui brûlera le ‘Hamets à la place du propriétaire. Après avoir brûlé le ‘Hamets, on l’annule à nouveau et l’on dit la formule suivante: "Kol 'Hamira dé-ika birchouti dé'hazité oudélo 'hazité débi'arté oudélo bir'até livtil oulhévé ké'afra déar'a" Il est bon de la dire aussi dans un langage que
l’on comprend:
Si on trouve du ‘Hamets après l’heure du Bitoul, mais avant la fête, ou bien pendant 'Hol Hamo’èd, il faut le brûler de suite. Pendant le premier jour (et le second pour ceux qui habitent en Diaspora) et le septième jour (et le huitième pour ceux qui habitent en Diaspora), il faut le recouvrir avec un pot ou un vase (mais pas avec un ustensile dont on se sert pour manger pendant Péssa'h) et le brûler à l’issue du Yom Tov (jour férié). Il est évident que le ‘Hamets qui a été vendu à un non Juif n’a pas besoin d’être détruit.
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L’interdiction d’avoir du ‘Hamets pendant Péssa’h |
Depuis le début de la cinquième heure la veille de Péssa'h, le ‘Hamets est donc interdit à la consommation et il faut s’en débarrasser avant la fin de la cinquième heure. La Tora nous défend la consommation du ‘Hamets, sa possession, ainsi que d’en tirer un profit quelconque. Son interdiction est valable pour une quantité minime, et même si une petite parcelle s’est mélangée dans d’autres aliments, nous n’avons pas le droit de le consommer. (Les cas de mélange sont extrêmement compliqués. C’est pourquoi il est recommandé d’aller prendre conseil chez un rabbin s’il arrive une situation pareille, car il y a certains cas que l’on peut autoriser). Il ne faut pas toucher au ‘Hamets pendant Péssa'h, même s’il appartient à un non juif, de peur qu’on aille s’en servir. Il n'est pas interdit de toucher aux ustensiles non kachère pour Péssa'h, mais il est recommendé de lesposer dans un endroit caché et de ne pas s'en servir, sauf dans un cas d'urgence (mais pas pour manger). Par contre si on trouve du ‘Hamets chez-soi, il faut de suite le brûler (si ce n’est pas Yom Tov). Le ‘Hamets d’un non juif qui a été déposé chez un Juif, qui s’en est porté garant, ne doit pas être gardé chez lui pendant Péssa’h. Nos sages ont été très rigoureux et ont interdit même après Péssa’h, tout ‘Hamets qui n’a pas été vendu. Ce décret comprend aussi la défense de tirer un profit de ce ‘Hamets qui n’a pas été vendu. Nous avons l’habitude de ne pas manger à Péssa’h des aliments qui ont été cuits dans des ustensiles qui n’ont pas été kachérisés (néanmoins si par erreur on s’est servi pour cuire des aliments de casseroles qui n’ont pas été kachérisées pour Péssa’h, il faut prendre conseil chez un rabbin, car dans certains cas on pourra permettre les aliments).
Pour les mélanges, c’est à dire les cas où un aliment serait composé en partie de produits ‘Hamets et en partie de produits licites, il ne faut pas les consommer, ni pendant, ni après la fête. Cependant, au cas où il s’agirait d’une grande perte, il faut demander conseil à une autorité rabbinique car il y a certains cas qui sont autorisés. Comme ces lois de mélanges sont compliquées et peu courantes, nous nous sommes abstenus de résumer ce sujet. Pour en avoir une idée, on peut lire ces principes dans le Choul’hane ‘Aroukh abrégé rédigé par le Rabbin E.Weill en français (ch.CLXII). Si l’on trouve un mélange de ‘Hamets pendant la fête il faut le brûler comme si c’était du ‘Hamets pur. Cependant avant Péssa'h on peut le vendre à un non juif.
