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Le véritable sens de 'Hanouka

Mercredi 25 Novembre 2009 | 01h17   Vue : 2169 fois
 
 
 
 



1. Réflexion


      L'étude des textes portant sur la fête de 'Hanouka, dans le Talmud et ses commentaires, nous mène à la réflexion suivante : dans la loi écrite, la description des événements historiques de la sortie d'Egypte constitue la base des commandements liés à la fête de Pessa'h.

      Bien plus tard, le récit de la Méguila d'Esther et des miracles qui se produisirent à l'époque forme l'origine des lois s'appliquant à la fête de Pourim. Or, pour ce qui est de 'Hanouka, qui commémore la délivrance du peuple juif du joug macédonien, le Talmud ne nous fournit que de très brèves allusions sur ce qui s'est passé, sans aucune précision ni détail. Le Talmud ne s'étend que sur le détail des lois de l'allumage des lumières des huit jours de fête, tout en soulignant que le sens véritable de cette Mitsva est de perpétuer et de publier les miracles de 'Hanouka jusqu'à notre époque.

      Le même Talmud décrit avec bien plus de précisions les événements de la destruction du second Temple qui eurent lieu de longues années plus tard. Pourquoi alors nos Sages n'ont-ils pas jugé nécessaire de nous faire connaître l'Histoire de 'Hanouka ?

      Même le Rambam qui développe davantage la description de cette période, ne nous livre guère de détails sur la guerre menée par les Hasmonéens et sur les différents stades de leur victoire sur l'emprise macédonienne en Israël (cf. Rambam, Hilkhote 'Hanouka, chap. 3,1). Ce silence n'est pas dû à un hasard ou à un manque d'information sur cette période, et nos Sages avaient certainement de bonnes raisons de se montrer si laconiques.


2. L'Histoire



      Une explication du Gaon Rabbi Ezéchiel Abramsky z.t.l. (1886-1976) sur le dernier chapitre de la Méguila d'Esther nous aidera peut-être à comprendre cette concision volontaire, et jettera un nouvel éclairage sur l'approche de nos Maîtres pour tout ce qui concerne la narration de l'Histoire d'Israël.

      Nous lisons dans la Méguila Esther (10,2) :
« Quant aux hauts faits de sa force et de sa puissance (d'Assuérus) et à l'exposé détaillé de la grandeur de Mordekhaï, que le roi lui avait conférée, ils sont consignés dans le livre des Chroniques des rois de Médie et de Perse ».
Et le Rav Abramsky z.t.l. d'expliquer : "Quiconque considère le texte de la Méguila comme un document historique dont le but principal serait de relater les événements tels qu'ils se produisirent, commet une profonde erreur".


      Le texte lui-même nous le précise : « Qui veut connaître l'histoire d'Assuérus et de la position occupée par Mordekhaï est invité à consulter les Chroniques des Rois de Perse et de Médie ». C'est là qu'il trouvera des documents historiques proprement dits.

      La Méguila d'Esther, elle, a été écrite sous inspiration prophétique, sous l'influence de l'esprit divin. Ne s'y trouvent relatés que les faits et détails présentant un rapport avec le sens véritable de l'histoire, et nous permettant de dévoiler ce qui se cache derrière celle-ci. Cette description des événements doit nous amener à l'inévitable conclusion : même dans les ténèbres de l'Exil, la main dissimulée du Créateur dirige l'humanité et protège le peuple d'Israël. Tout récit, aussi piquant qu'il puisse être, s'il n'ajoute rien à la compréhension du but véritable du Créateur, n'a pas sa place dans la Méguila, et il faut le chercher dans les Chroniques des Rois de Perse et de Médie.

      Plus encore, l'Histoire proprement dite est toujours révélatrice de l'optique de l'historien qui l'a rédigée. C'est seulement si celui-ci était éclairé par l'esprit divin qui animait nos Sages, qu'il a pu discerner la vraie Plus encore, l'Histoire proprement dite est toujours révélatrice de l'optique de l'historien qui l'a rédigée. C'est seulement si celui-ci était éclairé par l'esprit divin qui animait nos Sages, qu'il a pu discerner la vraie Histoire.


