Par Univers Torah

Lors d’un rassemblement de Ticha BeAv à Tel-Aviv, l’ancienne otage Agam Berger a livré un discours émouvant, revenant sur son expérience dans les tunnels du Hamas à Gaza et sur la force qu’elle a puisée dans l’histoire et la foi du peuple juif.
La détermination à préserver son identité juive :
« Exactement un an auparavant, dans la nuit de Ticha BeAv, j’étais assise dans un tunnel du Hamas, et j’ai choisi de jeûner. J’ai jeûné parce que j’ai compris que notre mémoire collective — la mémoire de la destruction et de l’exil — peut nous aider à grandir. Le peuple juif a traversé des catastrophes qui auraient effacé la plupart des nations, et pourtant nous sommes toujours là. »
« Chaque soldat entrant à Gaza voit des images d’Al-Aqsa dans les maisons, les bâtiments, les quartiers généraux. Leurs yeux sont tournés vers Jérusalem. Nous devons y répondre en renforçant notre identité, en nous reconnectant à nos racines. »
La résilience juive :
« De la destruction des Premier et Second Temples à l’exil babylonien, de la conquête romaine aux décrets d’Hadrien, des Croisades à l’expulsion d’Espagne, nos ancêtres ont pleuré, se sont lamentés, ont prié, mais ils ne se sont jamais rendus à la peur ni à la posture de victimes. Ils savaient qu’ils avaient un but. Chaque dévastation a fini par conduire à un renouveau. »
Le peuple juif a choisi la vie :
Elle a également fait un parallèle avec la création de l’État d’Israël, soulignant que trois ans seulement après les horreurs d’Auschwitz, le peuple juif a choisi la vie en fondant un foyer national.
« Nous n’avons jamais cédé au désespoir. »
La captivité :
« J’ai été enlevée simplement parce que j’étais juive. J’ai risqué ma vie pour rester moi-même. J’ai fait face à l’Ange de la Mort et j’ai refusé de le laisser gagner. Dans les tunnels du Hamas, on peut vous enlever votre liberté, votre humanité, mais on ne peut pas briser l’âme d’un Juif. »
Le 9 Av :
« Nous avons appris la date hébraïque — le 6 Av — et, à partir de là, nous avons compté. Nous savions quand tomberait Ticha BeAv. Nous avons jeûné, nous avons prié. Même sous terre, nous sommes restés partie intégrante du voyage de notre peuple. »
Une haine ni logique ni intellectuelle :
« Cette haine contre nous n’est ni logique ni intellectuelle. Notre génération vit un moment charnière de l’histoire juive. Nous ne pouvons pas nous permettre de vaciller après le 7 octobre et toutes les pertes que nous avons subies. Notre existence continue comme peuple juif, c’est cela, la victoire. Avant tout, nous devons nous battre pour la libération des otages. Ramenez-les chez eux. C’est notre responsabilité morale, nationale et juive la plus élémentaire. »