A la synagogue Cha’aré Chamaïm du Caire,
seulement quelques dizaines de personnes se sont réunies pour célébrer le centenaire de la dernière synagogue de la capitale égyptienne.
de Paris spécialement pour participer à cette cérémonie, a choisi une seule longue Tékia, comme pendant la prière de la Néhila (la prière de clôture de Yom Kippour). Une chorale juive de la ville grecque Salonique a entonné le chant Ava Naguila. Un chanteur égyptien a, pour sa part, chanté en quatre langues son aspiration pour la paix. Plusieurs des participants à la cérémonie ont même versé quelques larmes.
Cette cérémonie était à la fois joyeuse et empreinte d’une certaine tristesse. Quelques dizaines de Juifs et d’Israéliens se sont réunis mardi matin dans la plus belle et la plus grande de toutes les synagogues sépharades du Caire. Cette dernière est située en plein centre ‘‘chic’’ de la capitale égyptienne (17, rue Adly Pacha, ex Madabegh). Pour les participants, malgré la joie que procure un tel anniversaire, cette cérémonie marquait un peu la fin d’une époque, la fin d’une communauté qui fut florissante pendant des siècles et qui s’est peu à peu éteinte.
La communauté juive d’Egypte était l’une des plus prestigieuse de Diaspora. C’est là que le Rambam a vécu et exercé une grande influence sur le judaïsme de son époque et des générations suivantes. Il y a une centaine d’années, a été découverte la célèbre Guéniza du Caire, un véritable trésor d’archives renseignant sur l’histoire du peuple juif en exil.
A la fin des années 40 et au début des années 50, il y avait encore environ 80.000 Juifs en Egypte, lesquels résidaient principalement au Caire et à Alexandrie. La communauté a diminué du fait du conflit israélo-arabe et est en voie de disparition. On estime qu’il y a aujourd’hui environ 60 Juifs au Caire et 40 à Alexandrie.
Source : Arouts7, 31 octobre 2007