Le ‘Hamets qui n’est plus apte à être consommé par des individus, mais qui est encore valable pour des animaux (même un chien) est encore considéré comme du ‘Hamets et il est défendu de le consommer et d’en tirer profit. Il peut y avoir des cas de mélanges entre du ‘Hamets apte à être mangé par des animaux et d’autres aliments licites. Si ce mélange s’est fait avant le début de la fête (même le 14 Nissan), il n’y aura pas de problème et ce mélange est consommable (si on s’est servi d’ustensiles cachère pour Péssa'h). Cependant, si ce mélange s’est fait pendant Péssa’h c’est plus compliqué et il faut demander conseil à un Rav. Du ‘Hamets qui n’est pas mangeable même par un animal, est évidement interdit à la consommation, (ce qui prouve son importance). Mais on peut consommer un aliment qui se serait mélangé avec ce ‘Hamets là. Cependant si ce ‘Hamets est devenu inconsommable pendant la fête, il est défendu de s’en servir et il faut le brûler (car au début de la fête, il était encore considéré comme du ‘Hamets véritable). Cependant s’il s’est mélangé à un autre aliment il est permis de consommer ce met. C’est pour cela que nous nous servons d’encre pendant Péssa’h, car bien qu’elle soit composé de ‘Hamets, elle n’est pas consommable même par un chien, (il en est de même pour le cirage). Par contre il faut quand même faire attention de ne pas en mettre en bouche.
Comme nous l’avons indiqué plus haut, il est interdit de tirer profit du ‘Hamets. C’est pour cela que de nombreux décisionnaires défendent de tirer profit de l’argent qui a été reçu en contrepartie de la vente du ‘Hamets pendant Péssa’h. S’il s’agit d’une grande perte d’argent, il faut prendre conseil chez un Rav. De même il est défendu de louer les ustensiles ‘Hamets à un non juif, car cela est aussi un profit du ‘Hamets. On ne peut pas non plus louer une voiture, un camion ou un ustensile, quand il est clair qu’ils vont servir pour transporter ou fabriquer du ‘Hamets, mais si ce n’est pas évident cela sera permis. Un Juif n’a pas le droit de garder le ‘Hamets d’un non juif, même gratuitement. Un commerçant peut commander pendant ‘Hol Hamo’éd Péssa'h des produits ‘Hamets qui lui seront remis après la fête (sans payer une avance). Il ne faut pas tirer profit de l’odeur du ‘Hamets (même si le ‘Hamets ne nous appartient pas). Néanmoins, on peut passer prés d’une boulangerie pendant Péssa'h, si l’on ne fait pas exprès de respirer l’odeur du pain et des gâteaux. Un épicier qui vend avant Péssa’h des aliments spéciaux Kachère pour Péssa’h dans son magasin et continue en même temps de vendre des aliments qui sont ‘Hamets, doit nettoyer et entreposer dans un rayon spécial tous les aliments Kachère pour Péssa'h et faire bien attention que ne tombent pas dessus des miettes de pain etc... Si l’épicier est Juif, il faut après Péssa’h vérifier qu’il ait vendu les restes de gâteaux, ainsi que tous les aliments ‘Hamets qui lui sont restés avant la fête, à un non Juif. Sinon il est défendu d’acheter chez lui après la fête tous les aliments composés de ‘Hamets; par contre si l’épicier est un non juif il n’y a pas de problème (pourvu que les aliments soient Kachères). |
Les aliments plus ou moins interdits |
Les produits à base de farine sont évidemment aussi défendus; cela comprend: les pâtes, la semoule, les flans, le pain, les gâteaux, les biscuits la farine (même de Matsote) qui n’a pas été fabriquée spécialement pour Péssa'h. De nos jours il est facile de se procurer des produits qui sont sous surveillance rabbinique spéciale pour Péssa’h et même si certains sont considérés comme Kachère sans surveillance, nous avons l’habitude de consommer uniquement des aliments surveillés.
La viande Kachère pour Péssa’h est en vente dans les boucheries Kachère quelques semaines déjà avant Péssa'h, et il n’y aura donc pas de problème. Il faut juste nettoyer à l’avance le congélateur et envelopper la viande dans un sachet neuf. Il faut aussi faire attention de préparer tous les mets que l’on fait pour la fête avec des ustensiles qui sont Kachère pour Péssa'h. Il est évident qu’on ne peut pas consommer les saucisses, car elles sont préparées avec du ‘Hamets.
On a l’habitude d’acheter des poissons frais et de les préparer soi-même, ou bien d’acheter des boîtes de conserves qui sont surveillées spécialement pour Péssa'h. Les poissons salés: il vaut mieux s’en abstenir, car à la préparation ils auraient pu être en contact avec des miettes de pain (demander conseil à un Rav dans le cas où l’on a acheté des poissons salés).
On peut consommer tous les légumes frais (voir plus loin quelle est la règle pour les légumes secs composés de graines, les légumineuses, Kitniote). Si l’on coupe des légumes âpres tels que radis, oignons ou du raifort avec un couteau non kachère pour Péssa’h, ils seront interdits. (Dans le cas où ils se sont mélangés à d’autres mets, demander un Rav).
