Mossab Hassan Youssef
Le parcours et les déclarations de Mossab Hassan Youssef, fils de l'un des cofondateurs du Hamas, offrent un éclairage singulier et percutant sur le conflit israélo-palestinien et la nature de l'idéologie islamiste. Célèbre conférencier, connu sous le nom de « Prince Vert », il a rejeté l'héritage paternel et devient un informateur pour les services de sécurité intérieure israéliens. Il finit par se convertir au christianisme et s'exiler aux États-Unis.
Il livre cet avertissement sans équivoque : « Le Hamas n’est pas seulement en guerre contre Israël. Il est en guerre contre les Juifs, les Chrétiens et les fondements mêmes de la civilisation. Si le monde ne le comprend pas, il en paiera le prix »
Selon lui, les documents du 7 octobre, qui donnaient des instructions pour viols, meurtres et enlèvements, ne sont pas une anomalie, mais une conséquence naturelle de l’idéologie de la « secte de la mort » du Hamas : « Ce n’est pas de la politique. C’est une guerre de religion qui vise à détruire le judaïsme et le christianisme ».
Mosab Hassan s'exprime devant l’Oxford Union Society contre la motion selon laquelle cette Chambre estime qu'Israël est un État d'apartheid responsable de génocide.
Ce témoignage percutant m'inspire la réflexion suivante : Est-ce que la cécité volontaire du monde occidental générera une trahison de soi et des autres ? Et donc cet avertissement lucide sur le refus du monde de voir la réalité fait directement écho à ce que j'analyse comme notre plus grand péril en tant que civilisation de l'esprit et humanité.
Le péril du déni et La faillite morale de l'occident
Le point de départ de la dérive diplomatique des nations occidentales est leur hypocrisie fondamentale. Elles prétendent défendre les droits de l'homme, la démocratie et la liberté, tout en fermant les yeux sur les atrocités commises par des groupes comme le Hamas. Plutôt que de voir en ces « barbares sous le masque humain », la menace civilisationnelle qu'ils représentent, ces nations choisissent de les percevoir à travers un prisme réducteur et commode : celui de la « lutte légitime » ou du « problème de frontières ». Cette approche leur permet d'éviter la confrontation directe avec une idéologie de mort, de continuer à faire du commerce et de maintenir une illusion de paix.
Cette lâcheté se manifeste par une approche diplomatique basée sur le compromis à tout prix. Elles cherchent à "éduquer" ou "intégrer" ces groupes par la flatterie ou le dialogue, croyant à tort qu'elles peuvent les amener à la raison.
Cette vision est non seulement naïve, mais dangereusement cynique, car elle sacrifie les principes éthiques au nom du pragmatisme. En ne traitant pas le Hamas comme une « secte de la mort », comme l'a si bien décrit Mossab Hassan Youssef, ces nations se voilent la face. Elles refusent d'admettre que l'objectif de ces groupes n'est pas la coexistence, mais la destruction totale, des Juifs, des Chrétiens, et des fondements mêmes de la civilisation occidentale.
Lâcher Israël pour « plaire aux barbares »
Le point le plus tragique de cette attitude est le lâchage d'Israël, un allié naturel et une démocratie dans une région hostile. Les nations occidentales, craignant de froisser les sensibilités ou de perdre des marchés, renoncent à soutenir fermement le seul pays du Moyen-Orient qui combat activement cette idéologie.
Elles exigent d'Israël une retenue et un droit à la paix qu'elles n'appliqueraient jamais à elles-mêmes en cas de menace similaire. Ce double standard est non seulement une trahison d'un ami, mais aussi un signe de leur propre faiblesse. En flattant les terroristes et en s'éloignant d'Israël, elles créent une situation où le mal est encouragé et où leurs propres valeurs sont érodées et sapées de l'intérieur.
L'éclairage philosophique sous le prisme de la Torah
Du point de vue de la tradition juive, cette situation peut être comprise à travers la relation généalogique et spirituelle entre 'Amalek et Ichma'el. Cette alliance par mariage entre 'Essav et Ma'halate la fille d'Ichma'el, symbolise une fusion de deux esprits négatifs.
