Roch Hachana et son Sédèr

Pendant les deux soirs de Roch Hachana, on a la coutume de se réunir en famille autour de la table pour consommer des aliments particuliers qui symbolisent de "bons présages" pour l’année qui débute.

Dattes fraiches

Datte (Témarim), dont le préfixe TAM, de TAMAR (datte) est assimilée à la syllabe TAM de YTAMOU qui veut dire anéantis, en souhaitant l'anéantissement de nos ennemis.

Qu'il te soit agréable, Seigneur notre D' et D' de nos pères, que soient anéantis tes ennemis et tous ceux qui cherchent à nous nuire.

grenade

Grenade (Rimone) qui évoque la multiplicité des mérites que nous souhaitons acquérir.

Qu'il te soit agréable, Seigneur notre D' et D' de nos pères, que nos vertus et nos mérites augmentent comme les

Pomme

La pomme trempée dans du miel, en se souhaitant "une douce et bonne année".

Qu'il te soit agréable, Seigneur notre D' et D' de nos pères, de nous donner une année bonne et douce.

La courge

La courge ou du potiron, dont la syllabe KRA' est contenue dans le mot TIKRA' (tu déchireras les mauvais décrets) et dans le mot YKAR'OU (mentionner nos mérites).

Qu'il te soit agréable, Seigneur notre D' et D' de nos pères, d'annuler tous les mauvais décrets à notre en contre.

Les jujubes

 

Jujubes ou des haricots verts, du sésame, pour lesquels l'appellation de ROUBYA correspond aux lettres du mot YRBOU (se multiplient), en se souhaitant d'acquérir beaucoup de mérites.

Qu'il te soit agréable, Seigneur notre D' et D' de nos pères, que se multiplient nos mérites.

Les blettes

 

Blettes ou des épinards, en raison de la similitude entre les mots SILKA (blettes) et YSTALKOU (que disparaissent nos ennemis).

Qu'il te soit agréable, Seigneur notre D' et D' de nos pères, que disparaissent tes ennemis et tous ceux qui cherchent à nous nuire.

Tête de mouton ou de poisson

 

Tête de mouton ou de carpe, en se souhaitant "d'être à la tête et non à la queue".

Qu'il te soit agréable, Seigneur notre D' et D' de nos pères, de nous placer en tête et non au dernier rang des nations.

roch hachana - un moment unique

Rabbi Eli'ézèr disait : " Fais repentance un jour avant ta mort. " - Un homme peut-il savoir à quel moment il mourra ? lui demandèrent les disciples. Non.

C'est bien pourquoi l'homme doit se repentir aujourd'hui même, de crainte qu'il ne meure demain. Il doit même se repentir tous les jours de sa vie, afin "qu'en tout temps ses vêtements soient blancs", selon la parole de sagesse de Salomon dans Ecclésiaste 9/8.

Les fêtes austères comprennent trois étapes :
1) Roch Hachana, le Nouvel An appelé encore Yom Hadine (jour du jugement), ou Yom Hazikarone (jour du souvenir), ou Yom Térou'a (jour de la sonnerie du Chofar).
2) Les dix jours de pénitence, ou 'Asserèt Yémé Téchouva : du 1er Tichri au 10 Tichri.
3) Yom Kippour (jour du grand pardon) appelé également Chabbate Chabbatone. Texte Normal

roch hachana : le nouvel an



Roch Hachana est le jour du jugement pour tous les habitants de la Terre. Tous les habitants passent devant l'Eternel comme des brebis devant le berger : un à un, et d'un seul coup d'œil, l'Eternel examine les mérites et les fautes de chacun.

D'après la tradition, trois livres sont ouverts devant D' : Un pour les Justes, le second pour les moyens, le troisième pour les mécréants. Les Justes sont inscrits immédiatement dans le Livre de la vie. Les mécréants sont condamnés à mourir, et les moyens doivent attendre la fin de Kippour. Si, pendant les dix jours de pénitence et le Yom Kippour, ils regrettent amèrement leurs fautes, s'ils font un effort pour améliorer leur conduite et réparer leurs fautes, alors ils seront inscrits et scellés dans le Livre de la vie.

Les fautes de l'homme peuvent être commises soit envers l'Eternel, lorsqu'il s'agit de lois religieuses ou morales, soit envers l'homme, lorsqu'il s'agit de lois sociales. Ces fautes peuvent être faites volontairement, elles sont alors très graves. Involontaires, elles sont alors moins graves, mais considérées tout de même comme des fautes. 

LA TÉCHOUVA : PORTE OUVERTE SUR L'ESPÉRANCE  

Roch Hachana est appelée Yom Térou'a, jour de la sonnerie du Chofar. Le Rambam (Maïmonide) dit que la sonnerie du Chofar est un véritable appel aux fidèles : " Réveillez-vous de votre sommeil, examinez votre conduite, faites retour vers l'Éternel, améliorez votre vie. "

Le Rav Sa'dia Gaone nous enseigne que l'on sonne Chofar le jour de Roch Hachana pour :

-Proclamer solennellement que l'Éternel est le maître du monde,
-Rappeler la Révélation sur le mont Sinaï, et notre engagement de Na'assé Vénichma.
-Rappeler les messages des prophètes d'Israël, mais aussi les fanfares guerrières des ennemis d'Israël lors de la destruction du Temple.

Par la sonnerie du Chofar, sacrifice d'Its'hak est présent devant Hachèm. Le Chofar signifie aussi que nous sommes prêts à nous sacrifier, que nous sommes brisés par le poids de nos fautes. Enfin le Chofar fait penser au jour du jugement dernier, au rassemblement des dispersés d'Israël et à la résurrection des morts.

LES DEUX SOIRS DE ROCH HACHANA  

 


A l'issue de l'office du soir, l'on échange des vœux et l'on se souhaite réciproquement LÉCHANA TOVA TIKATÈV VÉTÉ'HATÈM, ce qui veut dire, soyez inscrits et scellés pour une bonne année.

Pour une femme, l'on dit : ...TIKATÈVI VÉTÉ'HATÉMI. L'on ne formule plus ce souhait l'après midi, car les Tsadikim (justes) étant immédiatement inscrits dans le livre de la vie, il y a lieu de considérer son prochain comme un juste parfait. C'est pourquoi l'on se souhaite GUEMAR 'HATIMA TOVA, ce qui veut dire "une bonne fin d'inscription".

Le Kiddouch est prononcé sur du vin, les hommes y ajoutent la bénédiction de Chèhè'hèyanou. Après s'être lavé les mains (Nétilate Yadaïm) et avoir récité la bénédiction Hamotsi sur deux pains (Lè'hèm Michné), on en distribue aux assistants.

On trempe le pain dans du miel, symbole d'une année douce. On a l'habitude de manger des aliments dont le nom nous augure une bonne année et constitue autant de symboles de l'année douce que nous demandons à D-ieu.

Dans le rite Séfarade, la consommation de ces aliments suivants constitue un véritable Sédèr. Bien sûr, on récitera les bénédictions de jouissance ... boré peri ha'éts (avant de consommer le premier fruit de l'arbre) et ... boré peri haadama (avant de consommer le premier fruit de la terre ou légume non cuit), ainsi que le Yéhi ratsone correspondant à chaque aliment.

 Nous remercions le Grand Rabbin Jacques Ouaknine Chalita, qui nous à autorisé à utiliser pour ce dossier, des passages de son livre "De Génération en Génération être juif".