3. Le Rapport numérique


      Avant sa mort, Moché Rabbénou bénit la tribu de Lévi en ces termes: « Bénis, Hachem, ses entreprises, et agrée l'œuvre de ses mains » (Devarim 33,11).

      Moché vit, explique Rachi (ad hoc.), que les Hasmonéens, issus de la tribu de Lévi, lutteraient un jour contre les Grecs. Il pria pour eux parce qu'ils seraient très peu nombreux : treize en tout contre des myriades. Il les bénit pour qu'Hachem couronne leur action de succès.

      Un texte du Midrach est à l'origine de cette explication, et nulle part dans les textes historiques se rapportant à cette période, nous ne trouvons cette description sur le rapport numérique entre les Hasmonéens et les Grecs. Or, il est évident qu'un tel triomphe ne peut être dû à une brillante stratégie, mais seulement à la victoire de l'Esprit sur la force militaire, et à un miracle rationnellement inexplicable. C'est là l'accomplissement des paroles du prophète Zekharia (4,6) : « Ni par la puissance, ni par la force, mais par Mon esprit, dit Hachèm, le Maître des armées ».

      Selon le Ba'h (Rabbi Yoel Sirkis - 16ème siècle), si l'empire macédonien a opprimé le peuple d'Israël, s'il a promulgué des décrets interdisant la pratique de la Torah et le service du Temple, c'est en raison du laisser-aller que manifestaient les Juifs préposés au service sacré.

      Le châtiment a été de permettre à l'empire macédonien d'étouffer tout ce qui présente un rapport avec l'Esprit. La seule façon de remédier à cette grave faute était le sacrifice inconditionnel des Hasmonéens, qui se révélèrent prêts à mourir pour la restauration du service sacré, et s'attaquèrent sans aucune chance de réussite à l'armée Hellène.

      Une fois cette brèche réparée, la puissance grecque perdit son éclat et sa force. D'après le Talmud (Yoma 29a), le récit du miracle de 'Hanouka fait partie de la loi orale, et il n'a pas été permis de l'inclure dans le canon biblique parmi les Hagiographes, comme celui d'Esther. Selon l'explication du Rav Abramsky z.t.l. la raison profonde de cette différence tient à ce que le miracle de 'Hanouka, s'il est raconté de la même façon que celui de Pourim, risque fort d'être mal compris. Au fil des générations, l'impression qui prévaudrait serait celle d'une victoire réalisée grâce à une brillante stratégie. Or, cela reviendrait à vider le miracle de 'Hanouka de sa substance et de son véritable sens.


4. La Victoire de l’esprit


      Pour éviter une telle méprise, nos Sages ont préféré cacher, même dans les textes de la loi orale, toute description des événements liés à cette victoire, et de nous dévoiler que l'essence du miracle.

      La signification profonde de 'Hanouka est la victoire de l'Esprit sur la matière, et surtout le triomphe de la Messirout Nefesh, de l'abnégation absolue en faveur du service sacré. C'est d'ailleurs dans le texte des prières de 'Hanouka que nous retrouvons cette idée clairement signifiée ; nous ajoutons dans le Chemoné-Esré le texte du Al Hanissim : « Tu as livré les forts aux mains des faibles, les armées nombreuses aux mains des minorités, les méchants aux mains des justes, les impurs aux mains des purs, et les coupables aux mains de ceux qui se consacrent à Ta Torah ».

      Les membres de la Grande Assemblée qui rédigèrent nos prières, précisent donc bien : « les forts aux mains des faibles ». Les Hasmonéens étaient des hommes faibles, et non pas des surhommes; ce n'est ni leur stratégie militaire ni leur puissance qui leur permirent de vaincre, mais seulement la force de l'Esprit.

« Ni par la puissance, ni par la force, mais par Mon esprit, dit Hachem, le Maître des armées » (Zekharia 4,6).

Inspiré d'un merveilleux texte du Rav Eliahou Elkaïm





   


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