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Hilloula de Baba Salé | Lundi 25 Janvier 2021 | 08h46 Vue : 5691 fois | |
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A Nétivote, on se prépare à célébrer la Hilloula de Rabbi Israël Abou'hatséra, universellement connu sous le nom de Baba Salé.
La date anniversaire tombe cette année le mardi 31 janvier 2017 (c'est à dire à partir du lundi soir).
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Il naquit en 5650 (1890),
le jour de Roch-Hachana, dans le sud marocain, plus précisément à Rissani dans la région du Tafilalet. Son
père, le Tsaddik Rabbi Massoud, était d'ailleurs le Rabbin du village de Rissani.
Rabbi Israël Abou'hatséra,
Baba Salé, était le petit fils de Rabbi Ya'akov Abou'hatséra, qui signifie en arabe
marocain "le père de la natte", nom rappelant le miracle d'une natte qui s'était changée
en bateau.
Ainsi, à l’origine, la famille portait le nom de Élbaz.
L’un des aïeux,
le rabbin Chémouel Élbaz était le chef spirituel de sa communauté.
Un jour qu’un capitaine lui
refusa l’accès de son navire, parce qu’il n’avait pas assez d’argent, il s’assit sur sa
natte, pria et prit ainsi la mer à la stupeur des témoins.
Chémouel changea de nom alors et s’appela Abou'hatséra.
Depuis son jeune âge,
Rabbi Israël avait coutume de se lever aux aurores, et après s’être trempé au Mikvé de
purification, il se dépêchait d’aller à la synagogue pour l’office du matin, au Nèts
Ha'hama (Lever du soleil).
Il priait avec une grande ferveur, et une grande concentration. Après la prière, il
étudiait avec une extraordinaire persévérance.
Le douze Iyar 5668,
Rabbi Massoud (son père) quitta ce monde. Lors de son décès, Rabbi
Israël était alors âgé de dix-huit ans. Cependant, il était déjà un Gaone (grand
érudit), dont la crainte de D. dépassait la sagesse.
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Les juifs de Tafilalet
le supplièrent d’accepter, malgré son jeune âge, le poste de
Rabbin, et d’être le dirigeant spirituel de la Yéchiva. Rabbi Israël, très modeste
essaya d’esquiver les charges qu’ils voulaient lui imposer.
Mais les juifs de Tafilalet
savaient qu’il leur serait difficile de trouver un autre saint homme tel que lui. Ils
insistèrent tant qu’il accepta de remplir les fonctions à la place de son père.
Les juifs de Tafilalet
le supplièrent d’accepter, malgré son jeune âge, le poste de
Rabbin, et d’être le dirigeant spirituel de la Yéchiva. Rabbi Israël, très modeste
essaya d’esquiver les charges qu’ils voulaient lui imposer.
Mais les juifs de Tafilalet
savaient qu’il leur serait difficile de trouver un autre saint homme tel que lui. Ils
insistèrent tant qu’il accepta de remplir les fonctions à la place de son père.
Ainsi, outre le poste de Roch Yéchiva,
Rabbi Israël reçut la direction de la Rabbanoute. Les juifs de Tafilalet observaient
scrupuleusement ses instructions, et ses paroles étaient pour eux, le Saint des Saints,
les paroles de l’oracle.
Tout comme son ancêtre, c’était un kabaliste qui s'adonnait à la méditation et à la
contemplation. Il utilisait les prières des textes manuscrits de son grand père Rabbi
Ya'akov sur les kavanote (pensées), élaborées par le Ari Zal.
Il vivait, depuis sa tendre enfance,
détaché des choses de ce monde. Etudiant tout
autant le « Niglé » (Talmud et décisionnaires) que la Kabbala, chaque jour pendant 18
heures, il acquiert très vite un niveau exceptionnel dans l'étude de la Tora.
En l’an 5681,
à l’âge de trente et un ans, Rabbi Israël vint visiter la Terre Sainte.
Tous les Rabbins du pays allèrent à sa rencontre avec crainte et respect, et l’
accueillirent avec de grands honneurs.
Son nom était célèbre et connu : Le saint homme, qui accomplissait des miracles et dont
les bénédictions étaient toujours exhaussées. Tous les habitants de Jérusalem affluèrent
à son domicile afin de recevoir sa bénédiction.
Á la droite de Baba Salé, Rabbi Tsione Aben-Danan
Rabbi Israël
eut beaucoup de difficultés à quitter la Terre Sainte, pour laquelle il gardait une
grande nostalgie. Et malgré son désir ardent d’y rester, il décida de retourner à
Tafilalet, au Maroc, pour diriger sa Communauté, restée tel un troupeau sans berger.
En 5724 (1963),
âgé de 73 ans, Baba Salé décida de réaliser son projet le plus cher :
s’installer en Terre Sainte. La plupart des juifs du Maroc avaient alors quitté leurs
pays, et étaient montés en Terre d’Israël.
Son modeste domicile à Netivote
était ouvert à tous, Ses adeptes affluaient de tous les
coins du pays. Il recevait chacun écoutait son récit, le bénissait, lui donnait une
bouteille d’eau bénite par lui et le renforçait dans sa foi.
Cette eau du robinet, comme
il l’expliquait lui-même n’avait aucun pouvoir transcendant ; son efficacité naissait de
la rencontre de la foi en D. la force de la bénédiction.
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Le dimanche vingt Téveth 5744,
Rabbénou tomba malade de sa dernière maladie. Il agonisa durant deux semaines. Partout
en Israël on implorait, Celui qui réside dans les cieux pour sa guérison complète. Mais
les portes de Cieux restèrent fermées, et le dimanche 4 Chévate 5744 (1984), Rabbénou
fut rappelé devant le Tribunal Céleste.
Il fut enterré à Nétivote,
village du Néguev fondé et peuplé par des dizaines de
milliers de juifs d’Afrique du Nord. Ses fidèles affluèrent par dizaines de milliers
pour ses funérailles, venant de tous les coins du pays.
On estima à plus de cent mille
le nombre de personnes qui vinrent accompagner le saint homme à sa dernière demeure.
Tous regrettèrent profondément la disparition de ce grand Tsaddik. Depuis, chaque
année, des milliers de Juifs se rendent à Nétivote pour assister à sa Hilloula.
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