Le SCAN ou réseau communautaire sécurisé, a été mis en place en 2004 par les dirigeants communautaires pour surveiller l'activité potentiellement dangereuses pour la communauté juive, mais aussi former les membres de la communauté à assurer eux-mêmes leur propre sécurité et celle de leurs installations. Ils y abordent le risque de tireurs isolés, d'engins explosifs et même les catastrophes naturelles. Un centre de téléconférences met en relation les synagogues et les organisations communautaires juives à travers le pays, avec des experts du gouvernement fédéral et des forces de l'ordre, prêts à répondre à tout appel au sujet de menaces.
"Le plus important dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité, explique Paul Goldenberg, c'est d'abord un public informé et formé". Mais il est conscient que n'importe quel événement dans le monde même sans rapport avec les États-Unis peut avoir un impact sur la communauté juive américaine. Par exemple "les événements de Gaza ont inspiré à la fois l'extrême droite ou l'aile ultra-droite, mais aussi ceux qui veulent s'en prendre aux juifs au nom du fondamentalisme religieux et l'extrémisme".
Pour David Leonardis du bureau de la Sécurité intérieure et de la Protection du New Jersey, SCAN est un modèle à suivre pour les autres communautés religieuses, d'autant que le dispositif ne se substitue pas au dispositif de l'état mais le complète. Pour les experts, la plus grande préoccupation est un "loup solitaire", une personne isolé qui viendrait commettre un crime ou un attentat aveugle dans un centre communautaire, une synagogue. Mais ils espèrent que l'augmentation du niveau de vigilance dans les lieux communautaires permettra de prévenir ce genre de menace. Évidemment, en Europe et particulièrement en France, tout cela a, hélas, un parfum de déjà vu.
Source : Infos Israël