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La fête de Pourim

Dimanche 15 Février 2009 | 23h54   Vue : 6521 fois
 
 
 
 

Pourim : Signification


1. L'histoire de Pourim

Que faisaient les juifs à Suse, à l'époque d'Assuérus ? Pour retrouver l'origine de l'installation des Juifs en Perse, il faut remonter à la mort du roi Salomon. A cette époque, en effet, il y eut un schisme (vers 900 av.) : le grand royaume de Salomon donna naissance à deux petits royaumes, celui du Nord et celui du Sud.
Le royaume du Nord, appelé Royaume d'Israël, fut détruit par les Assyriens en 722 av. Sa population déportée en Assyrie se mélangea aux populations autochtones et s'assimila entièrement. Ce sont les dix tribus perdues d'Israël dont nous n'avons plus aucune trace. Le premier roi d'Israël, jéroboam, avait en effet introduit le culte du Veau d'or à Bétèl et à Dane, à côté du culte de Dieu. Ce syncrétisme religieux devait plus tard détourner les israélites d'une fidélité pure et sans mélange à la Torah et à l'Éternel.
Le royaume du Sud, ou royaume de Yéhouda, eut des rois plus fidèles à la Tora, mais la situation se dégrada vers 586 av. Le pays fut occupé par les Babyloniens, Jérusalem assiégée et finalement le Temple fut détruit le 9 Av 3174. Les Judéens furent déportés en Babylonie où ils restèrent jusqu'au renversement de l'empire par les Perses.


Cyrus de Perse
Le roi Cyrus de Perse permit aux juifs de retourner dans le pays d'Israël et de rebâtir le Temple, soixante-dix ans après sa destruction (516 av.).
Tous les juifs ne saisirent pas cette occasion pour revenir dans leur pays d'origine, phénomène que l'on rencontre déjà à la sortie d'Égypte où seulement un cinquième de la population avait suivi Moïse et que l'on peut constater depuis la renaissance de l'État d'Israël où sont « montés » environ le un cinquième de juifs de la Diaspora.
Les juifs s'étaient donc installés en Perse, vivant en bonne entente avec la population environnante jus qu'au moment où surgit un « antisémite » pour faire trembler la terre sous les pieds de la communauté juive.


Tombeau de Mordékhaï et
Esther à Chouchane
Hamane, un descendant d'Amalek, favori du roi Assuérus, avait obtenu la permission d'exterminer tous les juifs. Ceci parce que Mordékhaï ne s'était pas prosterné devant lui. Grâce aux interventions d'Esther auprès d'Assuérus dont elle était devenue la reine, Hamane fut pendu et Mordékhaï nommé à sa place.

Les Juifs furent ainsi miraculeuse ment sauvés et Mordékhaï institua, pour toutes les générations, un jour de liesse et de joie qui prit le nom de Pourim à cause du tirage au sort auquel procéda Hamane pour déterminer le mois et le jour de l'extermination des juifs.



2. Réflexions sur Pourim

Pourim, que l'on célèbre le 14 Adar, a été institué par le Grand Sanhédrin auquel appartenait l'un des protagonistes de cet événement: Mordekhaï, ( Mar dochée ).
La Méguila ou rouleau d'Esther, nous raconte en dix chapitres ce miracle du sauvetage des juifs au temps d'Assuérus. Tous les détails relatifs à Pourim sont porteurs de significations, car même si Pourim signifie les « sorts », il n'y a aucune place pour le hasard dans cette épopée.

Depuis le début jusqu'à la fin de cet épisode de l'histoire juive qui a failli tourner au drame, on sent la main de l'Éternel derrière l'enchaînement des événe ments.
La Méguila est divisée en dix chapitres. Ce chiffre est immédiatement évocateur du Miniane nécessaire pour les manifestations publiques importantes prières quotidiennes, lecture de la Torah, mariage, Brit Milah, Kadich. Il en est de même de la lecture de la Méguila. C'est ainsi qu'à l'époque de la Michnah au IIe siècle on permettait aux gens de la campagne d'avancer la lecture au 11 ou au 12 ou au 13 Adar, quand le 14 Adar n'était pas un jour de marché en ville ; les paysans ne se rendant à la ville que le lundi ou le jeudi en profitaient pour assister à la lecture publique de la Torah.


Mont Sinaï
Le chiffre 10 rappelle évidemment les Dix Commandements.
Faut-il, dès lors, chercher un rapport entre Pourim et la Révélation sur le mont Sinaï? Lorsqu'on consulte les paroles de nos Sages, on s'aperçoit qu'il ne s'agit pas d'un simple jeu d'inter prétation ou de rapprochement des textes. Se fondant sur le verset 9/27 de la Méguila : « Kiyémou vékibélou hayéhoudim », l'événement de Pourim a été pour les juifs l'occasion de prendre conscience de leur alliance avec l'Éternel.

Dans le Traité Chabbate (88 av.) les juifs reconnurent et acceptèrent, « kiyémou vékibélou » signifie qu'ils assumèrent ce qu'ils avaient jadis accepté.



