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À la rencontre des derniers Juifs du Yémen

Jeudi 19 Mars 2015 | 11h29  
 
 
 
 

« Allah est grand , mort à l’Amérique, mort à Israël, malédiction sur les Juifs, victoire à l’Islam. » Le slogan des houthistes, ces rebelles qui ont pris le contrôle de la capitale du Yémen, Sanaa, en janvier 2015, est pour le moins farouche.

Il est d’ailleurs assez intriguant que leur virulence vise en particulier les Juifs, quand on sait que le Yémen – qui, durant plusieurs millénaires, a abrité l’une des plus grandes et plus vieilles communautés juives au monde – ne compte pratiquement plus de Juifs à l’heure actuelle. La présence juive au Yémen remonte à l’époque du roi Salomon, lorsque des marchands s’aventurèrent jusqu’à l’extrémité sud de la péninsule arabique, pour finalement s’y installer et établir une communauté juive riche et prospère dans l’actuel Yémen.

Précédant aussi bien le christianisme que l’islam dans cette région, le judaïsme a laissé une empreinte marquante sur l’histoire du Yémen. Pendant un certain temps, il y a plus de 1500 ans, le Yémen fut même dirigé par une dynastie de rois convertis au judaïsme.

Habiles de leurs mains, les juifs yéménites œuvraient traditionnellement dans l’artisanat ; ils étaient particulièrement réputés pour les bijoux, poignards et autres ouvrages de ferronnerie ornés qu’ils confectionnaient.

Toutefois , à partir du 19ème siècle, une série de décrets leur rendirent la vie de plus en plus difficile. Il leur fut désormais interdit de porter des vêtements colorés ou de monter à cheval ou à dos d’âne. Plus grave encore, les orphelins juifs se faisaient adopter de force par des familles musulmanes. Malgré la quasi-impossibilité de voyager à pied, les Juifs commencèrent à quitter le Yémen. Ainsi, entre 1881 et 1914, environ dix pour cent de sa population juive s’enfuit vers l’actuel Israël. Au fil du temps, les conditions de vie empirèrent ; en 1948, la ville portuaire d’Aden fut ravagée par un pogrom qui fit 82 morts et détruisit de nombreux habitations et commerces.

Quand l’État d’Israël fut établi, l’une de ses premières priorités fut d’ailleurs le sauvetage des Juifs du Yémen. Sur les 50 000 Juifs que comptait la communauté, plus de 45 000 furent évacués par pont aérien en Israël durant l’opération « Magic Carpet » [Tapis volant]. Tragiquement, en dépit des efforts considérables mis en œuvre par le nouvel État juif pour permettre l’émigration des Juifs yéménites vers Israël, une fois sur place, ils furent souvent maltraités et forcés d’abandonner leurs convictions religieuses pour épouser un idéal laïc à l’européenne.

Il fallut attendre de nombreuses années pour que la communauté yéménite d’Israël soit reconnue pour le caractère unique de sa culture si riche, ainsi que sa profonde contribution à la société israélienne. Dans les années 1990, 1 200 autres Juifs du Yémen montèrent à leur tour en Israël.

Quant aux Juifs restants, ils devinrent la cible d’attaques de plus en plus fréquentes et violentes. Aujourd’hui, la communauté juive du Yémen se concentre dans deux villes : Raïda, au nord du Yémen, et Sanaa, la capitale.

Au cours des dernières années, la violence et parfois les attaques s’y sont multipliées. En décembre, Moshe Nahari, frère d’un important rabbin yéménite et père de 8 enfants fut tué, en sortant de chez lui, à Raïda. Selon des témoignages, l’assassin aurait crié : « Juif, voici un message de la part de l’islam pour toi ! » avant de lui tirer une balle mortelle. Quelques années plus tard, en 2012, Aaron Zindani, fut poignardé à mort dans un marché de Sanaa, alors qu’il faisait ses courses en compagnie de ses enfants. Plus récemment, le 21 janvier 2015, des rebelles houthistes s’en prirent à deux Juifs qui faisaient leurs courses en plein centre de la capitale.

Selon le témoignage de Youssef Habib, l’un des derniers rabbins du Yémen, « les deux chalands juifs, reconnaissables à leurs longues papillotes distinctives, furent arrêtés par deux hommes qui leur ordonnèrent de glorifier le prophète Mohamed. Devant leur refus, ils les rossèrent publiquement puis leur confisquèrent leurs possessions. »

Alors qu’ils gagnent du terrain, les dirigeants houthistes prétendent que les quelques Juifs restants du Yémen n’ont rien à craindre, mais les principaux intéressés ne partagent pas tous cet avis. Haboub Salem Moussa, un Juif de 36 ans, se rappelle encore comment lui et sa famille durent s’enfuir de leur ville natale de Saada en 2006, pour échapper à la vague de violence perpétrée par les rebelles. « Les houthistes nous poursuivaient partout où nous allions. Les attaques voire les conversions forcées étaient communes à cette époque. »

Source : Aish.fr
   


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