Terrorisme: l'absurde à son paroxysme

Le bureau de la déontologie de l’Association médicale israélienne (IMA) a appelé mercredi matin, à traiter en priorité, lors d'un attentat, la personne la plus gravement blessée même si celle ci est le terroriste qui a commis l’attaque.

Le Dr. Tami Karni, président de l' IMA a voulu justifier cette décision en arguant que les médecins ne sont pas des juges qui enquêtent pour designer un coupable et le punir par une absence de traitement. "Il est souvent facile de faire des erreurs dans l’identification précise des blessés", a t'il ajouté.

Le professeur Avinoam Reches, président de la commission d’éthique de l’Association médicale israélienne (AMI) a enfoncé le clou en affirmant que "le personnel médical n’est pas tenu par les valeurs morales juives".

A noter que jusqu'à présent, la règle était de soigner les victimes en premier.

Cette volte face fait suite à un recours déposé par l’association Médecins pour les droits de l’homme qui a affirmé qu’Israël agissait en violation flagrante de l’éthique médicale internationale et des droits de l’Homme.

Cette décision aberrante à déclenché un tollé général.

Yehuda Meshi-Zahav, président et fondateur de ZAKA en réponse à la déclaration du professeur Avinoam Reches a déclaré : " Les Juifs ont insufflé la morale dans le monde et personne ne va nous apprendre ce qui est moral ".

Il a par ailleurs été très clair sur les directives données aux volontaires de Zaka : Ils doivent s’occuper d’abord des victimes juives d’une attaque terroriste – sans la moindre hésitation. Et seulement ensuite commencer à s’occuper du terroriste.

Il a rappeler les paroles de nos maitres : "Celui qui est miséricordieux envers les cruels, finira par être cruel avec les miséricordieux".

De son coté, Haim Weingarten, chef des opérations de ZAKA, a rappelé, que lors de la récente attaque à la voiture bélier, près du pont des Cordes à l’entrée de Jérusalem, il avait sans hesitation soigné en premier un bébé écrasé dans sa poussette par le terroriste, bien que celui ci donnait encore des signes de vie.

Haim Weingarten a ajouté que dans le cas d’un meurtre, et pas uniquement dans le cas d'un acte terroriste, il soignera toujours en premier la victime et seulement après le meurtrier ou le terroriste.

[NDLR C'est le bon sens même ! Il semble que le bureau de la déontologie de l’Association médicale israélienne, a juste oublié un petit détail : si la victime, du fait qu'elle a reçu des soins tardifs, venait à décéder ou voir son état empirer, le médecin, avec son éthique absurde, se verrait le complice du meurtrier ! Sans compter que nous sommes en état de guerre et soigner son ennemi avant son propre frère relève de la débilité mentale].

Le Rav Yuval Cherlow, responsable de l’éthique de l’organisation Tsohar et membre du Comité d’Helsinki pour l’éthique médicale, a qualifié cette décision d'intolérable et d'erreur monumentale, affirment que la victime doit toujours être traitée en priorité sur lieux d’un attentat terroriste, excepté les cas exceptionnels ou il est impossible de déterminer qui est qui.

Le professeur Asa Kasher, lauréat du Prix Israël, rédacteur du Code éthique de Tsahal a également exprimé son opposition catégorique à cette directive qu'il qualifie d'absurde.

le Président de "Israël Béténu", Avigdor Lieberman a de son coté, demandé aux chefs de l’association médicale "de démissionner suite à cette décision inhumaine et dénuée de tout sens moral".

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