Un phénomène nouveau se développe en Israël. Devant la recrudescence des attentats au couteau (entre autre), la population se prépare à l'auto défense. La nouvelle flambée de violences a fait depuis le 1er octobre sept morts parmi les Israéliens et une trentaine chez les Palestiniens, dont plusieurs auteurs d'attentats commis pour la plupart à l'arme blanche.
Prenant en compte la situation sécuritaire actuelle, le ministre de la Sécurité publique Gilad Erdan (Likoud), a confirmé les allégements dans les formalités pour à obtenir un permis de port d'armes à feu.
"À la lumière de la situation sécuritaire, il a été décidé de faciliter l'obtention d'un permis de port d'armes", a déclaré Erdan. "Beaucoup de civils au cours des dernières semaines ont aidé la police israélienne à neutraliser les terroristes qui ont mené des attaques. Les citoyens expérimentés dans l'usage des armes sont un élément important dans la lutte contre le terrorisme."
Le maire de Jérusalem, donnant lui même l'exemple, un fusil mitrailleur à la main, a incité les habitants à sortir armés dans la rue.
"La dernière fois qu'on a eu autant de monde, c'était peut-être dans les années 1970. Un tel stress et autant de panique, je n'ai jamais vu ça", explique le gérant d'une armurerie à Tel-Aviv. Il estime la demande quatre fois supérieure à la normale.
"Il y a une pénurie de bombes lacrymogènes depuis plusieurs jours dans le pays. Donc je n'en vends pas plus de deux par client et je donne la priorité aux femmes", explique-t-il.
Pour les armes à feu, les modèles Smith & Wesson, Glock et Jericho (une marque israélienne) qui coûtent entre 2.000 et 4.000 shekels (400 à 800 euros) sont les plus prisés, dit-il.
Le commerçant a décidé de ne plus faire payer les séances d'entraînement au tir afin, dit-il, "de participer à l'effort de sécurité publique".
"Quand il y a une attaque au couteau ou une fusillade, un civil armé, s'il est bien entraîné et qu'il réussit à neutraliser le terroriste en quelques secondes, peut complètement changer la donne et créer la différence entre un attentat qui fait un ou des blessés et un attentat qui fait plusieurs morts", précise-t-il.
Environ 260.000 Israéliens sont détenteurs du permis de port d'armes, sur une population totale de 8,5 millions d'habitants.
vente de sprays au poivre dans la rue à Jérusalem
Ainsi, les vidéos de propagande palestiniennes qui incitent aux meurtres contre des Juifs visent les ultra-orthodoxes qui se munissent de plus en plus de bombes à gaz défensif.
La ruée pour l'acquisition de bombes lacrymogènes ou de sprays au poivre a entrainé ne pénurie de ces articles depuis plusieurs jours dans le pays. Certains parents ont indiqué que leurs enfants vont maintenant à l'école armés de sprays au poivre.
Après consultation avec la police israélienne, les banques, qui avaient supprimé la présence de gardes il y a environ un an et demi, ont recommencé à renforcer leur sécurité à l'entrée de leurs établissements identifiés comme étant "à haut risque".
Les grands restaurants envisagent également de rétablir la présence d'agents de sécurité. La sécurité est renforcée en Israël déjà depuis la période de la seconde Intifada. Dans de nombreux endroits, les gardes sont restés en place à l'entrée de certains établissements, comme dans les centres commerciaux, les hôtels, les centres de parti et les universités.
Univers Torah avec I24 News