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Comment fabrique-t-on un Chofar ?

Jeudi 10 Septembre 2020 | 11h51   Vue : 17456 fois
 
 
 
 


Les 100 sonneries à l'office de Roch Hachana, le son vibrant d'émotion qui clôt le jeune de Yom Kippour nous invite à nous intéresser au chofar: comment le fabrique-ton?

Comment savoir s'il est Kacher ou s'il s'agit d'une imitation? Dans une des ruelles de Jérusalem, Hamodia a rencontré Chemouel, il vend des chofarot, il connaÎt bien le domaine et nous dévoile les secrets de fabrication de cet instrument millénaire.

Les passants abondent dans les rues de Guéoula, à Jérusalem, ils font entendre les klaxons de leurs voitures, les alarmes, les sonneries incessantes de leur téléphone cellulaire.

Au milieu de ces bruits de la vie moderne, le sort envoûtant du chofar se fait entendre à travers le quartier. Dans la boutique de Chemouel, un assortiment de cornes aux tailles et formes les plus variées est proposé aux clients. Il travaille dans les chofarot avec son père depuis son plus jeune âge et connaît bien le processus de fabrication.

A ma question sur les différentes étapes de production, il explique: "On peut compter 5 étapes distinctes dans la fabrication d'un chofar".


1. Le pré chauffage


Tout d'abord, lorsque la corne est retiré de l'animal, elle est semblable à un ressort. Elle est enroulée de manière si serrée qu'il est impossible de l'utiliser telle quelle.
Comme il est interdit de faire un trou ou une fissure, le Chofar est chauffé puis redressé et enfin modelé.

Il existe différents moyens de chauffer un Chofar : certains artisans font usage d'huile chaude, tandis que d'autre le place dans un four et détachent ensuite la partie brulée.



2. Le secret de la moelle


Les cornes arrivent ensuite à l'usine sous forme brute. La matière extérieure ressemble à celle des ongles humains, à l'intérieur, la corne est remplie d'une moelle épaisse qu'il est très difficile de retirer.

Là, c'est l'étape la plus délicate du processus: il faut retirer cette moelle sans provoquer la moindre fissure. La technique particulière requiert qu'un ongle soit inséré dans la moelle afin de pouvoir l'extraire. Cette phase de la production relève du secret professionnel et n'est révélée à personne. Après que toute la moelle a été entièrement retirée du chofar, il ya deux possibilités: soit on polit l'extérieur du chofar et on le perce ensuite, soit on suit l'ordre inverse. Les deux manières sont conformes à la Halakha.


3. Le perforage


On va percer deux trous, un à chaque extrémité du chofar. Comme la corne est en fait un os, elle est extrêmement fragile, au moindre faux mouvement, le chofar devient non-Kacher!

Là encore, il y a une astuce: le trou sur l'extrémité étroite du chofar doit être percé à l'endroit exact par lequel la moelle a été extraite. L'extrémité large correspond à l'endroit où la corne était accrochée au crâne de l'animal. Ici à nouveau, le perforage est délicat car la taille du trou affecte le type de son que le chofar va émettre: plus le trou est petit, plus le son sera fin. En fonction de la taille de ce second trou, le Chofar sera classé dans la catégorie de ceux dans lesquels on souffle avec facilité ou avec difficulté.


4. Le polissage qui influe sur le son


La qualité du son émis par le chofar dépend de sa surface. Plus celle-ci est lisse et dure, plus le son qui en sort sera puissant.

C'est la raison pour laquelle on polit le chofar pendant un bon moment, en éliminant ses parties rugueuses.

On racle d'abord la couche extérieure pour l'éliminer complètement, puis on polit le chofar jusqu'à ce qu'il prenne un aspect lisse et brillant.


5. Modelage et décoration



La dernière phase consiste à donner une forme à l'extrémité large du chofar. Le trou est modelé à partir de la corne elle-même; aucune substance complémentaire ne peut être ajoutée au chofar pour l'embellir. Dans le passé, les artisans avaient l'habitude de graver leur nom, de dessiner des couronnes sophistiquées ou des images de Jérusalem ou encore d'incruster des expressions comme « Tikou ba'hodech chofar » - vous sonnerez du chofar en ce mois - suivant l'injonction des sages, basée sur le verset « Zé Kéli Veanvéhou » relative à l'embellissement des Mitsvote.

Tout ceci n'est permis qu'à la seule condition que le chofar reste intact, sans la moindre fissure.


6. Distinguer le vrai du faux


En raison des complexités de la fabrication, les rabbanim conseillent d'acquérir un chofar doté d'un certificat rabbinique car on trouve malheureusement de nombreux chofarot non Kacher sur le marché et il n'est pas évident pour le public de pouvoir déceler les authentiques des contrefaçons.

J'ai demandé à Chemouel comment il expliquait que des chofarot non Kacher puissent arriver sur le marché: "Le travail de fabrication consiste essentiellement à manipuler la corne d'un animal, c'est une tâche difficile, salissante et accompagnée d'une odeur forte et désagréable. Il n'y a donc pas beaucoup de personnel, la plupart des ouvriers ne sont pas religieux". Il y a quelques années, des chofarot fabriqués à partir de plastique avaient fait leur apparition sur le marché. Ils imitaient parfaitement la couleur, le poids, les producteurs malhonnêtes avaient même poussé le vice à placer de la moelle à l'intérieur pour qu'ils aient même l'odeur exacte des chofarot authentiques! Il y avait juste un détail qu'ils avaient oublié: il n'exiéte pas deux chofarot identiques, chacun est unique !

Plus sérieusement, le problème majeur est la possibilité de fissure de la corne qui rend le chofar non-cacher. Dans le passé, quand tout était fabriqué à la main, les artisans travaillaient avec réflexion et patience et ce genre de problème ne survenait que rarement.

Aujourd'hui, la fabrication est presque entièrement automatisée, les fissures sont beaucoup plus fréquentes et certains producteurs malhonnêtes utilisent de la colle translucide pour les réparer. La colle à bois ou la colle forte est un remède courant mais qui rend mal¬heureusement le chofar non-conforme à la Halakha.

On peut donc être amené à acheter un très beau chofar qui a l'air Kacher mais qui en réalité ne l'est pas.

Après l'avoir examiné attentivement, un spécialiste des chofarot peut en général repérer la présence de colle, mais pour un amateur, c'est absolument indécelable ! « J'ai moi-même des difficultés à établir avec certitude qu'un chofar ne contient pas de colle.

Occasionnellement, j'arrive à repérer une teinte légèrement différente de sa couleur naturelle témoignant de la présence de colle, mais c'est très subtil. Pour cette raison, il vaut mieux se procurer un chofar avec un certificat rabbinique, c'est plus sûr »!



Propos recueillis par Yéhochoua Maman pour Hamodia





   


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