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WikiLeaks vu par la Torah

Mardi 1 Février 2011 | 03h46   Vue : 4739 fois
 
 
 
 




Julien Assange fondateur de WikiLeaks
Ce qu'a fait Assange avec son site WikiLeaks, si l'on enlève tous les mots beaux et forts, c'est simplement de la Rékhiloute (colportage) : il colporte des informations calomniatrices sur les uns et sur les autres, il diffuse du Lachon Hara', il sème la discorde entre les personnalités politiques et entre les Etats, et finit par faire du mal à tous. Aucune paix ne peut jaillir d'une telle démarche, mais bien l'inverse.

Ceci est vrai également au niveau individuel : les plus grands ennemis de la société sont ceux qui aiment diffuser la calomnie, faire du commerce de ce qu'ils savent, en se rendant chez le premier pour lui raconter ce que l'autre a dit sur lui, puis courir chez le second pour lui rapporter la réaction de l'autre ... Bien entendu, ces colporteurs de nouvelles le font toujours pour le bien d'autrui: "Je ne veux que t'ouvrir les yeux, afin qu'ils ne parviennent pas à se moquer de toi. L'autre se montre comme étant ton ami, mais il n'en est rien !"

Le fait est que les hommes ont tendance à aimer savoir les mauvaises choses que l'on dit sur eux. Il est difficile de comprendre et d'en expliquer la raison. Peut-être est-ce la curiosité, peut-être la volonté de ne pas être dépassé par les événements, ou encore l'impression que cette information peut nous servir.

Mais la vérité est que ces bruits ne peuvent jamais être utiles, bien au contraire. Ils font que les gens se vexent, se mettent en colère, et se lancent dans des conflits superflus qui pervertissent leurs relati.ons avec leurs amis et leurs voisins, et finissent par leur gâcher l'existence. En y réfléchissant plus, nous découvrirons que chacun d'entre nous a ses critiques sur les autres, et cela peut concerner les gens les plus proches de nous, ou d'autres encore. Toutefois nous savons accepter les défauts d'autrui, et vivons avec eux tout au long des années.

S'il s'agit de faire part d'une critique, on ne pourra le faire qu'une fois que l'on aura bien examiné s'il est intelligent de faire une remarque, s'il y a un mérite à cela, que nous sommes davantage pertinents dans le domaine sur lequel nous voulons nous exprimer.

Tout cela afin que ne nous retrouvions pas dans une situation où nous exigeons de l'autre de retirer la paille qu'il a dans ses yeux, et que l'on nous rétorque de retirer la poutre qui se trouve dans les nôtres ... Il faut se rappeler qu'il est indiqué de ne pas dire des choses que l'autre ne peut pas écouter, il faut vérifier si la remarque vient aider l'autre ou est destinée à le froisser. Ce n'est qu'après tout cela que l'on peut se permettre d'attendre une occasion adéquate pour faire la remarque en question, seul à seul, avec attention, dans le sourire, avec sympathie et compréhension, et espérer qu'elle sera bien acceptée. Toute autre conduite est tout simplement interdite. Venir chez l'autre et lui raconter ce que l'on dit sur lui relève de la Rékhiloute et vient chagriner l'autre, et il en sortira blessé. Il cessera d'écouter parce que son cœur sera froissé du fait que "on a parlé de lui et fait preuve de mépris à son égard.

Nous pouvons facilement faire la différence entre une remarque sensée et une personne qui vient dire : "Les gens ont parlé de vous à la synagogue. Moi, j'ai dit du bien sur vous, mais tout le monde a dit que j'avais tort ... "

Les gens fautent en disant de la Rékhiloute, mais ce qui réellement fait du mal, c'est la personne qui rapporte à l'autre ce que l'on a dit sur lui. Ce que l'on ne sait pas ne dérange pas. Si les gens savaient tout ce qui est dit sur eux, il est probable qu'ils cesseraient de fonctionner normalement. La seule chance qu'ont les gens est que la plupart des colporteurs de nouvelles sont également des froussards, et qu'ils préfèrent agir dans la discrétion et le secret. Dans notre cas, "l'ami" vient et prend la flèche lancée dans la nature, et la plante directement dans le cœur de la personne concernée!


Le monde est partagé sur la légitimité de la démarche de ces personnes, aunons-nous conclu sur ce que dit là le rav Walder : est-ce bien que l'on sache ce que pense en vérité tel ou tel diplomate sur n'importe quel pays dans lequel il représente les Etats-Unis?

Faut-il déchirer le voile de l'hypocrisie qui règne dans ces sphères de la politique, et donner à tout le monde accès aux arcanes de la vie du pays ? Vu à l'aune de la Halakha, il ressort que cette démarche est viciée et pernicieuse, et doit être condamnée de la manière la plus formelle ! Assange et ses amis sont de petites gens, tombés dans le colportage de bas étage, et ne "méritent en rien notre attention. Leur démarche est vieille comme le monde, et trouve déjà sa condamnation dans la Tora ... "

Propos tirés d'un article écrit par le Rav 'Haïm Walder





   


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