Ces affiches , placardées depuis hier, montrent une photo en noir et blanc de l’entrée du camp d’extermination nazi d’Auschwitz-Birkenau, sous le titre « Opération dernière chance ». La campagne, prévue dans les grandes villes du pays, a été lancée par le Centre Simon-Wiesenthal, l’ONG qui établit chaque année une liste des anciens bourreaux les plus recherchés du Troisième Reich. « Des millions d’innocents ont été assassinés par des criminels nazis. Quelques-uns des auteurs sont libres et en vie !
Aidez-nous à les faire comparaître devant la justice », peut-on y lire, suivi d’un numéro de téléphone. Une récompense allant jusqu’à 25 000 euros est promise pour toute information d’importance. « Nous n’avons plus beaucoup de temps. Deux ou trois ans au maximum », explique à l’AFP l’historien Efraim Zuroff, directeur du Centre Simon-Wiesenthal en Israël et l’un des « chasseurs de nazis » les plus connus dans le monde.
«Il y a eu environ 6 000 personnes qui ont travaillé dans les camps ou les Einsatzgruppen », détaille l’historien. « On estime que 2 % d’entre elles sont encore en vie, soit 120 personnes, et la moitié ne peuvent pas être poursuivies pour des raisons médicales, cela fait donc 60 restantes. » Deux cas, en Hongrie et en Allemagne, ont récemment montré que la quête de justice ne connaissait pas de répit. Mi-juin, le parquet de Budapest a mis en accusation Laszlo Csatari, 98 ans, pour son rôle présumé dans la déportation de 12 000 juifs vers les camps de la mort. Le vieillard, qui nie les accusations, avait été arrêté il y a un an après que la justice hongroise eut été alertée par Efraim Zuroff. Son procès devrait commencer mi-septembre.
Source : JForum