
| 1. L’homme de science face à l'homme de religion |
![]() Le savant, en scrutant l'univers, désire connaître afin de comprendre et de réussir, d'éclaircir et de préciser pour trouver des solutions. Il veut résoudre les problèmes de la connaissance de la réalité. Il désire établir des règles, formuler des lois et des principes, supprimer l'imprévisible et l'incompris, la surprise et le miracle dans l'univers. Le savant établit un ordre déterminé et rigoureux. L'accidentel, l'inordonné n'ont pas droit de cité. L'essence de la connaissance du savant réside dans cette découverte du secret et de la solution des énigmes cachées de la réalité, grâce à la mise à jour de l'ordre naturel du monde. L'acte du savant c'est l'invention et la découverte. Pour l'homme de religion, c'est le déterminisme même, premier et dernier mot de l'existence, qui constitue pour lui l'énigme la plus secrète et le plus profond mystère. Il cherchera à obtenir la connaissance mais pour aboutir à la compréhension des rapports fonctionnels entre les phénomènes de ce monde. Le Talmid 'Hakham désire, au plus profond de son âme, obtenir la vérité sinaïtique tout en n'éludant pas la vérité scientifique. ![]() Le savant se sent attiré par une nature simple et franche. Il ne se consacre pas à ce qui est caché, mais à ce qui est apparent dans l'univers.
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| 2. L’apport du judaïsme pour le scientifique |
Le Gaon de Vilna
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Le Rav Hillel de Sklov (Kol Hatora II, V) disait: "Il est connu que le Gaone de Vilna s'occupait aussi de recherches sur la nature... pour atteindre la connaissance de la Tora et pour sanctifier le nom de D. aux yeux des nations... en accord avec le verset "car voici ta sagesse et ta connaissance aux yeux des nations".
Et il nous disait souvent personnellement "que font nos étudiants de la Tora pour la sanctification de D., comme les Sages d'Israël dont beaucoup sanctifièrent le Nom par leur savoir étendu et leurs recherches des secrets de la nature, les merveilles du Créateur". |
| 3. CONCLUSION |
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La croissance et la diffusion du matériel de la connaissance a placé l'homme juif dans un état de besoin encore plus grand vis-à-vis de la Tora (mot qui veut moins dire instruction que direction).
La raison principale principale réside dans le fait que les progrès scientifiques ont engendré, en même temps, un sens profond de l'humilité. Plus la connaissance s'approfondit, plus le mystère grandit et plus les questions surgissent. L'homme juif découvre alors, que contrairement au scientifique qui admet que ses connaissances et sa compréhension de l'univers sont très incomplètes, celui qui étudie la Tora sait que tout s'y trouve. Et s'il n'a pas su découvrir le texte sacré dans la Nature, il ne tient qu'à lui de découvrir la Nature à partir de ce même texte pour mieux comprendre ce verset tiré de Béréchite Rabba (10, 7): "Il n'y a pas en ce monde un seul brin d'herbe qui n'ait son préposé dans les cieux pour le frapper et lui dire: "Pousse!". ![]() ![]() |




