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1. DES JUIFS SOUS LES HAN
![]() Dans la tradition chinoise, compte tenu des différentes invasions, la référence primordiale qui rattache chaque chinois est la dynastie des Han. Les premiers documents que l'on trouve sur la présence de juifs en Chine sont : 1) Un morceau de lettre en Judéo-Persan daté de 718 av. JC. C'est une lettre d'un marchand juif à son frère, elle a été découverte à Dandan Uilliq, une ville sur la route de la Soie. Dans cette ville, les fouilles anglaises et françaises dans les premières années du XXème siècle ont permis de trouver un document en judéo-persan. Cette lettre provenait d'un marchand juif à son frère habitant, faisant du commerce avec la Chine. 2. LES JUIFS DE KAIFENG À TRAVERS LA ROUTE DE LA SOIE
3. DES COMMUNAUTÉS JUIVES DANS L'EMPIRE DU MILIEU
![]() • Pékin: Selon Marco Polo, un groupe de Juifs vivait à Kambalic. Le Mandarin Aï Tian rencontra le Père Mattéo Ricci à Pékin. Il ne fait aucun doute que d'autres juifs vécurent ou passèrent à Pékin. 4. LES JUIFS D'INDE, ORIGINAIRES D'IRAK À SHANGHAÏ Famille Sassoon à Shangaï en 1860 Au début de la colonisation de l'Inde par les Anglais, beaucoup de juifs de Perse ou d'Irak, allèrent s'installer à Bombay ou dans d'autres grandes villes pour y faire du Commerce. A Hong-Kong, le premier gouverneur fut un juif du nom de Mattews. Dès le Traité de Nankin, des marchands juifs orientaux avaient fondé de petites communautés à Canton, à Amoy etc... Jacques Aron, neveu du Grand Rabbin de Strasbourg, vécut quelques années en Chine. Dans une lettre adressée de Shanghai en 1855, il raconte qu'il a entendu parlé de quelques juifs à Amoy. L'Alliance Israélite Universelle qui avait été créé à Paris en 1860 avait de nombreux comités à travers le monde notamment à Shanghaï et à Hong Kong. Elias Kadouri finançait depuis Shanghaï des écoles juives en Irak par le biais de l'AIU. 5. DES JUIFS ACHKÉNAZIM EN CHINE AU XXÈME SIÈCLE
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Devant le péril de l'extermination par les nazis, quelques communautés Juives de l'Europe Orientale ont pu fuir et se réfugier en Chine. Il y aura deux itinéraires sur deux périodes différentes :
1) Le Canal de Suez
Vers 1933, devant le danger que représentait le Nazisme, les juifs allemands comprirent qu'il fallait quitter le pays. La seule ville qui pouvait les recevoir sans demander de visa était alors Shanghaï. Les autorités allemandes laissèrent partir un grand nombre de juifs sur des bateaux italiens pour la Chine via le Canal de Suez.
2) Vladivostok En 1940, le Consul japonais de Kaunas, Chiune Sugihara, délivra plus 2.139 visas permettant à plus de 6.000 juifs de quitter la Lithuanie pour se rendre en Extrême-Orient. Dans un premier temps, les juifs furent dirigés sur Kobé et après Pearl Harbour, ils furent expulsés vers Shanghaï. A Shanghaï, une grande partie de cette population fut parquée dans le Ghetto de Hongkew mais jamais les autorités japonaises n'acceptèrent les thèses de la solution finale de leurs alliés allemands. Si Oscar Schindler a sauvé 1 000 juifs, Shanghai en a sauvé 30. 000. La prise de pouvoir de Mao Tzé Dong et la proclamation de la République Populaire de Chine, la majorité des réfugiés décida de quitter le pays pour s'installer en Israël, en Amérique, en Australie ou en Europe.
Première synagogue de Shangaï Ohèl Rahel 1920
Toujours est-il qu'en 1949, lors de l'indépendance et la création de la République Populaire de Chine, la plupart des Juifs qui vivaient en Chine partirent vers d'autres horizons notamment en Israël.
En 1955, David HaCohen, qui avait été ambassadeur d'Israël en Birmanie, fut invité en Chine par Chou En Laï. Il s'y rendit et rencontra encore quelques juifs à Canton et à Shanghai. Mais jusqu'en 1997, il n'y avait quasiment plus de juifs en Chine (100). Avec la rétrocession de Hong Kong à la Chine, il y en a de nouveau. En 1996, le Rabbin Sultanik parlait de quatre synagogues, un nouveau centre communautaire et une communauté forte de 3000 personnes.
6. LA RENAISSANCE DE LA COMMUNAUTÉ
Avec la rétrocession de Hong Kong à la Chine, on assiste au renouveau de la communauté. En 1996, le Rabbin Sultanik parlait de quatre synagogues, un nouveau centre communautaire et une communauté forte de 3000 personnes.




