UniversTorah      Questions aux  Rabbanim      Médiathèque &  Playlist      Spécial Péssah   Yom Revii
 
Infos Vidéos Photos Chiourim Dossiers Annuaire Qui sommes nous ? R. Shlomo Aben Danan Faire un don BONUS
    Israël   |   France   |   International
 
  Accueil Infos International

70 ans après, les Rabbins d'Europe se souviennent de la Shoah

Samedi 5 Avril 2014 | 23h14  
 
 
 
 

L’émotion était palpable lundi 24 mars à Budapest, sur les bords du Danube, lors de la cérémonie officielle marquant le 70e anniversaire du début de l’extermination des Juifs de Hongrie. Une cérémonie marquée par la présence des deux grands rabbins d’Israël, mais également par les paroles poignantes de l’Admour de Kaliv venu spécialement pour clamer fièrement un vibrant « Chéma Israël ». Récit.

Plus de 200 rabbins venus de toute l’Europe, ainsi que plusieurs centaines de Juifs et de non-Juifs hongrois de Budapest ont marché en silence, lundi 24 mars, sur le côté « Pest » de la promenade du Danube, convergeant vers le « mémorial des chaussures » pour rendre un vibrant hommage aux milliers de Juifs massacrés, il y a 70 ans, presque jour pour jour, à cet endroit par des miliciens fascistes des Croix fléchées.

Ce jour-là, ces collaborateurs des nazis avaient demandé aux Juifs qu’ils avaient rassemblés, de retirer leurs chaussures avant de les assassiner de sang-froid et de les précipiter dans les eaux du Danube…

Cet hommage historique a été le point d’orgue de la journée d’ouverture de la Convention du Centre des Rabbins européens (C.E.R.) réunie dans la capitale hongroise pour marquer justement le 70e anniversaire du début de l’extermination de la communauté juive hongroise. Sur le podium dressé à cette occasion à quelques mètres du mémorial, on notait la présence des deux grands rabbins d’Israël, le gaon rav David Lau et le gaon rav Its’hak Yossef ainsi que le vice-ministre israélien des Cultes le rav Élie Ben Dahan.

Parmi les personnalités officielles se trouvaient, au premier rang, le ministre hongrois de la Défense, le maire de Budapest et l’ambassadeur d’Israël. Mais de nombreux regards se sont portés sur un homme, au visage bien connu en Israël, un homme pour lequel cette cérémonie était avant tout une revanche sur l’histoire : l’Admour de Kaliv, âgé de 91 ans est venu spécialement d’Israël pour l’occasion. En effet, le rabbi est né en Hongrie. Il a été déporté en 1944 à Auschwitz où il a été l’un des « cobayes » du médecin assassin Joseph Mengele.

C’est le rav David Lau qui a pris la parole le premier. Lui qui est aussi le fils d’un rescapé de la Shoah, a voulu rappeler au travers d’une anecdote poignante, la « résistance spirituelle » des Juifs durant la guerre et comment malgré toutes les persécutions, malgré toutes les difficultés, les Juifs ont tenu à conserver leur visage humain, leur tradition, leurs mitsvot. Puis ce fut au tour du Av Beth-Din de la communauté orthodoxe, le gaon rav David Moché Liberman de rappeler, avec des mots très forts, les affres subies par le peuple juif durant la Shoah et en particulier le massacre des Juifs hongrois : « Nous devons parler.

Nous devons raconter ce qui s’est passé il y a 70 ans : la cruauté des Allemands qui ont envahi l’Europe, mais aussi les hordes de collaborateurs criminels de différentes nations sans qui la Shoah n’aurait pas été possible ».

Ensuite, le gaon rav David Yossef a lu psaume 93 qui relate la haine des ennemis d’Israël et leur projet de voir la destruction du peuple de D.ieu et il a récité le kaddich à la mémoire des martyrs de la Shoah et en particulier des 600 000 Juifs hongrois massacrés par les nazis au cours de la dernière année de guerre. Mais l’instant que beaucoup attendaient est arrivé.

Le rabbi de Kaliv a alors été invité à prendre la parole. Visiblement très ému, mais également très déterminé, l’Admour a littéralement ébranlé la foule en prononçant avec force le « Chéma Israël ». Il a raconté comment alors qu’il se trouvait menacé d’une rafle dans le ghetto de Varsovie, il a imploré le Tout Puissant en lui promettant que s’il lui accordait la vie sauve, il consacrerait la sienne à glorifier Son nom et à faire passer le message suprême de l’unité de D.ieu dans les communautés juives : « Chéma Israël. Hachem m’a sauvé et depuis je clame là où je me rends, le Chéma Israël. Nous ne devons pas oublier que la Torah est notre vie et que sans Torah, il n’y a pas de peuple juif, pas d’Érets Israël.

Je suis né ici et aujourd’hui je pense aux grands sages de la Torah qui ont disparu à Auschwitz et qui sont montés au Ciel dans la Tourmente. Je pense à ces milliers de Juifs hongrois précipités dans les eaux du Danube et qui crient : pourquoi ? Nous sommes ici sur un lieu saint », a dit le rav en répétant durant sa dracha le Chéma Israël. Et d’ailleurs en guise de conclusion, il a demandé à la foule de reprendre après lui cette profession de foi du peuple juif qui scandée sur ce site chargé d’histoire par plusieurs centaines de personnes n’a laissé personne indifférent.

Mais projetant la foule d’émotion en émotion, l’Admour a demandé à la foule de chanter avec lui le « Sol a Kakach » un antique piyout en hongrois, composé par l’un de ses illustres ancêtres. Le gaon rav Yermiahou Kohen qui est l’un des piliers du C.E.R et qui est d’origine hongroise a expliqué à Hamodia que ce chant était récité par les Juifs hongrois à la fin de la soirée du Séder de Pessa’h et qu’il exprime l’aspiration du peuple juif à la Guéoula et à la Terre d’Israël.

C’est donc le rabbi de Kalov qui a entonné ce chant poignant avant d’être rejoint par les enfants du Beth Menahem de Budapest qui ont ému aux larmes les participants. La cérémonie, « couverte » par de nombreuses chaines de télévision hongroises s’est terminée par un non moins poignant « Ani Maamin ».

Source : Hamodia
   


L'extraordinaire prédiction du Rav Ovadia Yossef
La fabrication du vin Kacher
Laurel et Hardy, danseurs Yéménites
Bar Yo'haï, pilier du monde
Peut on faire une bénédiction sur un aliment interdit ?
Jerusalem 1935


Annuaire de sites
Découvrez
Référence Thora
http://referencethora.blogspot.com/
 

    © Copyright UniversTorah.com 2011 - Tous droits réservés à Na'halat Shlomo