Les fruits secs: on a l’habitude de s’en abstenir pendant Péssa'h à moins que ces fruits ne soient séchés spécialement pour Péssa’h. Il est bon de s’abstenir aussi des fruits en conserve, des confitures et du miel qui ne sont pas sous surveillance.
Les épices sont permises si elles sont entières. (Mais en poudre, uniquement sous surveillance). Le café en poudre doit être moulu dans un moulin kachérisé spécialement. Le lait doit être trait en présence d’un Juif et dans des récipients Kachère pour Péssa’h. Certains ont l’habitude d’acheter le lait avant la fête pour toute sa durée. Tous les produits laitiers doivent aussi être sous surveillance spéciale pour Péssa'h. Les fromages, même Kachères durant toute l’année, qui contiennent du malt, sont considérés comme du ‘Hamets véritable. Il ne faut acheter que du fromage qui soit surveillé spécialement pour Péssa’h. Les amandes, même décortiquées sont permises. Le malt et tous les produits à base de malt sont du ‘Hamets véritable (le malt étant de l’orge germée). Les vapeurs de distillation provenant du ‘Hamets sont interdites, ainsi que tous les alcools, les liqueurs et les eaux de vie qui ne sont pas sous surveillance. Cela inclut aussi beaucoup de produits de beauté. Les parfums peuvent être mis à part et être vendus. Il serait préférable de terminer avant Péssa’h tous les alcools qui sont véritablement à base de ‘Hamets comme la bière et certaines liqueurs. Il serait préférable de les terminer avantPéssa'h. Néanmoins il existe parfois la possibilité de les vendre à un non Juif. (Il est bon de demander conseil au Rav qui vend le ‘Hamets au non juif.) L’amidon est aussi souvent à base de ‘Hamets. Une nappe qu’on aurait nettoyée avec tin produit à base d’amidon doit être recouverte si on veut mettre dessus des aliments pendant Péssa’h. La colle à base d’amidon, le cirage, l’encre sont permis pendant Péssa’h, mais il ne faut en aucun cas les mettre en bouche. II faut aussi faire attention de ne pas acheter les produits suivants dans lesquels se trouvent soit du véritable ‘Hamets, soit des mélanges, ou bien qui ont été cuits dans des récipients non kachérisés qui auraient pu servir aussi à des produits ‘Hamets: Les flocons d’avoine, le café en poudre, le thé en poudre, la soupe en poudre, les falafels en poudre, les liqueurs, l’amidon, la levure, le sirop de sucre, la moutarde, les pastilles ou la poudre de levure de bière, le chocolat (en poudre, en tablettes et en crème),les bonbons, la margarine, les sardines en boite, le vinaigre, la mayonnaise (de toutes sortes), les concentrés de jus de fruits, le cacao (en poudre et en beurre), les fruits confits, les compotes, les légumes congelés, les produits contenant du glucose (même pour les Séfaradim). En ce qui concerne le riz (même pour les Séfaradim qui en mangent doivent en acheter qui est sans risque d’avoir été mis sous paquet dans une fabrique où il y a de la farine. Les clous de girofle, les graines de tournesol et les cacahuètes (même pour les Séfaradim, car elles sont grillées avec du sel et de la farine). Cependant si l’on trouve ces produits là sous surveillance, il ne reste qu’à vérifier le contenu, afin qu’il ne se trouve pas de Kitniote (légumineuses) que les Achkénazim ont l’habitude de ne pas consommer. On peut trouver de nos jours une levure à base de farine de pommes de terre qui est sous surveillance.
Les médicaments qui sont sous forme de sirop et dans lesquels il y a du ‘Hamets ou même simplement un doute, sont défendus. Néanmoins les médicaments en capsules ou en comprimés sont plus facilement permis. Si l'on est obligé de prendre un médicament 'Hamets pendant Péssa'h, il vaut mieux envelopper le médicament dans une capsule vide (qu’on achète en pharmacie) et avaler le tout. Si le même médicament existe en sirop et en comprimés ou en capsules et que le sirop est défendu parce qu'étant à base de 'Hametz, il est conseillé de réduire le comprimé en poudre et de le mélanger avec de l’eau sucrée. De cette façon même un petit enfant pourra avaler ce médicament. Les gouttes pour les yeux ainsi que le mercurochrome et le violet de gentiane, sont permis. De nombreux produits pharmaceutiques sont à base de Sorbitol, qui est souvent composé de ‘Hamets. (Le dextrose et les enzymes sont aussi interdits.) Il faut de préférence se renseigner chez le médecin ou chez le pharmacien afin de savoir s’il y a du ‘Hamets ou non. Il est évident qu’en cas de danger il ne faut en aucun cas s’abstenir de prendre un médicament. En règle générale, les suppositoires et les crèmes sont permis, mais il faut quand même prendre conseil avec son médecin et éventuellement aussi avec un Rav. Il est parfois possible de trouver un médicament qui peut remplacer pendant une semaine celui qui est ‘Hamets. De nombreux aliments pour animaux contiennent du ‘Hamets.