La haine existentielle de ’Essav envers son frère jumeau Ya'acov, source d’une hostilité séculaire, s’unit à la sauvagerie et à l’arrogance d’Ichmaël, le demi-frère aîné d’Its’hak, pour engendrer une menace redoutable. De cette union naît une puissance où se conjuguent une haine irrationnelle et une agressivité brutale, dont l’écho se fait encore ressentir aujourd'hui.
Alors que l'esprit de 'Amalek exprime une haine irrationnelle et une volonté d'anéantissement de la mémoire divine, l'esprit d'Ichma'el, dans certaines interprétations midrashiques, est lié à l'orgueil, la violence, la sauvagerie et la rébellion (Midrach Rabba-Béréchit 45:11 et Pirkei de Rabbi Eliezer chapitre 30).
Le mélange de ces deux forces, engendre une idéologie particulièrement destructrice, comme celle du Hamas. L'incapacité du monde à reconnaître ce danger est un signe de son propre sommeil spirituel, un refus d'affronter un mal d'une telle ampleur.
Les leçons que le monde donne à Israël se retourneront contre lui-même. Chaque pays, affaibli par l'hypocrisie et la division, connaîtra son propre 7 octobre. On verra des massacres dans des écoles, des festivals de musique et des lieux de culte, perpétrés par des fanatiques dont les valeurs auront été tolérées et même défendues au nom du politiquement correct lorsqu'il s'agissait d'Israël.
Ichma'el et sa haine ne s'arrêteront pas aux frontières d'Israël. Ils déferleront sur l'Europe et l'Amérique, semant le chaos et la terreur. La brutalité du Hamas, la volonté de s'en prendre à la chair et au sang, n'est pas une anomalie. C'est l'essence même de son idéologie. Et si les nations occidentales ne la combattent pas, elles en seront la prochaine cible.
Le dialogue et le compromis qu'elles prônent s'avéreront être une invitation à leur propre destruction.
Une alliance nécessaire : Israël et les États-Unis
Face à un tel danger, la nécessité d'une alliance entre Israël et les États-Unis devient évidente. Pour Israël, cette alliance n’est pas seulement une exigence géopolitique, mais elle prend aussi une dimension spirituelle en tant qu’expression de la notion de « Tikkoun Olam" (réparation du monde). Ce concept, issu de la tradition juive, désigne la responsabilité morale et collective de corriger les injustices, d’atténuer la violence et de contribuer à l’harmonie universelle.
Notre union avec les États-Unis est ainsi perçue comme une manière de participer à cette mission de réparation, en conjuguant forces politiques et valeurs éthiques. Le lien qui unit Israël et les États-Unis est une alliance malgré elle.
L'Amérique, parfois réticente et naïve face aux menaces qui la guettent, est liée à Israël non par un simple accord, mais par un destin partagé. Le véritable danger pour les États-Unis est de trahir cette alliance en ignorant la menace que représente l'esprit d'Ichma'el et de 'Amalek. Un danger qui n'est pas seulement dirigé contre Israël, mais contre les fondements mêmes de la civilisation occidentale.
Un appel à l'éveil spirituel et philosophique
La Torah enseigne que les nations ont un rôle à jouer dans l'histoire. Le grand danger est de tomber dans le piège de la relativité morale, où tous les points de vue sont considérés comme égaux, même ceux qui prônent la destruction. Par exemple, l'idéologie du Hamas, qui prône la destruction des Juifs et des valeurs occidentales, serait traitée comme une simple opinion ou perspective politique, et non comme un mal absolu.
La tradition juive, en revanche, propose des valeurs absolues : la sanctification de la vie, la vérité, la justice.
Le message de Mossab Hassan Youssef est un avertissement puissant qui ne peut être ignoré. C'est une invitation à un éveil de conscience, à une prise de position morale claire. La réponse à cette menace ne peut être uniquement militaire ou politique; elle doit être un engagement moral et spirituel fort, une affirmation des valeurs qui fondent notre civilisation.
En fin de compte, la question posée par cet ancien du Hamas n'est pas seulement « Comment vaincre le terrorisme ? » mais plutôt « Comment sauver la civilisation de sa propre indifférence ? »