JTA a rapporté
la semaine dernière que le quartier de Shanghai qui abritait environ 20 000 réfugiés juifs pendant la Seconde Guerre mondiale serait ajouté au registre Mémoire du monde de l’UNESCO.
Si les réfugiés
fuyant les nazis qui se sont installés à Shanghai ont certainement connu un meilleur sort que leurs parents et amis qu’ils ont laissés derrière eux en Europe, la vie dans la « Perle de l’Orient » était tout de même agitée. La vie à Shanghai semblait prometteuse, lorsque les premiers réfugiés juifs allemands, beaucoup d’entre eux des médecins et dentistes, sont arrivés peu de temps après l’arrivée d’Hitler au pouvoir.
La communauté
locale était apparemment tellement reconnaissante devant les compétences professionnelles de ces réfugiés que le JTA titrait un article de 1934 « Les médecins juifs allemands poussent la Chine à être reconnaissante envers les nazis ».
Dans cet article, JTA mentionne que, d’après un journaliste américain travaillant en Chine, environ 100 médecins juifs exerçaient à Shanghai :
« Pendant le peu de temps où ils ont vécu dans la ville, ils ont fini par être considérés comme un ‘cadeau d’Hitler à l’Extrême-Orient’. En vertu de leurs compétences médicales, ils ont contribué à un territoire qui souffrait depuis longtemps d’une attention médicale insuffisante. »
Une rue de Shanghai aux alentours de l’année 1943
« Les médecins juifs
allemands, déclarait le journaliste, se sont distingués comme faisant partie des chirurgiens et des médecins généralistes les plus experts de Shanghai. »
En 1937, l’occupation de la Chine par le Japon a apporté à la fois de bonnes et mauvaises nouvelles pour les Juifs de Shanghai.
Des mauvaises
: la conquête de Shanghai fut précédée par des mois de combats, et pendant cette période, décrite par JTA comme une « guerre non déclarée », les rabbins de la ville ont qualifié la situation des Juifs de « désespérée ».
« Les quartiers juifs de cette ville frappée étaient surveillés par un régiment juif du corps des volontaires de Shanghai, qui veillaient à protéger la propriété des habitants, éteindre les incendies et évacuer les Juifs des zones dangereuses… »
Des bonnes
nouvelles aussi : sous l’occupation japonaise, Shanghai est devenue une « ville ouverte », offrant un refuge à des milliers de Juifs qui n’avaient nulle part où aller.
Beaucoup
de ceux qui avaient eu des difficultés à obtenir les visas nécessaires pour quitter l’Europe ont reçu l’aide de Ho Feng Shan, un consul général chinois à Vienne en 1938-1939, qui fut plus tard surnommé le « Schindler de Chine » et qui a risqué sa vie pour délivrer des visas à des milliers de Juifs.
Source : Times Of Israel