Les Achkénazim ont l’habitude de s’abstenir de consommer pendant Péssa'h ce qui est appelé en hébreu Kitniote. C’est à dire tous les légumes (mais pas les fruits) qui sont en forme de graines et dont on mange les graines, mais qui ne sont pas recouverts de pulpe. Cela comprend le riz, la luzerne, les pois, les pistaches, le millet, le sorgho, le fenugrec, le tournesol, la moutarde, la caroube, la gesse, le safran, la vesce, les fèves, les lentilles, les haricots, le soja, le pavot, les graines de lin, le cumin, le chanvre, la réglisse, le maïs, le sésame, le trèfle et les cacahuètes. Le glucose peut provenir aussi bien des céréales que des légumineuses, il se peut qu’on trouve du glucose provenant d’autres plantes qui ne font pas partie des légumineuses, mais en règle générale, il est à base de Kitniote. L’interdiction inclut les huiles, les crèmes et les farines issues de ces légumes. Dans certaines communautés Achkénaz on se sert d’huile d’arachide surveillée spécialement pour Péssa'h. En Erets Israël on a l’habitude de ne se servir que d’huile d’olive, de noix et de noix de coco. Pour l’huile de coton il y a différentes opinions parmi les décisionnaires de notre époque. La majorité d’entre eux la permettent (évidemment il faut que ces huiles aient été spécialement surveillées pour Péssa’h). On a le droit de tirer profit de ces légumineuses, et donc on peut en acheter ou en vendre (à condition que n’y soit pas mélangé du ‘Hamets, ce qu’il faut vérifier avant Péssa’h). D’autre part on peut s’éclairer à l’huile à base de Kitniote, et en donner à manger aux bêtes. Si des légumineuses se sont mélangées à d’autres aliments,et qu'ils ne représentent pas la majorité, il faut les sortir du mets et on peut manger le reste. Si les légumineuses ont fait fermenter le mets, même s’il n’y en a qu’une petite quantité, on ne pourra pas le consommer. Si on n’a pas le choix, on peut se servir des ustensiles qui ont servi à cuire des légumineuses. Aux petits enfants, il est permis de donner à manger des aliments à base de Kitniote (riz, maïs etc...) Il faut pour cela avoir des ustensiles spéciaux et ne pas les mélanger avec les autres ustensiles dePéssa'h (il en est de même pour les personnes âgées et les malades qui doivent prendre des aliments et des médicaments à base de Kitniote). Les Séfaradim (en général) n’ont pas cette habitude, néanmoins certains d’entre eux s’abstiennent de manger du riz. Il faut bien noter que ceux qui mangent des Kitniote, doivent bien vérifier (trois fois) s’il n’y a pas de traces de farine ou de céréales ‘Hamets mélangées dans ces légumineuses. Il faut donc faire attention de n’acheter des graines de tournesol que dans un endroit où le four servant à les griller a été kachérisé Une femme Séfarad mariée à un Achkénaz doit en principe se conduire d’après les habitudes de son mari et doit s’abstenir de manger des Kitniote. Cependant une Achkénaz mariée à un Séfarad peut manger des Kitniote si son mari le permet. Mais elle doit auparavant faire abolir son voeu devant 3 personnes. Il y a des personnes qui continuent à garder cette habitude même après leur mariage, mais cela ne les empêche pas de pouvoir les cuire pour le reste de la famille.
Il y a parmi les Achkénazim, certains qui s’abstiennent de consommer toute Matsa qui s’est mouillée. (Les ‘Hassidim surtout. Voir Choul’hane ‘Aroukh du Tania, responsa 6 ; Cha’aré Téchouva, Or Ha’haïm ch.440). Certains ne mangent pas dans des ustensiles qui étaient en contact avec de la Matsa mouillée. Néanmoins, ce n’est pas considéré comme Mouktsé (‘Hazone Ich). ). |
La vente du ‘Hamets |
La possession du ‘Hamets étant interdite durant toute la semaine de Péssa’h il faudra donc se débarrasser de tout ‘Hamets ou mélange qui nous reste à la maison avant Péssa’h. Il en est de même pour quelqu’un qui n’est pas chez soi durant la fête et qui ne nettoie pas sa maison qu’il pourra vendre à un non Juif avant Péssa’h (néanmoins, comme nous l’avons déjà dit, il doit faire une recherche avant de partir et enlever le ‘Hamets véritable qui se trouve en sa possession). Il faut obligatoirement le vendre avant la sixième heure de la veille de Péssa’h, le 14 Nissan.
