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Née "sans crier" à Auschwitz

Jeudi 11 Février 2016 | 15h49  
 
 
 
 


Reinhold Hanning, au centre, entre ses deux avocats au tribunal à Detmold, le 11 février 2016

Née "sans crier" dans un baraquement d'Auschwitz, Angela Orosz a survécu par miracle. Soixante et onze ans plus tard, elle s'apprête à témoigner devant la justice allemande parce qu’elle estime que tout le personnel du camp « contribuait à la machine de mort » et pour «maintenir en vie» la mémoire des victimes de la Shoah.

Angela Orosz, retraitée canadienne d’origine hongroise, fut l’un des deux seuls bébés à survivre à Auschwitz.

« Sans ces gens et leur soutien actif à l’Holocauste (…), le meurtre de 1,1 million de personnes en quelques années n’aurait pas été possible, et de nombreux membres de ma famille seraient peut-être vivants », a-t-elle déclaré à l’AFP.

«Parce qu'il s'est écoulé tant d'années, il est important que les derniers survivants parlent», confie-t-elle à l'AFP depuis le Canada, avant de s'envoler pour le procès à Detmold (ouest de l'Allemagne) de Reinhold Hanning, 94 ans, ex-garde d'Auschwitz.

«Je suis probablement la plus jeune d'entre eux, mais pour moi c'est un devoir de maintenir la mémoire en vie», poursuit cette femme de 71 ans, qui fut l'un des très rares bébés sauvés de l'enfer concentrationnaire.

Ses parents Tibor et Vera, des Juifs hongrois mariés en 1943, ont été parqués en avril 1944 dans le ghetto de Satoraljaujhely (ouest), puis poussés le 22 mai dans un convoi à bestiaux à destination d'Auschwitz-Birkenau, alors en Pologne occupée.

Après trois jours de route, le jeune couple était jugé apte au travail, échappant à la mort immédiate qui attendait la majorité des déportés : 300.000 Juifs hongrois ont été tués en moins de deux mois, soit le paroxysme de l'extermination à Birkenau.

Le père d'Angela Orosz est mort d'épuisement à 32 ans, mais sa mère, enceinte à son arrivée au camp, a tenu malgré les coups, le froid et la malnutrition, chipant des pelures de pomme de terre en travaillant en cuisine.

Envoyée au bloc médical dirigé par le docteur Josef Mengele, Vera Bein a subi une série d'injections dans le col de l'utérus et n'a jamais pu, après guerre, avoir d'autres enfants. Mais le bébé qu'elle portait, invisible jusqu'à sept mois de grossesse, a survécu.

Quelques jours avant Noël, elle avoue à la chef de son baraquement, une déportée tchèque, qu'elle est en plein travail. Fille de médecin, cette femme se procure de l'eau chaude et des ciseaux et l'aide à accoucher, cachée sur la couchette supérieure.

Le bébé, qui ne pèse qu'un kilo, est «incapable» de crier, raconte Angela Orosz. Quelques heures après la naissance, sa mère se présente en haillons à l'appel quotidien. Son absence aurait été synonyme de mort.

Un mois plus tard, le 27 janvier 1945, Auschwitz est libéré par l'Armée rouge. Lorsque mère et fille regagnent enfin la Hongrie, en novembre, Angela «pèse trois kilos» - le poids d'un nouveau-né - et approche de son premier anniversaire.

«J'étais un bébé très malade. Je ressemblais à une poupée de chiffon. Ma mère était la seule à être convaincue que je pourrais vivre», explique aujourd'hui la jeune retraitée.

Pendant plusieurs années, un médecin la soigne jusqu'à ce que ses os lui permettent de marcher. Mais les séquelles d'Auschwitz «n'ont jamais complètement disparu. Aujourd'hui, je mesure moins d'1,50 mètre», poursuit-elle.

Terrifiée jusqu'à la fin de sa vie par les aboiements des chiens, la mère d'Angela Orosz est morte à 71 ans et avait dissuadé sa fille de se rendre à Auschwitz : «Si tu n'en as aucun souvenir, ne t'en crée pas».

Mais l'an dernier, incitée par son demi-frère, elle se rend dans le camp emblématique de la Shoah puis témoigne au procès d'Oskar Gröning, ex-comptable d'Auschwitz condamné en juillet à quatre ans de prison par un tribunal allemand.

«Je me moque qu'ils soient vieux», dit-elle de ces accusés tardifs. «Ils savaient que des enfants, des hommes et des femmes étaient tués en arrivant à Auschwitz. Ils sentaient l'odeur de chair brûlée montant des fours crématoires».

Même longtemps après, les procès contre les derniers nazis «doivent avoir lieu», estime-t-elle. «Il semble que le monde oublie vite, et quand j'entends que l'antisémitisme et l'extrémisme progressent de nouveau en Europe, je suis en colère».

Avec AFP
   


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