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Attentats : le poignant témoignage du directeur de l'Hyper Cacher - Vidéo

Jeudi 29 Janvier 2015 | 18h06  
 
 
 
 

Survivant de la sanglante prise d’otages à Hyper Cacher, porte de Vincennes, Patrice Oualid, le directeur du magasin qu’Amedy Coulibaly a attaqué le 9 janvier, raconte son face-à-face avec le tueur. Un homme qu’il n’avait jamais vu auparavant dans ce supermarché dont il était le directeur depuis seulement quatre jours.

Entre les cauchemars et un sentiment de culpabilité, la convalescence après le choc et ses blessures par balle, ce père de famille de 46 ans peine à renouer avec un quotidien ordinaire.

Assisté de son avocat, Me Eric Najsztat, il vient de se constituer partie civile dans l’information judiciaire ouverte après la série d’attentats. Une démarche qui permettra sans doute d’obtenir réparation financière. Pour la réparation psychique, Patrice Oualid envisage de quitter la France pour rejoindre Israël avec femme et enfants.

A quoi ressemblait l’ambiance dans le magasin ce 9 janvier ? PATRICE OUALID. Comme d’habitude, on a ouvert vers 8 heures. Yohan(NDLR : une des quatre victimes abattues par le terroriste) m’a demandé si je voulais un café. On a discuté un peu puis on a préparé le magasin. Le vendredi, c’est jour de shabbat, il y a beaucoup de monde. Vers 12 h 30 – 13 heures, c’est le pic d’affluence. J’étais au rayon des chips, Yohan était dans ce coin aussi, Lassana (NDLR : l’employé qui sauvera plusieurs personnes en les cachant dans une chambre froide) remplissait le congélateur. Je rangeais les produits, accroupi. Tout d’un coup, j’ai entendu une détonation très forte. J’ai pensé à une bombe, une grenade…

Que s’est-il passé ensuite ? J’ai tourné la tête et j’ai vu Yohan tomber. Alors je me suis redressé. C’est là que je l’ai vu aux caisses. Un Africain, habillé en tenue de camouflage. Il avait une caméra autour du cou, c’était une sorte de boule avec des lumières rouges autour. Il tenait un kalachnikov. J’étais sûr que c’était un kalachnikov parce que j’ai reconnu la forme du chargeur.

Vous a-t-il parlé ? Non. Je n’ai pas entendu le son de sa voix. Par contre, j’ai vu ses yeux. La mort dans son regard. J’ai compris que j’allais mourir. J’ai pensé à ma femme, mes enfants et je ne sais pas ce qui m’a pris, je suis parti vers la sortie. J’ai entendu une deuxième détonation et une fois dehors, j’ai senti quelque chose de chaud sur moi. C’était le sang, mon bras était ballant. J’ai couru vers un camion de police et on m’y a fait entrer. Je voyais tout blanc, j’entendais bam bam bam…

Vous étiez sur le point de vous évanouir… Oui, mais une policière m’a secoué et je n’ai pas perdu connaissance. Deux de ses collègues, des costauds, sont venus. Je leur ai donné mon téléphone parce qu’à l’intérieur, j’avais une application donnant accès aux caméras de surveillance du magasin. Après on m’a amené à l’hôpital et je n’ai découvert la prise d’otages, les morts, l’assaut, que le dimanche en allumant la télé… Si j’avais compris, j’aurais fait ce qu’il fallait.

C’est-à-dire ? J’aurais fait ce qu’il fallait pour faire sortir tout le monde. En même temps, si j’étais resté à l’intérieur, je serais sûrement mort. La balle m’a traversé le bras et éraflé le torse. A un millimètre près, elle me tuait. D’après les images de vidéosurveillance, il a tiré une deuxième fois, mais l’arme s’est enrayée.

Ressentez-vous de la culpabilité ? Moi, je suis en vie. Mes amis sont morts, ce n’est pas facile. Je suis sorti parce que je voulais sauver ma peau, alors je refais le film dans ma tête tous les soirs… Je cogite. La nuit, je ne dors pas, je revois les images et me demande ce que j’aurais dû faire.

Comment envisagez-vous l’avenir ? Je ne veux plus retourner travailler à Hyper Cacher, les caissières non plus. Mon patron, lui, veut rouvrir pour montrer aux terroristes qu’ils ne peuvent pas gagner… Nous, on va vivre pour ceux qui sont partis. La religion va nous aider. Bientôt, je vais partir en vacances, en famille, en Israël. Et je pense qu’on va faire nos valises pour vivre là-bas. Je ne suis pas de la chair à canon. La France est mon pays, j’y suis né. Il y faisait bon vivre, mais aujourd’hui ce n’est plus possible.

Israël n’est pas particulièrement paisible… Non, mais on le sait et on vit avec. C’est un pays en guerre, c’est vrai, mais qui sait se défendre.

Source : europe-israel.org
   


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