Il faut inclure non seulement les produits ‘Hamets mais aussi le 'Hamets qui pourrait subsister sur les ustensiles qui n’ont pas été nettoyés à fond dont on ne se sert pas pour la fête, les médicaments douteux, les produits de beauté.. Notons qu'on ne devra vendre que le 'Hamets qui se trouve dans les ustensiles et non pas les ustensiles eux mêmes, car d'après nombre de décisionnaires on sera obligé dans ce cas de les retremper au Mikvé (puisqu'ils ont étés en possession d'un non juif pendant Péssa'h). La vente concerne également tous les appartements qui nous appartiendraient là ou ils se trouvent, les magasins que nous posséderions, le ‘Hametz dont nous serions garant (même d’un non juif), et même les actions boursières que nous aurions dans une fabrique qui possède du ‘Hamets (car en tant qu’actionnaire nous devenons propriétaire en partie, aussi infime soit-elle). Il est préférable de ne pas vendre de ‘Hamets véritable, comme du pain, des pâtes ou de la bière. Néanmoins en cas de grande perte c’est possible (c’est ce que font toutes les boulangeries, pâtisseries, fabriques et magasins d’alimentation en Erets Israël). La notion de perte dépend de la situation financière de chacun.
Il vaut mieux ne pas faire une donation, car il se peut que le donateur n’ait pas vraiment l’intention de faire un don véritable au non juif, ce qui laisserait donc le ‘Hamets dans la propriété du Juif et il transgresserait la défense de la Tora. Il vaut donc mieux faire un acte de vente tout en considérant que l’acheteur est conscient du fait que, après la fête, le ‘Hamets vendu sera racheté par le Juif. Il est par contre défendu d’affirmer cela explicitement. C’est ainsi que nous avons l’habitude de faire de nos jours. On peut faire cette vente soi-même, mais l’habitude est de nommer un rabbin compétent mandataire pour que lui même puisse vendre au non juif le ‘Hamets de la ville ou du quartier dans lequel on habite.
II faut donc aller chez ce rabbin pour l’avertir du rôle de mandataire qu’il doit avoir pour chacun d’entre-nous. Un représentant de chaque famille doit arranger cela avant la fête, et de préférence quelques jours avant. L’acte de vente n’entre en vigueur que la veille de Péssa'h. On a l’habitude de dire explicitement au rabbin que nous le nommons mandataire pour vendre notre ‘Hamets et nos affaires dans lesquelles il y a des mélanges de ‘Hamets, avec leurs emplacements (les pièces ou les armoires dans lesquelles ils se trouvent). En plus nous proclamons que nous offrons libre passage à l’acheteur pour qu’il puisse prendre ce qu’il a acheté. Pour bien montrer que nous sommes d’accord de bon gré de nommer le rabbin mandataire de cette vente, nous avons l’habitude de procéder à un acte de vente qui consiste à soulever un objet avec les mains (généralement un mouchoir ou un portefeuille etc...). Puis nous signons le document dans lequel nous avons auparavant noté notre nom, adresse et où se trouve le ‘Hamets. (Cet acte de vente n’est pas indispensable). Il y a possibilité de nommer une autre personne qui aille chez le rabbin signer l’acte de vente. Il est même possible de le faire par téléphone (mais la vente au non juif n’est pas possible par téléphone). Des associés sont tenus tous les deux de vendre leur ‘Hamets respectif. Un Juif associé à un non juif doit vendre uniquement le 'Hamets qui lui appartient
Le ‘Hamets se trouvant dans des endroits publics (écoles, centres communautaires, synagogues etc...) doit être vendu par la personne qui gère et qui est responsable de ces endroits. Dans les Kibboutsim chaque membre doit vendre son propre ‘Hamets et le secrétaire du Kibbouts doit vendre le ‘Hamets qui se trouve dans les endroits appartenant au Kibbouts.