3. De quoi s'agit-il ?


Tombes de Mordékhaï et Esther
La Torah nous rapporte ce détail important à propos des enfants d'Israël avant qu'ils ne reçoivent les Tables de la Loi: « Et ils se placèrent au bas de la montagne. »

Pour Rav Dimi ben Hassa, cette précision signifie que le Saint Béni soit-Il renversa la montagne comme un baquet au-dessus d'eux et leur dit: « Si vous acceptez la Torah, c'est bien ; sinon, ce lieu sera votre tombeau. » Rav A’ha ben Yaakov dit que cette situation provoqua une grande protestation contre la contrainte ainsi imposée. Et Rabba ajouta que justement à l'époque d'Assuérus les enfants d'Israël l'acceptèrent de plein gré ainsi qu'il est dit: « Les Juifs reconnurent et acceptèrent » (Esther, 9/27) ; ils assumèrent ce qu'ils avaient jadis accepté. »



4. Kippour et Pourim


Crécelles en bois d’enfants de russie
Le Kaliver Rébbé pense que, si les juifs ont accepté la Torah de plein gré au moment de Pourim, c'est que l'Éternel leur a révélé une part de la lumière cachée, cette lumière du premier jour de la création que Dieu a mise en réserve pour les justes et qui se trouve depuis cachée dans la Sainte Torah.

Le chiffre 10 rappelle aussi la date de Yom Kippour, jour où Moïse redescendit de la montagne avec les secondes Tables de la Loi, en signe de pardon des fautes des enfants d'Israël de la part de l'Éternel.

A ce propos, nos Sages font remarquer que ce saint jour si solennel est aussi appelé Yom Kippourim, jour des expiations. Or, ce nom peut être lu Yom KéPourim, « un jour comme Pourim », « un jour comparable à Pourim ». Pourim serait donc supérieur à Kippour!

Le Kaliver Rébbé fait remarquer que le repentir (la Téchouva) opéré au milieu de la joie et des festins a davantage de valeur que celui obtenu par le jeûne et la contrition.
En effet, les conditions psychologiques créées par le jeûne de Kippour, la solennité de la prière à la synagogue durant toute une journée, les abstinences astreignantes favorisent l'état d'âme de la Téchouva. A moins d'avoir un cœur de pierre, on ne peut éviter l'influence de cette saine journée, laquelle en définitive agit sur nous de l'extérieur.

La joie exubérante de Pourim, l'excès de boissons sont au contraire de nature à créer de mauvaises conditions psychologiques pour la Téchouva. Et si, malgré ces mauvaises conditions, l'homme trouve le chemin du repentir, s'il reconnaît la Toute-puissance de D-ieu qui dirige tous les événements de l'Histoire, s'il découvre sa petitesse devant la sagesse divine, « Ad délo Yada’ » ( jusqu'à ce qu’il ne sache plus), si de ce fait il s'humilie devant Dieu, quelle Téchouva plus grande que celle-là!

En fait, le véritable service de Dieu n’est que dans la joie.

Crécelle en argent.
Pologne 18ème siècle
La supériorité de Pourim sur Yom Kippour se retrouve également dans la préparation à ces deux journées.
Alors que la veille de Kippour il est recommandé de manger et de boire, la fête de Pourim est au contraire précédée d'un jeûne, le jeûne d'Esther.

Pourim se prépare par la contrition, la prière et le jeûne, par la charité envers les pauvres, comme pour un événement d'une extrême importance:
« ‘Ivdou ét Hachem bésim'ha », « Servez Dieu dans la joie ».

Cette différence entre Kippour et Pourim est sym bolisée par les Tables de la Loi qu'Israël a reçues de la part de l'Éternel.

Les premières Tables étaient tout entières l'œuvre de Dieu et elles étaient imposées d'en haut.
Les secondes Tables, elles, sont le résultat d'une collaboration entre Dieu et l'homme. L'homme a fourni la matière (les secondes Tables étaient en effet taillées par Moïse), et l'Éternel y a gravé Sa Parole : l'écriture était de la main de Dieu comme précédemment.

Le jour de Kippour, l'homme ressemble à un ange, il est complètement détaché de la matière, il ne mange ni ne boit.
A Pourim, l'homme est plongé dans la matière, et c'est à travers cette matière qu'il doit s'élever jusqu'au ciel, « Ad délo Yad’a », jusqu'à ce qu'il ne fasse plus la différence entre la matière et le spirituel, la matière ayant accédé elle-même à un très haut niveau de spiritualité.

C'est la vie juive idéale prônée par la Tora, celle symbolisée par Pourim, celle qui prend son élan à partir de la matière pour s'élever jusqu'au ciel.

La vie juive idéale est le résultat de l'engagement volontaire et conscient de l'homme, non celui d'une coercition religieuse d'où qu'elle vienne.

Le Juif est par excellence le partenaire de Dieu, son associé dans l'oeuvre de la création continuée, le témoin de Son Unité et de Sa Parole.







   


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