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Dvar Tora
Transformer les imperfections en miracles Divins | | Mercredi 24 Mars 2021 | 15h05 Vue : 672 fois | | |
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Le potentiel
de chaque juif est d'exprimer la nature Divine. Le mot en hébreu pour Égypte, Mitsraïm, signifie « astreintes ».
Une astreinte
représente l'incapacité à s'exprimer totalement. En Égypte, le peuple juif était astreint et ne pouvait donc pas pleinement exprimer la nature Divine. La délivrance des contraintes de l'Égypte constitue le pouvoir Divin et le miracle de la fête de Péssa'h.
Selon le célèbre
commentateur biblique, Rachi, le mot Péssa'h, (composé des lettres pé, samekh, 'het) possède deux sens :
1. Sauter ou bondir par-dessus – D.ieu sauta par-dessus les maisons des Juifs en Égypte durant la mort des premiers-nés.
2. Compassion – Cet acte de sauter par-dessus les maisons juives fut l'expression de la grande compassion de D.ieu envers le peuple juif. Dans la Tora, le mot employé pour un boiteux est pisséa'h. Ce mot a la même racine que Péssa'h et se trouve à l'origine de l'explication de Rachi qui dit que Péssa'h signifie sauter. Le saut d'un boiteux est considéré comme une imperfection qui empêche un Prêtre de servir au Temple. De même, un animal qui est un pisséa'h est considéré comme défectueux et indigne d'être apporté en sacrifice au Temple.
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1. Le pouvoir de transformation de Péssa'h
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On trouve
une magnifique image de la délivrance future dans le Livre d'Isaïe 35:6 : "A cette époque (lorsque le Machia'h viendra), le boiteux bondira comme un cerf".
Dans la réalité,
nous observons ou vivons souvent des choses qui nous semblent être mauvaises. La beauté de la création se trouve dans la Tora qui nous donne le pouvoir de transformer le mal en bien. Péssa'h possède ce pouvoir de transformation.
Il peut transformer
une claudication (boitement) en un magnifique et véritable bond sans entraves. La vision du boiteux qui bondit comme un cerf est une image très importante à garder à l'esprit à Péssa'h.
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En Égypte,
D.ieu sauta par-dessus les maisons des Juifs.
Dans le Cantique des Cantiques (2:8), toutefois, nous rencontrons un type différent de saut.
"La voix de mon bien-aimé
se rapproche ! Elle saute par-dessus les montagnes, bondissant par-dessus les collines". Selon nos Sages, les montagnes représentent les Patriarches, tandis que les collines représentent les Matriarches. Par le mérite et le pouvoir des Patriarches et des Matriarches, D.ieu sauta par-dessus les montagnes et les collines pour apporter à l'intérieur de nos cœurs Sa révélation.
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3. La clé qui donne accès au cœur
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Les astreintes
de l'Égypte sont des barrières psychologiques qui ne peuvent être franchies. Ces barrières psychologiques, qui existent, à un certain niveau, dans toute l'humanité, nous laissent estropiés.
Le mot en hébreu
pour compassion, 'hemla ('het, mem, lamed, hé), se compose des mêmes lettres que le mot en hébreu qui signifie maladie, ma'hala (mem, 'het, lamed, hé). Lorsque nous nous lions l'un à l'autre dans la compassion, qui est encore plus profonde que l'étreinte de l'amour, nous libérons l'autre de ses barrières psychologiques. Son état malade de claudication devient alors le saut Messianique du cerf.
L'énergie de transformation de Péssa'h constitue le pouvoir de se libérer de toutes les barrières psychologiques et, avec la compassion dans nos cœurs, de bondir pour franchir la distance qui nous sépare du cœur de D.ieu, de notre conjoint, de notre famille et de nos amis.
L'infirmité
qui est invariablement juxtaposée (6 fois) avec la claudication dans la Bible est la cécité. Ces deux états sont interdépendants.
La valeur numérique de « boiteux », pisséa'h, est 148.
La valeur numérique d'« aveugle », 'ivèr, est 276.
La somme de ces deux valeurs est égale à 424, qui est la valeur numérique de Machia'h ben David, le Messie fils de David.
Le Machia'h a, à l'origine, les deux imperfections de claudication et de cécité. De plus, il est décrit dans la Bible comme un lépreux. La lèpre est une maladie de la peau. En hébreu, le mot pour « peau » est 'or ('ayin, vav, rech) qui s'écrit de la même façon que le mot signifiant « aveugle », 'ivèr. Il s'agit d'une allusion à la « peau » virtuelle qui couvre les yeux d'un aveugle et qui l'empêche de voir. La délivrance dépend de notre réussite à retirer la barrière qui couvre nos yeux afin de révéler les miracles qui nous entourent. Au moment de son arrivée, le Machia'h, avec l'aide de D.ieu, nous en délivrera et transformera ses imperfections en miracles de la délivrance finale.
Dans le Livre
de Michée 7:15, D.ieu nous promet : "Plus encore qu'à l'époque de la délivrance d'Égypte, Je te ferai voir des prodiges Divins".
Le pouvoir de Péssa'h
correspond au potentiel de transformer nos astreintes en prodiges Divins. Puissions-nous mériter d'établir des rapports avec les autres emplis de véritable compassion. Par le mérite de notre compassion, puisse D.ieu avoir de la compassion pour nous et transformer notre claudication et notre cécité en saut de cerf et puisse le dessillement de nos yeux révéler les miracles de la venue du Machia'h.
Ce texte est inspiré du dvar Tora du Rav Itz'hak GINSBURGH.
Il étudia dans des Yéchivote à New York et à Jérusalem. Il commença à enseigner en 1970 et fut rapidement connu pour sa capacité à élucider avec la plus grande clarté les concepts les plus profonds de la mystique juive tout en les reliant aux avancées les plus récentes des sciences dures, de la psychologie, de la biologie, de la médecine, de la politique et des arts.
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