Les endroits dans lesquels ont a laissé le ‘Hametz ou les ustensiles qu’on a vendus doivent être fermés, si possible à clef, et il faut cacher la clef. Les armoires qui ne peuvent être verrouillées, il faut coller dessus un ruban adhésif et inscrire dessus le mot 'Hamets. (Néanmoins s’il n’y a pas du vrai ‘Hamets, il suffit de faire un signe qui viendra nous rappeler l’interdiction de se servir du contenu). On peut se servir d’ustensiles qui se trouvent dans les armoires ou dans les pièces qu’on a vendu et qui ne sont pas ‘Hamets, car nous notons dans l’acte de vente que le non juif nous autorise à nous servir de tout ce qui n’est pas ‘Hamets ou en rapport avec le ‘Hamets. Néanmoins, si on entre dans une pièce ou un cagibi qu’on a vendu il ne faut pas s’y attarder de peur qu’on vienne manger ou toucher au ‘Hamets. Un épicier qui vend uniquement certains rayons de son magasin, doit les recouvrir de façon à ce qu’on ne vienne pas par mégarde toucher les aliments ‘Hamets qui s’y trouvent.
Un habitant de Diaspora qui se trouve en Israël avant et pendant la fête dePéssa'h, bien que son ‘Hamets se trouve en Diaspora, il doit le vendre en Erets Israël. Bien qu’il doive respecter la fête le huitième jour qui n’est pas férié en Erets Israël, il lui suffira de ne pas avoir l’intention de racheter son ‘Hamets avant la fin du huitième jour. De nos jours, il y a des rabbins en Erets Israël qui font une vente spéciale pour ceux qui tiennent huit jours, ce qui résout le problème. Pour un habitant d’Erets Israël, qui se trouve à l’étranger il est préférable qu’il vende son ‘Hamets en Erets Israël avant de partir, néanmoins s’il ne l’a pas fait il peut aussi le vendre en Diaspora. (Et il devra avoir l’intention de ne le racheter qu’après la fin du huitième jour). Cependant celui qui se trouve en Extrême-Orient, là ou l’heure est plus avancée qu’en Erets Israël devra vendre son ‘Hamets chez un rabbin sur place, (s’il pense qu’il ne trouvera pas de rabbin, il faut qu’avant de voyager, il se renseigne chez un rabbin pour savoir comment résoudre ce problème).
L’acte de vente se trouve en français dans le Choul’hane ‘Aroukh Abrégé du Grand Rabbin E. Weill (p.420-422). On ne peut pas rédiger un procès-verbal soi-même, car il faut se fier aux règles de la juridiction hébraïque pour que la vente soit en bonne et due forme.
Celui qui n’a pas vendu son ‘Hamets mais par contre l’a annulé, il lui sera permis en cas de grande perte, d’utiliser ce ‘Hamets après la fête; mais s’il ne l’a même pas annulé, ce ‘Hamets est inutilisable à tout jamais. Il faut faire attention de ne pas acheter, même aprèsPéssa'h des produits ‘Hamets dans un magasin appartenant à un Juif qui n’a pas vendu le ‘Hamets avant la fête comme il se doit.
Pour conclure ce chapitre, il convient de citer le texte du Choul’hane ‘Aroukh Abrégé (G.R.E.Weill, p.4 18): “Cette vente du 'Hamets, entend-on parfois objecter, n’est en somme qu’une ruse destinée à tourner la loi divine qui nous a interdit de posséder du ‘Hamets. Un tel marché fondé sur un formalisme juridique est-il digne de la haute conception que nous devons avoir de nos devoirs envers D.? Il ne faut pas oublier que cette loi divine a elle-même transféré la véritable signification de cette disposition légale dans le domaine du droit, en ne défendant que la possession du ‘Hamets, qui nous appartient en propre... Le poids de la défense repose donc sur ce terme juridique de propriété.” II est évident que si cet acte de vente n’est pas absolu et catégorique, alors il n’y aura aucune signification à cette transaction. |
Les lois relatives à la veille de Péssa'h |
Comme nous l’avons dit plus haut la veille de Péssa’h, on ne peut consommer le ‘Hamets que durant une partie de la matinée, (avant le début de la cinquième heure) et après il faut brûler le reste du ‘Hamets ou bien l’avoir vendu avant le début de la sixième heure. On a l’habitude de laisser de côté un morceau de pain (plus gros qu’un Kazaïte, c’est à dire de plus de trente grammes) et de le brûler (voir plus loin)
La veille de Péssa’h est un jour de jeûne pour les premiers nés du sexe masculin, en souvenir du miracle qui s’est passé ce jour là en Egypte, où les premiers nés Egyptiens sont morts et ceux des Hébreux ont été préservés. On inclut dans cette catégorie les premiers nés masculins du père et aussi ceux de la mère, il peut donc y avoir dans la même famille deux premiers nés! Si le premier né est encore un enfant de moins de treize ans, alors l’obligation de jeûner retombe sur le père. Néanmoins si l’enfant est âgé de moins de trente jours, le père n’est pas obligé de jeûner à sa place. Si le père est aussi un premier né, l’obligation revient à la mère de jeûner si elle en a la force. Si la personne qui doit jeûner est âgée, faible ou bien un peu malade, elle peut goûter quelques fruits et boire.
