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![]() Mais le Temple continua à résister jusqu'au 7 Av, et les Kohanim y assurèrent leur sacerdoce avec une grande force et une conviction qui ne faiblit pas une seconde. Toutefois, 4 jours après la prise de la ville les brebis pour le sacrifice permanent firent défaut (il y avait toujours une réserve de 8 brebis dans la " loge des brebis "). Pendant trois jours encore, par des voies détournées et moyennant de grosses sommes, ils arrivèrent à se procurer les deux brebis journalières : le 17 Tamouz enfin, le sacrifice permanent cessa ! ![]() Les habitants de Jérusalem assistent à la défaite de l'armée syrienne Un jour, par erreur, ils placèrent deux chevreaux (le sacrifice permanent doit se faire avec des brebis uniquement); à ce moment, miraculeusement, ils découvrirent dans la " loge des brebis " deux brebis de réserve, et ce jour-là, exceptionnellement, le sacrifice fut retardé de quelques heures. Dans le traité de 'Edouyote (VI, 1) Rabbi Yéhouda Bèn Abba rapporte qu'à cette occasion le sacrifice du matin eut lieu 4 heures après le lever du jour (alors qu'en général on le sacrifiait dès le lever du soleil). ![]() Hyrkanos et Aristobule Il va sans dire que dès ce jour et pendant de longs mois, le sacrifice permanent cessa et ce fut selon la tradition le 17 Tamouz. |
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![]() Tandis que les troupes de Nabuchodonosor, environ six siècles avant, ouvrirent une brèche dans les fortifications le 9 Tamouz (Jérémie 52, 3 ; voir plus haut). Le Talmud Yérouchalmi dit que, pour le premier Temple aussi, la prise de la ville eut lieu le 17 ; mais en raison des souffrances inhumaines qui frappèrent alors les vaincus, la chronologie des évènements fut relatée de façon erronée. Et le Tout-puissant, par la bouche de son prophète Jérémie, confirma, si l'on peut dire, la date erronée marquée par les scribes du Roi. |
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![]() Mais à une époque plus récente, on cite un passage de Flavius Joseph, qui place l'évènement à l'époque du procurateur Cumanus, environ 16 ans avant la grande révolte contre les Romains. Il y avait eu des bagarres entre les légionnaires romains et la foule des fidèles, à Jérusalem, des milliers de fidèles furent massacrés sur le mont du Temple. Un nouvel incident devait se produire parce que des brigands avaient pillé les bagages de Stephanus, un des serviteurs de l'Empereur, sur la grande route près de Bèt 'Horone. Aussitôt le procurateur Cumanus envoya la troupe dans les villages des environs pour prendre des otages. Un des soldats s'empara d'un Séfèr Tora, le déchira en morceaux et le livra au feu : le peuple révolté envoya une délégation auprès du procurateur lui demandant de punir le profanateur. Le soldat fut condamné à mort et exécuté et les esprits se calmèrent. Selon cette interprétation, il faut admettre que le nom de Stéphanos a été changé en Apostomos : des changements de ce genre étaient assez fréquents à l'époque. D'autres supposent qu'il s'agit du roi Amon, fils de Manassé (le roi de Juda qui a succédé à Ezéchias et qui a régné plus de 50 ans) et citent le Talmud Babli Sanhédrine 103 b. (Note du traducteur; dans son livre sur les "trois grands prophètes ", le Rabbin J. Carlebach mentionne ce passage talmudique et compare cette tragédie - l'incinération de milliers de rouleaux de la Tora sur l'ordre du Roi impie- à la destruction par le feu de 24 charrettes chargées de manuscrits du Talmud, à l'époque du Roi St-Louis, à Paris en 1242). |
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Il s'agit selon la majorité des commentateurs d'un fait qui s'est produit sous le règne de Manassé cité plus haut. ![]() |