Ce décret en date du 24 avril 1933, comporte uniquement quatre paragraphes donnant à cette police politique carte blanche totale dans l’arbitraire pour éliminer toute opposition au régime national-socialiste. Aucun tribunal n’est habilité à contrôler ses activités. Elle procèdera à des exécutions sommaires, se livrera aux pires exactions et fera interner nombre de suspects en camp de concentration.
Or, en tant que chancelier, Hitler n’était pas habilité à promulguer de lois. Seul, Hermann Göring, alors ministre-président, le pouvait. Un détail pour Paul Marcus qui montre à quel point les nazis pensaient être au-dessus des lois. “Si l’on avait voulu faire les choses correctement, une nouvelle loi aurait dû être délivrée. Le fait que la signature d’Hitler ait été alors simplement barrée et remplacée par la signature de Göring sur le même document montre la posture totalement dénuée de scrupules qu’avaient les nationaux-socialistes vis-à-vis du droit et de la loi.”, a-t-il affirmé au quotidien allemand.
Source : Monde Juif