Ceux qui participent à un repas organisé à l’occasion d’une Mitsva, comme une Brit Mila (circoncision), Pidione Habène (rachat du premier né), Bar Mitsva, Chéva’ Bérakhote (repas qu’on organise en l’honneur des jeunes mariés durant la première semaine suivant leur mariage) ou à un repas qu’on organise quand on termine l’étude d’un traité du Talmud, peuvent se mettre à table et manger (Sé’oudate Mitsva) et par conséquent n’ont plus besoin de jeûner. De nos jours, nous avons l’habitude de prendre part à une fin d’étude afin de ne pas avoir à jeûner. Dans toutes les synagogues on a l’habitude d’organiser un tel repas. Il suffit de goûter quelque chose et on n’a pas besoin de manger un véritable repas. Il est préférable de finir un traité du Talmud, mais on peut aussi finir, (si on n’a pas d’autre possibilité) un traité de Michna ou un livre de la Bible ou des Prophètes; mais à condition de comprendre ce qu’on étudie. Une personne qui est en deuil (pendant les premiers sept jours), ne peut pas se rendre à la synagogue pour participer à ce repas. Néanmoins chez elle, elle le peut; mais il faut qu’un autre achève un traité, car la personne en deuil n’a pas le droit d’étudier durant les sept premiers jours.
Certains ont l’habitude de ne pas travailler durant la matinée de la veille de Péssa'h. (Dans les endroits où cette habitude n’a pas cours on peut travailler). L’après-midi, il est généralement interdit d’entreprendre n’importe quel travail. On ne se coupera pas les cheveux, la barbe et les ongles l’après-midi. (Par un non juif c’est permis).
Comme il faut manger avec appétit la Matsa du premier soir, il est recommandé de s’abstenir de prendre un repas après la dixième heure de la journée (environ 15h.).
Les personnes adultes et les grands enfants (de plus de six ans) doivent s’abstenir de manger de la Matsa la veille de Péssa'h. Néanmoins des aliments cuits avec de la Matsa sont permis (à condition de ne pas couper l’appétit pour le repas du Séder). Les Séfaradim peuvent consommer des galettes de Matsa, (galettes de farine de Matsa pétries avec du jus de fruit appelées Matsa ‘Achira) et de la Matsa cuite. Les bénédictions pour la Matsa ‘Achira sont les mêmes que pour les gâteaux et pour la Matsa cuite comme pour le pain. Pour les jeunes enfants il n’y a pas de restrictions. Les Achkénazim peuvent aussi consommer de la Matsa cuite d’après l’avis du Michna Béroura (ch.471.20) avant la dixième heure de la journée. Mais d’après le Gaon de Vilna et le Maguène Avraham c’est défendu (Michna Béroura 444.2). Certains ne mangent plus de Matsa depuis Pourim et d’autres depuis le premier Nissan.
![]() Ceci est aujourd’hui pratiquement impossible, puisque nous ne faisons pas nous-même nos Matsote, mais les achetons à la fabrique ou dans un magasin. Néanmoins certains, encore aujourd’hui, font eux-mêmes leurs Matsote pour le Séder (Matsa Chél Mitsva) et ne le font qu’après qu’entre en vigueur l’interdiction de posséder du ‘Hamets. (Ils suivent l’avis de certains décisionnaires du Talmud). Il est cependant recommandé d’avancer la fabrication des Matsote de quelques jours afin de pouvoir bien préparer la soirée du Séder et de n’être pas trop fatiguer durant le Séder. |
La veille de Péssa'h tombant le Chabbat |
Dans le cas ou la veille de Péssa'h tombe le Chabbat, il se pose plusieurs problèmes, car évidement on ne peut pas vérifier la maison le vendredi soir, ni brûler le ‘Hamets le Chabbat matin.
La Bédika sera avancée au jeudi soir et on dira la bénédiction du Bitoul tout de suite après (pour l’annulation du ‘Hamets voir p. 35). Le jeûne des premiers nés est également avancé au jeudi.
