Il y a d’abord eu le retour des islamistes interdits sous la dictature précédente. Ils étaient trop dangereux. Mais aujourd’hui, ils ne sont plus considérés de la sorte. Puis il y a eu les lois anti-liberté. Puis la tentative d’attaque à Zarzis il y a quelques jours où le responsable musulman de la communauté juive planifiait des kidnapping de juifs pour obtenir une rançons des riches juifs.
« Nous nous sentons dorénavant très inquiets à Djerba et à Zarzis », explique Perez Trabelsi, le président de la communauté juive du pays au site Magharebia.. « Le gouvernement tunisien doit nous accorder davantage de protection afin de nous épargner ces menaces répétées qui planent sur nos têtes ». « Toutefois, il s’agit de notre pays et nous ne le quitterons pas ; nous avons le droit d’y vivre comme tous les Tunisiens », a-t-il ajouté. Trabelsi a mis en garde contre le fait que de telles actions « étaient susceptibles de nuire à l’image de la Tunisie à l’étranger ». « Il faut donc mettre un terme à ces actes, et nous devons parvenir à vivre ensemble, quelles que soient nos différences », a-t-il expliqué.
Et il n’a pas tort. Le nombre de tentatives d’attaques contre les juifs, en Tunisie, explose depuis quelques mois. Est-ce le résultat de 40 ans de haine interdite sous Ben Ali ou une soudaine montée de l’antisémitisme, les évènements sont difficiles à décrypter à chaud. Il n’en demeure pas moins que le gouvernement, le ministre de l’intérieur précisément, se dit lui-même « très inquiet. »
Quid des tunisiens de la rue. Qu’en sera t-il demain ? Seront-ils prêts à descendre dans les rues pour soutenir les juifs ou bien préfèreront-ils ne pas bouger une oreille ?
Source : Jss News