Le vendredi matin il faut brûler le ‘Hamets qui nous reste, sauf ce que l’on garde encore pour les repas de vendredi et Chabbat matin, car la défense de manger du pain n’intervient que le 14 Nissan après la quatrième heure, qui est donc Chabbat matin. On a l’habitude de le brûler comme chaque année avant la sixième heure, et on mettra de côté la quantité de pain nécessaire pour le Chabbat. Il est plus facile de cuire tous les aliments pour Chabbat dans les casseroles dePéssa'h (après avoir kachérisé la cuisinière) et ensuite de les verser dans des assiettes en carton ou en plastique. Mais il est possible aussi de se servir de la vaisselle ‘Hamets et dans ce cas il ne faudra jamais verser un aliment cuit dans une casserole de Péssa'h, directement dans des assiettes ‘Hamets, mais tout d’abord verser ces aliments dans des assiettes de Péssa'h (Kéli Chéni) et seulement après les verser dans les assiettes ‘Hamets. Il en est de même si on veut boire un thé avec de l’eau chaude qui a été chauffée dans une bouilloire de Péssa'h. D'aprés certains, ceux qui portent des prothèses dentaires doivent les kachériser en versant dessus de l’eau bouillante et devront ensuite s’abstenir de manger du ‘Hamets chaud durant le Chabbat .
L’interdiction de consommer du ‘Hamets est comme toujours à partir du début de la cinquième heure. Généralement, il faut manger du pain durant les deux repas de la journée du Chabbat. Cependant, le Chabbat qui tombe la veille de Péssa'h, la plupart des gens ne mangent qu’un repas avec du pain et le deuxième ne sera mangé que plus tard, après l’office de Min’ha, avec de la viande ou du poisson et bien évidemment sans pain ni gâteaux. (Les Séfaradim peuvent manger de la Matsa cuite ou de la Matsa ‘Achira). Néanmoins, certaines personnes ont pris l’habitude de terminer rapidement le premier repas (avec du pain), ensuite ils font une pause de quelques minutes, puis il se remettent à table à nouveau et consomment un deuxième repas, tout cela avant le début de la cinquième heure, ce qui leur permet de manger deux repas avec du pain. (Il faut bien évidemment dire le Birkate Hamazone entre les deux repas.) Les Séfaradim peuvent consommer des galettes de Matsa (Matsa ‘Achira) ou de la Matsa cuite à la place du pain. Après le repas, il faut bien ramasser les miettes tombées par terre, vérifier à nouveau les endroits où l’on a entreposé du ‘Hamets durant ces deux jours (vendredi et Chabbat) et regarder à nouveau dans les poches des vêtements (surtout chez les enfants), afin de ne laisser aucune miette de pain dans l’appartement. (Tout cela avant le début de la sixième heure). Il faut aussi nettoyer les prothèses dentaires, et se rincer la bouche. Généralement, on jette les restes de pain dans les toilettes ou bien on les donne en cadeau à un non juif, en particulier s’il s’agit d’un gros morceau de pain. Il ne faut en aucun cas jeter le pain qui nous reste dans la poubelle de la maison, étant donné que cette poubelle est partiellement en notre possession. Il est possible (dans les endroits où l’on peut porter le Chabbat) de le jeter dans une poubelle publique. La nappe et les ustensiles ‘Hamets seront enfermés dans les armoires ou les cagibis qu’on vend au non Juif pour Péssa'h (avant la fin de la cinquième heure). Dans ce cas, il vaut mieux ne pas nettoyer les casseroles du ‘Hamets qui reste collé sur les parois, mais d’enfermer le tout dans l’endroit qui est vendu. Il ne faut pas non plus oublier de réciter à nouveau le paragraphe du Bitoul (l’annulation du ‘Hamets que nous possédons encore), avant la fin de la cinquième heure. Après la prière de Min’ha on devra manger un repas avec du poisson ou de la viande, mais après la dixième heure de la journée (vers 15 heures), il est déconseillé de se mettre à table, afin de ne pas couper l’appétit pour le repas du Séder. Si quelqu’un se trouve dans un endroit public (hôpital, armée, hôtel...) dans lequel il n’y a plus aucune trace de ‘Hamets durant ce Chabhat, il faudra qu’il prenne conseil chez un rabbin afin de savoir comment consommer les repas du Chabbat. Il ne faut en aucun cas faire des préparatifs pour le Séder durant le Chabbat. |